Le sujet de cette histoire maintes fois spécifié, m'amène directement à mon ressenti après avoir lu
Avant toi de
Jojo Moyes.
A la fin de son roman, l'auteure confie: Si je ne pleure pas pendant une scène d'émotion, alors au fond de moi, j'ai le sentiment qu'elle est ratée. Et c'est bien là tout le problème, parceque justement, ce récit ne m'a pas ébranlé comme je m'y attendais. Aux vues des nombreuses bonnes critiques, je me suis plongée dans cette lecture avec une certaine impatience et appréhension, connaissant mon extrême sensibilité. Quelle déception ! Je m'explique :
Dans un premier temps, j'ai trouvé que l'auteur manquait cruellement de respect dans sa manière d'aborder le handicap en insistant sur les propos tenus par Lou de " torcher le derrière " à une personne âgée ou paraplégique ( pages 27, 29, 30 et 31).
Viennent ensuite les allusions du père à l'encontre de Will : " - Alors, il est comment " ton handicapé ? " - " Au moins tu es sûre de ne pas être victime de harcèlement sexuel ! " là, je déglutis, excusez moi du peu, mais ces propos m'ont interpellés. Il faut reconnaître que le niveau mental de cette famille ne vole pas très haut. La soeur aînée, donneuse de leçons qui s'est fait faire un enfant, le père et ses allusions déplacées à sa fille sur son physique, la mère, le grand père, le petit Thomas qui ne connaît que le mot " enfoiré ", bref, tout ce petit monde vivant sous le même toit compte sur le salaire d'une Lou dormant dans un "cagibi" , pour les entrenir. (Une cendrillon des temps moderne) la bonne blague ! Lou, vivant toujours chez ses parents alors qu'elle fréquente son Patrick depuis six ans, répondant par des " nans ", à 26 ans ! Son conseillé dans sa recherche d'emploi lui proposant un job de serveuse à demi-nue ou d'opératrice sur webcams ! Peut être allez vous penser que je cherche la petite bête? Non, pas du tout. J'avoue simplement ma crédulité sur bien des points dans de ce roman qui sniff tellement le fric et le luxe qu'il en étouffe les sentiments émotionnels. Parcequ'elle en met une couche
Jojo Moyes. le carillon du bling bling a bien résonné dans ma tête au cours de cette lecture, trop même. Honnêtement, l'auteur n'a pas su jouer de sa plume, ou alors bien mal ou a tout bonnement choisi d'écrire une histoire d'amour entre un riche paraplégique et une jeune fille " pauvre " en y ajoutant le sujet épineux de l'euthanasie, espérant toucher le coeur de nombreux lecteurs et lectrices, qui a vraisemblablement bien fonctionné.
Seules les dernières pages ont eu le mérite de m'émouvoir, sans réussir à m'arracher des larmes, dans cette trop longue histoire où tout est joué d'avance en attendant de connaître le dénouement final.
Au risque de déplaire à un grand nombre des lecteurs et lectrices, si ce roman se laisse lire, il est bien loin du coup de coeur auquel je m'attendais.