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Critique de UnChercheurDOr


Urushi est le cinquième et dernier tome du cycle "Une clochette sans battant". Pour avoir lu ses 4 cycles de 5 tomes en 5 ans, je peux vraiment dire que c'est le cycle le plus faible des 4. Ou peut-être me suis-je lassé ? Mais je pense que le problème vient d'ailleurs... J'y reviendrai...
Cet Urushi m'a davantage séduit que les deux précédents volumes car l'histoire de Suzuko nous plonge dans l'adolescence et ses premiers tourments amoureux. le secret de son frère est un attrait supplémentaire même s'il n'est que peu traité (avec un manque de connaissance des thématiques LGBT flagrant). En résumé, le livre dégage encore un peu du charme de Shimazaki, mais ses défauts deviennent de plus en plus apparent. La simplicité de son style, unique car c'est une japonaise écrivant en français qui n'est pas sa langue maternelle, frôle parfois la maladresse. Avec des emplois de mots qui me semblent parfois décalés. Par ailleurs, les pensées de l'adolescente me semble parfois très peu réaliste. C'est une adulte qui parle, pas une jeune fille de 15 ans. Même si la culture japonaise et donc la vision du monde et les attentes des ados diffèrent, cett Suzuke est bien trop raisonnable pour être crédible et intéressante. Elle passe son temps à lire des livres d'art, à penser à son avenir et à se former dans des ateliers remplis de personnes âgées, elle réfléchit à sa vie amoureuse comme on prépare son testament ! Et surtout, de notre point de vue occidental, comment comprendre qu'elle puise envisager d'épouser son frère adoptif en le justifiant par le fait que le mariage entre cousins est admis au Japon. Ce livre parle d'un inceste fantasmé et la romancière semble totalement faire abstraction de cette thématique majeure de son roman. Enfin, dans ce court roman de 180 pages, les informations sont répétées inlassablement, comme si l'autrice ne faisait pas confiance à ses lecteurs pour suivre. Ou alors c'est un travail qui manque de relecture ? Panne d'inspiration ? Travail à la chaîne à la demande de l'éditeur (un roman par an) ? La subtilité se perd, l'émotion qui montait lorsque je la lisais avant a disparu, mais reste toujours un certain charme (et le peu de temps que cela prend de la lire)... qui va me donner envie d'honorer le rdv du prochain roman.
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