La Nuit de Feu

Eric-Emmanuel Schmitt avec ce livre très personnel nous entraîne dans un grand voyage dans le désert mais surtout dans un grand voyage spirituel. Dans « La nuit de feu » l'auteur raconte ce qu'il a vécu lors d'un voyage sur les traces de Charles de Foucault en 1989. Après quelques jours dans le Sahara, Eric-Emmanuel Schmitt, s'égare et perd son groupe. Seul, sans eau et sans vivres, épuisé dans le froid, il s'enterre dans le sable pour se protéger. C'est alors qu'une force l'envahit, dissipant toutes angoisse et peur, un « sentiment de la plénitude de sens et la rencontre d'un grand autre ». A-t-il rêvé ? Cette force, ce sentiment de plénitude, pour la première fois il tente de le nommer : c'est Dieu. Une métamorphose commence alors pour lui.
Avec des mots simples Eric-Emmanuel Schmitt nous offre un témoignage courageux.

Quand on aime on ne compte pas dit-on. Je compte : cinquième livre de EES et le scepticisme s'installe.

Certes, EES a beaucoup de talents pour aborder et vulgariser nombre de sujets jugés difficiles autant qu'attrayants, la philosophie, la religion, la maladie, la liberté, la mort… mais à cette dernière lecture, il m'est apparu évident, comme le nez au milieu de la figure, qu'il avait avant tout de bonnes vieilles recettes, de séduction :

Des références culturelles, comme ici,
-un titre emprunté à Pascal, un modèle digne de respect : Charles de Foucault,
-un cadre : le désert, symbole des symboles : voyage intérieur, quête spirituelle, initiation, dénuement, traversée du désert, expérience, terre promise, etc…
-un thème : ici une révélation qui change la vie
-des personnages un brin stéréotypés dont un qui fait exception et saura conquérir le coeur des lecteurs….
-un nuage de science, un de psychologie, un de psychanalyse, ficelés avec un brin d'aventure, et hop encore un best seller…

Attention, je reconnais à cet auteur de très grandes qualités et une grande culture, mais il survole trop et il me semble trop démagogue.
Pourtant cette confession s'il en est, aurait pu être tellement passionnante, s'il nous avait davantage parlé du contexte de cette expédition, du parcours si exceptionnel de Charles de Foucault et bien sûr de l'expérience qu'il a vécu. de quoi s'agissait-il exactement, difficile de le savoir, une EMI ? dont on sait qu'elle peut se produire en d'autres occasions que les comas, c'est un sujet passionnant qui d'après de nombreux autres témoignages a bouleversé bien d'autres vies.

Et puis quels enseignements en a-t-il tirés, on ne sait pas. Cette expérience a changé sa perception de la vie et de sa foi. Mais concrètement pour en faire quoi ? S'envelopper dans un humanisme déiste, individualiste, je ne vois pas le message.

Et puis je suis aussi restée sur ma faim concernant le voyage lui-même qui ne nous laisse en rien imaginer la beauté des lieux, ni ne nous fait rêver ; sans compter les bizarreries concernant son égarement, comment, entre autres, le guide l'a-t-il laissé « courir devant », sans se retourner deux heures durant…

Enfin, afin de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain, suite à cette lecture, j'ai écouté des vidéos d'entretiens qu'il a eus à propos de cet ouvrage « nuit de feu », espérant en recueillir peut-être une substance plus authentiquement humaine, dégagée du rôle de l'écrivain… résultat : rien de rien, repetita iuvant, il y récite son livre à la virgule près !

Ma conclusion finale est que cet auteur à succès, connaît très bien sa clientèle et qu'il a probablement choisi de s'en satisfaire. Mais il me semble dommage, surtout quand on n’est pas dénué de talents, de caricaturer la pensée pour conquérir une large audience ou la conserver….
Mais c'est son choix.

Un tout petit ouvrage, dont je n'avais jamais entendu parler.
Il est vrai qu'il est atypique, puisqu'il s'agit plutôt d'un partage d'expérience que nous fait vivre l'auteur.
C'est son histoire, sa révélation, une partie de son intimité.
J'ai beaucoup aimé les descriptions tellement justes et belles du désert, dont je sentais les odeurs, les bruits, le souffle etc...
J'ai bien sûr été émerveillée par sa Rencontre et... je l'envie .

