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La trilogie baryonique tome 3 sur 3
EAN : 9782373056877
336 pages
Aux forges de Vulcain (29/03/2024)
4.1/5   31 notes
Résumé :
L'équipage du vaisseau M-Orca est dans le système de la Tortue depuis plusieurs mois. Le groupe de scientifiques doit continuer ses recherches malgré les difficultés techniques et les désaccords. Toutes les pistes pointent vers une forme de civilisation dont le développement est étroitement lié à l'antimatière. Mais comment explorer cette nouvelle planète avec un traître parmi leurs rangs ? Sara et Slow doivent décrypter les mystères qui se cachent sur Tortue-B, mai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Plus que quelques jours avant de recevoir des nouvelles du système de la Tortue !
Le manuscrit devrait être transmis par le portail spatio-temporel de la rue des Vieilles Douves à Nantes, la cité de l'imaginaire ... j'ai réservé le mien ...
Au n°15, l'Atalante, c'est le rendez-vous de tous les martiens et vénusiens, c'est l'éditeur-librairie de tous les monstres intergalactiques et de tous les aliens dégoulinants de saletés cosmiques.
C'est qu'on en croise dans la ruelle de drôles de pèlerins !
Mais ça marche aussi dans toutes les bonnes librairies de France, de Navarre et de la galaxie.
Si vous vous êtes mis à la bourre, il vous reste deux jours pour lire les deux tomes précédents et ce sera sans le plaisir d'y flâner.
Tant pis pour vous !
Et méfiance !
Le voyage jusqu'aux confins du système de la Tortue, ça vous bouffe vite fait un week-end ...
Il va sans dire qu'après lecture, cette chronique provisoire s'autodétruira pour laisser place à une véritable critique torchée avec brio et talent, toute chaude sortant du four et d'une dernière page tout juste refermée :
"Le dôme de la méduse" est le troisième et dernier volet de la trilogie baryonique écrite par Pierre Raufast.
Il a été publié en mars 2024 par les éditions "Aux forges de Vulcain".
Le premier tome de la trilogie baryonique, "la tragédie de l'Orque", avait créé l'événement et s'était inscrit dans la sélection des cinq romans SF retenus pour concourir en 2023 au prix littéraire des Utopiales de Nantes.
Le second volume, "Le système de la tortue", avait repoussé l'aventure jusqu'aux confins des galaxies et y avait introduit tous les possibles.
Troisième et dernier opus, "Le dôme de la méduse", avant même d'avoir été écrit, avait déjà beaucoup promis et semblait devoir venir culbuter les limites de l'humanité ...
Par Zarathustra !
Que Dieu me savonne et qu'Arthur C. Clarke me pardonne, mais il y a là de quoi faire friser la barbe de Stanley Kubrick !
C'est qu'il m'a semblé que ... Mais bon sang, mais c'est bien sûr !
Mais électriques ou pas, revenons à nos moutons :
- le 25 juillet 2176, à bord de l'Orca-7459, Sara Mc Teslin, la commandante de l'expédition, a déclenché un code MES ...
Mais que peut donc bien être un code MES ?
Ce roman est assez technique, ça a été depuis le début de la trilogie, la marque de fabrique de Pierre Raufast : "l'incompréhensible, bien compris" !
Ici, plus que dans les deux autres volumes, cela semble avoir un peu gêné la progression du récit.
De plus, Pierre Raufast, très vite y a délaissé l'aventure sidérale pour y privilégier une espèce de déroulé de petites manipulations et de grandes duperies terriennes.
C'est que l'enjeu est de taille !
Mais l'on n'en saura guère plus sur les autres, et notre solitude continuera de soudre dans l'espace infini de l'univers, avec cependant une petite lueur d'espoir braquée vers l'avenir.
D'où vient ce dôme d'antimatière ?
Que peut bien signifier ce rayon laser pointé vers l'espace ?
Sommes-nous vraiment seuls ?
Qui sommes nous ?
D'où venons nous ?
Et dans quel état j'erre, moi qui viens de refermer ce livre ?
Mais si ce roman est un épilogue alourdi de quelques longueurs, il n'en demeure pas moins un excellent roman de science-fiction.
Il propose des pistes de réflexion sur notre éthique et notre appréhension de l'intelligence artificielle, sur la communication possible avec l'autre et l'ailleurs hors de toutes références, sur l'origine de la vie.
"Le dôme de la méduse" est un livre intelligent et un peu exigent à la lecture.
Ce n'est pas un récit rugissant des tuyères d'une exploration intersidérale.
Ce serait plutôt une interrogation sur nous-même et sur notre monde à venir.
Mais n'est-ce pas là, le rôle qui a été dévolu à la science-fiction depuis que le genre a mûri, depuis qu'il est sorti de l'ornière dans laquelle dès sa genèse il avait été jeté, cantonné qu'il était dans les mauvaises éditions par l'incompréhension des véritables littérateurs sérieux et reconnus avant même d'être connus ?
Mais était-il vraiment raisonnable de s'aventurer dans l'espace à la recherche de petits bonhommes verts hypothétiques, de lire de la SF, de la BD et autres fariboles du même tonneau ?
Quoi qu'il en soit le roman de Pierre Raufast a crevé le plafond de Gillou, bien plus bas, il faut bien le dire, que celui de Tao.
Ce livre, pris dans l'ensemble de sa trilogie, est un roman ambitieux qui aura, peut-être, certainement même, repoussé un peu plus encore les limites du genre ...
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Le précédent tome de cette trilogie baryonique, le Système de la Tortue, nous avait laissé en plein suspens. L'expédition envoyée vers cette planète au dôme si étrange est en danger de mort et on pense avoir trouvé le responsable. Reste à vérifier l'hypothèse. Alerte pour ceux qui n'ont lu ni La Tragédie de l'Orque, ni le Système de la Tortue, arrêtez-vous et sautez à la conclusion. Et allez lire ces deux romans (d'autant que le premier est paru en poche : pas d'excuse). Car je vais devoir révéler certains éléments présents dans ces deux livres.

