Ayant apprécié le tome un, c'est avec plaisir que je me suis plongé dans le tome deux du manga Chiisakobé.
Nous suivons toujours Shigeji, le jeune charpentier qui a perdu ses parents et l'entreprise familiale, «Daitomé», dans un incendie. Il souhaite toujours reconstruire Daitomé. Mais cela est très compliqué, et il n'est pas décidé à accepter de l'aide... Nous suivons également Ritsu, son amie d'enfance et les enfants qu'ils ont recueillit.
Dans ce second tome, on voit vraiment la complexité des sentiments pour les Japonais. Ils vont tout doucement, on du mal à se dire les choses franchement aussi bien dans leurs rapports entre humains que par rapport aux sentiments amoureux. On devine, on imagine et on ne sait pas trop où cela va aller...
Les dessins me charment toujours autant. Les textes sont toujours aussi pertinents. Et il me plairait vraiment de découvrir le roman original dont est tiré ce manga.
Ce second tome m'a autant captivé que le premier. Je suis ravie de me retrouver à Tokyo, ville que j'ai eu le plaisir de découvrir un peu il y a maintenant deux mois.
J'ai aimé l'ambiance, les personnages, les dessins et je suis bien contente d'avoir la suite sous la main.
Ma note : 4.5 étoiles
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Deuxième tome de Chiisakobe dévoré. Les pages tournent trop vite!
Je ne reviens pas sur la qualité du dessin, d'une précision photographique. Les personnages, eux, évoluent lentement. Quelques bribes du passé de Shigeji et de Ritsu se révèlent. Voilà une série qui ressemble à un film de Ozu ou de Kore Eda, deux réalisateurs que j'apprécie beaucoup. L'histoire ne fourmille pas d'actions ou de rebondissements. Mais elle dépeint la vie au jour le jour des protagonistes, entre le travail pour relever l'entreprise - et les finances - Daitome, apprendre avec les enfants à vivre en bonne intelligence. Pas toujours facile avec les caractères des gosses qui en font parfois voir de belles aux adultes (et aux chats du quartier paraît-il... sales mioches!!!).
Yūko, une autre amie d'enfance de Shigeji, fille de banquier aussi bienveillante qu'intelligente et belle, vient chaque jour éduquer ces petits monstres.
Un homme, deux jeunes femmes, une intrigue sentimentale ne peut qu'advenir. Mais toujours à la mode japonaise, avec retenue, sans vives démonstrations. A l'instar du manga en général. Les paroles brillent par leur économie. Pourtant les sentiments et les messages passent.
Je poursuis donc avec autant de plaisir ma lecture de Chiisakobe, une très belle production.
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La lecture du 2ème opus nous embarque définitivement dans la poursuite du drame et la longue descente aux enfers s'amorce par petites touches pour culminer dans un brasier !
Pour imager le propos, les dernières pages enfoncent les clous, non de la résurrection mais bien, à première vue et sans éventuel retournement du destin, la crucifixion ou comment mourir d'asphixie devant tous en assumant ses choix...
Le second volume présente sur sa couverture, en plongée cadrée quasi verticalement une Ritsu qui nous apparaît donc plus grande, s'en allant faire les courses...
Je pense que ce choix délibéré du mangaka veut attirer notre attention sur celle qui bien qu'effacée porte, supporte, soulage et soutient une part du fardeau de Shigeji qui loin d'assouplir ses points de vue exprimés par ces quelques mots ("Suis-je entêté ?"), confirme dans l'adversité, ses décisions contre l'avis de tous.
Si Yûko semble être appréciée, aux vues de leurs réactions, par les orphelins à qui elle donne cours, douceur, patience et un cadre, Ritsu, complexée de ces différences face à Yûko ou tout au moins effacée et accessibles aux yeux des cinq enfants, élabore des stratégies pour leur venir en aide à sa manière tout en gérant le quotidien de chacun.
Shigeji, en maître de maison, se voit devenir un conseiller auprès de Ritsu qui poursuit sa conquête face à une Yûko n'ayant apparemment que des qualités.
Le sort s'acharnant, Shigeji est face à ses choix et le doute l'assaille. C'est Ritsu qui devient son soutien. Un juste équilibre et un retour équitable qui confirment les choix des deux protagonistes : Ritsu veut apporter de l'aide aux orphelins à la rue mais ne disposant pas de moyens, s'assure du soutien de Shigeji sur qui elle a jeté son dévolu depuis l'enfance, et par la même confirme son choix sentimental dans l'osmose de leur identité sociale.
