A tous les amateurs de pendaison, de balle dans la nuque (parfois facturée à la famille, y a pas de petites économies), de fusillade, de lapidation (pierres de petit ou fort gabarit), de décapitation, d'injection léthale, de master class à la Wauquiez...passez votre chemin, rien à attendre d'un tel récit à même de susciter l'embryon d'un début d'enthousiasme.
Pour les autres, c'est open-bar mais rappelez-vous que sans alcool, la fête est plus tartignolle, enfin quelque chose d'approchant...
C'est l'histoire d'un mec qu'a pas eu d'bol.
Finir ses jours en appréhendant follement l'heure fatidique dans le couloir de la mort vend tout sauf du rêve.
Le gars a vilainement fauté, il a finalement payé, fin de l'histoire.
Oui mais non.
Roslund et Hellström ont le chic pour se casser le ciboulot tout en soulevant des problématiques tristement d'actualité sous couvert de thriller rondement menés, poil au pif.
La Bête et
Box 21, abordant guillerettement les réjouissants thèmes de la pédophilie et de la prostitution, vous avaient déjà titillé gaillardement les zygomatiques, l'honneur d'Eward Finnigan ne devrait pas être en reste.
Le récit est plombant, certes.
Le twist final prête furieusement au sourcillement Fillonesque teinté d'une vague moue dubitative, certes².
Mais que le cheminement fut plaisant, complexe à souhait, anxiogène au possible.
Une écriture à quatre mains alerte, audacieuse, oppressante et très visuelle font de ce troisième opus un régal de lecture, n'était ce final plus que tiré par les implants capillaires.
Un épilogue improbable qui devrait, toutefois, susciter une réflexion bien légitime de la part du lecteur certainement horrifié à l'idée de se retrouver dans une situation dont on connait l'issue finale à défaut d'en connaître précisément la date. L'espoir fait vivre , dit-on. Il génère surtout d'incessants questionnements éperdus, sorte d'atroce mise en bouche avant de pouvoir converser chaudement avec l'ami Phistophélès...