Une révélation mystique qui donne envie de faire un séjour dans le désert. La révélation de Dieu peut vous laissez septique mais certainement pas les beautés de la nature et la chaleurs des relations humaines parfaitement transmises par l'écriture lumineuse d'Eric Emmanuel Schmitt. On découvre avec surprise parfois l'intimité spirituelle de cet auteur dont le roman " La part de l'autre" demeure l'un de mes livres préférés.

Jolie histoire que ce voyage dans le désert. Nous sommes emmenés dans les bagages de l'auteur. Nous subissons l'engourdissement lié à la chaleur au début du livre, et le dépaysement total. Et c'est un autre monde. Je ne connais pas le désert, je sens bien que du coup certaines images n'évoquent rien en moi. Mais pourtant les images sont là, et c'est tout le brio de l'auteur.
Et pourtant l'auteur reste pudique. Nous ne faisons qu'entre-apercevoir les personnes, les sentiments. ET cette nuit de feu, qu'il a tant de mal à qualifier.

J'ai apprécié le côté rationnel de tout ça, et été fascinée par la "magie" de l'irrationnel et de la foi qui vient tout éclairer.

Un beau livre, avec de la poésie, simple d'accès et incitant chacun à rester en éveil.

la découverte de la foi dans le désert lors d'une aventure humaine et la rencontre d'un touareg qui transcende.
texte pur, enivrant et joyeux.

Voilà un livre très personnel dans lequel, l'auteur raconte son périple à travers le désert algérien, périple durant lequel il a vécu un événement inoubliable qui a ébranlé tout son être et modifié pour toujours sa vie.

Alors qu'il n'a que 28 ans, l'auteur entreprend une marche dans le désert saharien. La vie est simple, sans fioriture et le groupe est sympathique même si l'auteur décrit très peu leur vie commune.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, il va en revenant d'une randonnée sur un des sommets, redescendre en premier, et se tromper de chemin.
Il se retrouve seul, alors que la nuit tombe, sous le magnifique ciel étoilé du désert, sans nourriture avec seulement un fond de gourde pour s'hydrater...
Ignorant si la mort l'attend ou s'il retrouvera son chemin, il s'enfouit dans le sable pour se tenir chaud et se laisse aller.
Alors qu'il devrait succomber à l'angoisse, le spectacle des étoiles l'apaise...et le remplit de joie. Une joie immense l'envahit en même temps qu'un brasier intérieur le réchauffe (d'où le titre "la nuit de feu").
L'expérience lui fait oublier sa condition de simple être humain et la probabilité de sa mort.
Cette nuit changera à jamais sa vie...
Le lendemain, il trouvera en lui la force de retourner sur ses pas dès l'aube et de retrouver le groupe qui le cherche.
Lui, le philosophe rationaliste, qui s'est toujours enorgueilli de ne pas croire en Dieu, ne sait pas nommer ce qui lui arrive, car cela ébranle toutes ses certitudes.
L'auteur nous livre là avec pudeur et très peu de mots, car c'est un livre très court, une expérience personnelle inoubliable. Il nous livre en particulier l'origine de ses croyances et de son désir de paix.
Mais je suis restée sur ma faim. J'aurais aimé savoir ce que tout cela avait changé pour lui dans sa vie quotidienne d'homme et d'écrivain et ça, il ne le dit pas.

J'ai aimé l'amitié qui se noue entre l'auteur et Abayghur, le touareg, servant de guide au groupe.
J'ai aimé le fait que l'auteur n'impose rien, mais relate cette rencontre particulière avec "Dieu" comme une simple expérience personnelle et intime qui peut paraître incompréhensible pour l'entourage.
J'ai été surprise que l'organisateur du voyage ait pu le laisser partir devant, seul, sans être sûr du chemin...
J'ai été surprise aussi par ce côté confession, après de longues années de silence...Pourquoi n'a-t-il pas voulu en parler avant ?
Je n'ai pas aimé la façon dont il parle des différents personnages du groupe : de vraies caricatures de voyageurs d'aujourd'hui.
Je n'ai pas aimé en particulier, le personnage de Gérard, ni celui de Ségolène.
Finalement c'est le couple plutôt apeuré par le désert qui m'a semblé le plus crédible pour l'époque...
Alors je vous laisse faire votre propre expérience concernant ce livre...car ce n'est pas du tout facile d'en faire un résumé.