On se doutait à la fin du précédent tome que le coupable des meurtres qui a décimé l'équipe d'exploration n'était autre que le Masterbot. Donc une machine. le début du Dôme de la Méduse confirme les soupçons. Mais comment prévenir tous les membres de l'équipe sans avertir celui qui contrôle tout ? On l'a vu dès 2001, l'Odyssée de l'espace, le célèbre film de Stanley Kubrick, l'ordinateur peut être pour l'humain une aide précieuse comme un danger mortel. le nom de HAL 9000 (CARL 500 en V.F.) est resté dans les annales. Et on en parle dès que la montée en puissance de l'I.A. est mise sur le tapis. Pierre Raufast ne peut être accusé d'amateurisme dans le domaine, lui qui travaille dans la cybersécurité. C'est un domaine qu'il maîtrise et cela se ressent dans le déroulé de son roman. Il trouve d'ailleurs une solution tout à fait crédible à ce problème et le récit peut continuer. le rôle des I.A. dans cette trilogie est capital, mais beaucoup moins dans ce volume que dans le précédent. Dans ce troisième opus, on s'occupe davantage des extraterrestres et d'une sorte de realpolitik.

Je vais tenter de ne pas trop en dire, mais tout de même d'analyser rapidement ce que j'en ai pensé. Les pistes entamées dans le Système de la Tortue semblent être les bonnes. On a donc affaire à un dôme empli d'antimatière. La moindre fuite pourrait avoir des conséquences phénoménales et explosives. Il convient donc de continuer à être extrêmement prudent dans les investigations. Même s'il est impossible, malgré les décès et la perte de nombreux spécialistes, d'abandonner une telle découverte et ses implications possibles. Aussi, il faut parvenir à déchiffrer le message (si c'en est bien un) découvert en examinant ce dôme. Et là, j'ai beaucoup apprécié la logique de Pierre Raufast. Ce rêve de contact avec une entité totalement différente de nous m'a rappelé, dans un autre style, le roman de Robert L. Forward, L'Oeuf du dragon (1980), où nous suivons la progression d'êtres vivants sur une étoile à neutron. Cette cohabitation avec l'étrange, l'autre, m'a toujours fasciné (d'où ma passion pour la SF). Et elle a été en grande partie comblée dans ce roman. Surtout les recherches de sens : comment comprendre quelque chose venant d'un esprit totalement différent du nôtre. Même problème que dans Premier contact (2016) de Denis Villeneuve, lui-même inspiré de L'Histoire de ta vie (1998) de Ted Chiang. Les heptapodes (les extraterrestres) n'usent pas de la même temporalité et leur langue est au premier abord totalement incompréhensible pour les traducteurs. Tout le monde n'a pas la chance de tomber sur une pierre de Rosette.