C'est un peu "seuls contre tous "... Là où Ritsu n'aspire qu'à Shigeji et à ne pas laisser ces orphelins "à la rue", Shigeji veut rendre vie à Daitomé sans aide à la sueur de ses efforts...
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Cette bande dessinée en quatre volumes est une adaptation d'un roman de Shūgorō Yamamoto.
Shigeji est un jeune charpentier, obligé de reconstruire l'entreprise familiale après un grand incendie qui a aussi tué ses parents. S'ajoute à cela une amie d'enfance qui se retrouve sans foyer et cinq orphelins difficiles, qui sont eux aussi à la rue. Shigeji va tous les accueillir chez lui.
C'est la douceur et la délicatesse qui ressortent en premier de ces dessins au charme désuet.
Chaque geste semble nécessaire, aussi banal soit-il.
Chaque mot prononcé résonne longtemps après que le silence soit revenu.
Avec une économie de mots, l'auteur nous montre ce qu'est la bonté, comment se construit l'amour au quotidien et comment des gens n'ayant apparemment rien en commun peuvent arriver à cohabiter et à prendre soin les uns des autres.
Le récit n'a rien de mièvre, le quotidien est même parfois plutôt houleux mais on ressort de cette bande dessinée avec un grand sourire.
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Fable poétique d’une rare justesse, Chiisakobe, lancé en 2015, s’impose comme l’une des grandes séries du moment, à destination d’un public mature et sensible.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Fable poétique d’une rare justesse, Chiisakobe, lancé en 2015, s’impose comme l’une des grandes séries du moment, à destination d’un public mature et sensible.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
(Shigeki discute avec Ritsu)
- Mais pourquoi tu fronces les sourcils ?
- J'ai... quelque chose à te dire.
- C'est à propos de Yû ?
(Ritsu fait non de la tête)
- Ta revue érotique qui était dans les toilettes l'autre jour... Avec la blonde aux seins énormes et à l'attitude obscène...
- Tu veux reparler de ça ? C'est vrai, j'aime les blondes à gros seins.
- Je me fiche de tes goûts. Ce n'est pas de ça que je veux parler !
(Ritsu pense : "il préfère donc les gros seins...")
Il y a très longtemps... un empereur dont j'ai oublié le nom a ordonné à un de ses serviteurs, un type nommé Sugaru, de rassembler tous les vermisseaux du pays. (...) L'empereur parlait des vers à soie. Il voulait développer la sériciculture. Mais Sugaru n'a pas compris que l'empereur parlait littéralement de vers... et à la place, il a rassemblé des enfants. L'empereur a éclaté de rire... et lui a donné le surnom de "Chiisakobé-No-Sugaru" ["Sugaru-aux-petits-enfants]. A la suite de ce malentendu, Sugaru a pris en charge tous ces enfants. (p.5-7)
Yûko: Sugaru, un être humain, chargé d'attraper la foudre, qui est un dieu... il s'agit bien sûr d'un mythe, mais tu ne trouves pas que la situation ressemble un peu à la tienne?
Shigeji: A la mienne? Parce que ce type rassemble des enfants par erreur, comme un idiot? Ou parce qu'il met l'empereur en colère?
Yûko: Pfff... mais non! Parce qu'il affronte des problèmes difficiles, voyons. Tu es bête...
Shigeji: Et il a finalement réussi à attraper le tonnerre?
Yûko: Oui, bien sûr. Il l'a poursuivi sans relâche et il a fini, au bout d'efforts considérables, par l'attraper. Sugaru a assumé ses responsabilités en prenant ces enfants sous son aile, et il a honoré la promesse qu'il a faite à l'empereur.
"Ils sont inquiets ou terrifiés pour un rien, ils font du mal aux autres, ils sont violents, ils prennent les gens de haut et ils souhaitent la destruction du monde. J'aimerais pouvoir empêcher ça, leur transmettre toutes sortes de choses... c'est pour ça que... j'écris une histoire en ce moment. Comme je ne suis pas un bon professeur, j'aimerais leur transmettre un message par ce moyen." # Ritsu
Shigeji: Ritsu, est-ce que je suis entêté?
Ritsu: Quoi? Un homme a intérêt à se montrer entêté plutôt que lâche.
Shigeji: D'accord.
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