Lien : http://www.bulledemanou.com/..

Deuxième rencontre littéraire avec Eric-Emmanuel Schmitt et pour tout dire... ce roman-ci est totalement différent du livre le poison d'amour que j'ai lu l'année passée. Avec une écriture surprenant et infiniment poétique, l'auteur nous délivre un pan de sa vie personnelle. Lors d'un voyage au Sahara, des lieux, des rencontres, des événements et des coutumes traditionnelles vont littéralement changer la vision que l'auteur se faisait de la vie.

Bien que La nuit de feu ressemble à un roman ordinaire, c'est bel et bien une courte autobiographie d'Eric-Emmanuel Schmitt. L'auteur est parti en voyage professionnel au Sahara avec son ami Gérard, pour trouver des lieux de tournages pour un film-documentaire sur Charles de Foucauld. Sur les traces de cet homme peu connu, ils vont faire la découverte de lieux époustouflants, de personnes extraordinaires.

Ce sont des paysages insoupçonnés, décrits avec subtilité qui apparaissent sous les yeux du lecteur. Une échappée belle incroyable, un dépaysement total autant pour l'auteur que les lecteurs.
La nuit de feu est ce que l'on pourrait qualifier de voyage initiatique pour l'auteur, qui va apprendre à se connaître, qui va découvrir certaines facettes de sa personnalité, qui va s'ouvrir au monde et aux autres. Un apprentissage et un travail sur soi bénéfique pour l'auteur, qui va lui donner le goût des voyages, le goût du merveilleux, le goût de l'écriture.
C'est à travers des séries de questionnements, de réflexions philosophiques, découvertes et remises en questions qu'Eric-Emmanuel Schmitt va apprendre à se découvrir. Coupé du monde, presque seul dans l'infini du désert du Sahara, le lieu est propice à un retour sur soi.
J'avoue que certaines réflexions philosophiques étaient assez barbantes. Je n'ai pas vraiment compris la totalité de ses pensées, tant les propos étaient complexes à déchiffrer. Mais ça n'a pas gêné la bonne compréhension du récit.

Plongé dans un univers presque inconnu pour lui, l'auteur s'imprègne totalement des nouveautés qui s'offrent à lui. de ce fait, il s'enivre du talent de survie de leur guide, de ses pratiques religieuses, de sa dextérité, de sa jovialité contagieuse. de plus, il se prend à s'intéresser aux rites religieux du pays, chose totalement novatrice pour lui.

J'ai été conquise par l'écriture presque magique de l'auteur, qui arrive à nous faire rêver d'après des événements réels. J'ai aussi été heureuse de m'immiscer dans une partie importante de la vie d'Eric-Emmanuel Schmitt ; une traversée du désert qui le mènera vers le domaine de l'écriture.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..

Au cours d'une randonnée en plein désert, le narrateur s'égare et entre le désespoir et la contemplation de la nuit découvre une autre voie, celle de la croyance en Dieu.

Cet événement qui a changé la vie de l'auteur, le récit se veut autobiographique, est rapporté de manière assez elliptique.

J'aime beaucoup cet auteur, mais quelque chose m'a gêné dans ce texte, une sorte de narcissisme.

En ressort, cependant, l'envie d'en savoir plus sur Charles de Foucault, sur les traces duquel l'auteur et son ami entreprennent ce périple.

Roman autobiographique dans lequel Eric-Emmanuel Schmitt raconte comment, au cours d'un voyage dans le Sahara, il a frôlé la mort et a eu une révélation, a rencontré Dieu (faute d'un meilleur terme).
Je n'y ai pas été sensible, ça ne m'a pas vraiment intéressée même si le livre est bien écrit.