Mais j'aime aussi dans ce roman les jeux de pouvoir et les difficultés à jongler entre toutes les volontés et toutes les contingences de notre monde. Et là aussi, j'ai trouvé mon bonheur. En grande partie en tout cas, car certaines résolutions m'ont parues un peu faciles, à la limite du deus ex machina. Mais dans l'ensemble, les luttes entre groupes, entre sociétés, entre individus sont bien décrites et très réalistes. Avec toute leur mesquinerie, leurs intérêts divergents et souvent antagonistes. Et les trahisons et coups bas que l'on se sent obligé de mettre en place pour parvenir à ses fins. Mention spéciale pour Kamal Narkami, le président de l'EPON, qui donne de l'ampleur à la figure de l'imperturbable dirigeant, qui connaît les rouages et les ficelles, et n'hésite jamais devant une saleté si son but en dépend.

Le Dôme de la Méduse met un point final à cette trilogie qui, sans révolutionner le genre, permet de passer un très bon moment et d'aborder des thèmes capitaux de SF. J'ai beaucoup aimé les personnages et leurs interconnexions très fortes. Et le système de la tortue m'a fait rêver un bon moment. Je souhaite que ce texte amène des lecteurices peu habitués au genre littéraire que j'affectionne par son côté abordable et tellement cohérent. Un beau voyage, vraiment.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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le début du livre fait un résumé des deux premiers tomes et nous rappelle les personnages principaux. Ce n'est cependant qu'un aide-mémoire et il est indispensable d'avoir lu les deux premiers tomes de la trilogie avant de lire celui-ci. ● Les membres de l'expédition vers le Système de la Tortue se rendent compte que le saboteur est le masterbot de leur vaisseau. Ils se demandent comment leur IA a pu se mettre à leur nuire au point de tuer sept personnes malgré son code éthique. ● Les deux premiers tomes m'avaient beaucoup plu, mais j'avoue que j'ai été déçu par celui-ci. le jargon technique envahit le roman et ralentit l'action. ● Par exemple, était-il indispensable de s'étendre autant sur le décryptage du signal laser ? On sent que l'auteur s'est beaucoup amusé à créer ce langage, au point d'en faire une annexe, mais quant à moi j'aurais préféré qu'il passe beaucoup plus vite sur ces détails sans intérêt et sans véritable lien avec l'intrigue. ● L'auteur s'efforce de briser la monotonie de ces passages techniques par des plaisanteries niaises et assez ridicules dont le seul effet est de mettre en évidence sa maladresse, comme : « [J]'espère qu'on n'aura pas droit qu'aux cinq premières minutes de leur histoire ! — Rhoo… Tu imagines le teaser de fou ? » ● La fin aussi m'a beaucoup déçu, elle est beaucoup trop ouverte. On se dit : tout ça pour ça ? ● Les relations humaines et la sociologie des organisations pourraient être le plus intéressant, mais là encore (comme dans les premiers tomes du reste), je trouve qu'on reste un peu au ras des pâquerettes avec ce président de l'EPON qui est si « ancien monde » avec son comportement pour le moins viriliste. ● Malgré tout, c'est un roman qui se lit avec un certain plaisir car le fond de l'histoire, le contact avec une civilisation extraterrestre et ce qu'elle a pu introduire sur Terre, reste fascinant. ● Mais si l'on compare par exemple avec le chef-d'oeuvre de Liu Cixin, la trilogie du Problème à trois corps, on ne peut qu'être frappé par l'infériorité criante de celle de Pierre Raufast.
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J'ai fini La trilogie baryonique. La lecture n'a pas été déplaisante et j'y ai retrouvé des allusions à Isaac Asimov avec plaisir. Toutefois, comme le tome 2, j'ai trouvé le dôme de la méduse inférieur au premier volume.

Je passe le début du roman qui relate les évènements précédents. Je trouve ce procédé un peu puéril et inutile.

On retrouve l'équipage du M-Orca en difficile posture face à un danger mortel qui a déjà causé le décès de sept membres d'équipage. Ce péril a la forme de l'Intelligence Artificielle du vaisseau. On retrouve ainsi un thème cher à la science-fiction que l'on retrouve dans le chef d'oeuvre 2001, Odyssée de l'espace.

Comme dans les deux autre tomes, on est un peu abreuvé de termes techniques et scientifiques. L'auteur veut ainsi rendre son récit vraisemblable. Mais bon, ce fait ne ralentit pas outre mesure la lecture. Après s'être débarrassé du "meurtrier", l'équipage se lance dans le décryptage du "langage" émanant du dôme. On ne peut que penser au chef d'oeuvre de Denis Villeneuve, Premier contact. On voit par là que l'auteur venant de la littérature dite "blanche" s'est lancé dans l'aventure d'écrire une trilogie de science-fiction avec sérieux et humilité. Il multiplie les allusions à des scientifiques ayant existé. Il fait également référence à des oeuvres poétiques.

Par contre, on sent l'auteur moins à l'aise dans la description des rapports humains. La psychologie n'est pas son fort et on le sent plus à l'aise avec les Intelligences Articicielles. C'était là que le bas blessait déjà dans le tome 2.

En définitive, cet ultime roman est d'une lecture plaisante. Il introduit la question de l'origine de la vie sur Terre et dans l'univers de manière intelligente, loin de la bêtise introduite dans le film Prometheus. Pourquoi une forme anthropomorphique et blanche de surcroit.

Je pense que Pierre Raufast est largement au niveau d'auteurs contemporains que l'on met bien rapidement sur un piédestal et qui ont pour eux d'avoir une audience bien supérieure.

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J'ai tellement aimé cette série ! Après deux premiers tomes déjà addictifs à souhait, je pense avoir encore plus aimé cet opus final.

J'avais vu des retours disant que ce tome était plus complexe, que l'aspect hard SF était bien plus présent, et c'est vrai d'une certaine manière. Ceci étant dit, l'auteur garde son ton extrêmement didactique et je ne me suis donc jamais senti perdu. Au contraire, j'ai été d'autant plus intéressé par le contenu du roman.

J'ai vraiment adoré la direction qu'a pris l'auteur dans ce tome. J'imagine qu'on pourrait reprocher certaines facilités, notamment autour du personnage de Mia, mais ça ne m'a pas tellement gêné pour le coup.

Ceci étant dit, j'ai eu un peu peur en m'approchant de la fin de voir tout ce qu'il restait à résoudre. J'avais peur que tout finisse par aller trop vite et d'être un peu (beaucoup) déçu. Et puis finalement l'auteur a choisi de partir sur une fin qui peut être frustrante pour certaines personnes (j'imagine qu'elle le sera pour beaucoup) mais qui était parfaite pour moi. Bien sûr, on n'a pas toutes les réponses, mais on nous laisse avec des pistes de réflexion infinies, et je pense que ça me plaît encore plus.

J'aimerais en dire beaucoup plus sur les thématiques et sur certains événements, mais ce serait malheureusement trop spoilant. Je tiens quand même à préciser que la notion d'exolinguistique était absolument passionnante et que c'est l'un des aspects que j'ai le plus aimé. !

J'ai aussi beaucoup aimé le format de ce tome que j'ai trouvé très original, entre le roman et le rapport scientifique. Cette petite touche était extrêmement plaisante et donnait une autre dimension au récit.

Au final, je ne peux que vous conseiller cette trilogie (même si j'en étais déjà convaincu). C'est une superbe porte d'entrée en SF pour les novices mais je pense que tout le monde peut y trouver son compte tant le ton de l'auteur est plaisant. Une énorme réussite.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Ne te méprends pas, Sara, je ne suis pas venue pour me rétracter. Seulement pour t'expliquer les raisons pour lesquelles je t'ai dévoilé ce grand secret : les plafonds de Tao n'ont jamais existé.
J'en ai la démonstration.
Je suis convaincue que Tao le savait, tout comme les présidents de l'EPON depuis lui ...
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Vous connaissez le proverbe ? Donne-moi du café pour avoir la force de changer ce qui peut l'être, et du vin pour accepter ce qui ne peut pas l'être.
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Oh, la postérité, vous savez... Mon père me répétait souvent que le postérieur est bien plus utile que la postérité.
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Dans la Série Battlestar Galactica, l'humanité doit échapper à ses ennemis et se reconstruire avec seulement 50 000 rescapé·e·s. Dans l'Histoire, on émet désormais l'hypothèse que la survie se serait déjà jouée avec moins d'individus encore : il y a 930 000 ans et pour une période de 117 000 ans, 1 200 survivant·e·s environ auraient représenté toute une partie de l'humanité à venir. Ce goulet d'étranglement serait dû à un bouleversement climatique majeur…
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