Suite inoubliable

[Comme d'habitude, je m'engage à lire 10% du livre et s'il me plait je continue]

J'adore les auteurs et autrices japonais.es, leur rythme lent, leurs ambiances un peu étranges, et leurs coutumes polies en contrepoint de la violence des relations.

Mais ici, je ne trouve rien de ça.

Après un prologue en italique qui se passe en 1945, nous entrons dans un prélude qui se déroule sur les 9 années précédant le prologue. A la fin du livre, un sommaire présente les parties du livres intitulées de mots savamment choisis dans le lexique musical, allemande, courante, sarabande, menuet, gigue ; et assortis de dates allant et retournant de 1945 à 2017, le prologue étant situé en 1945 et l'épilogue en 2020.

Le récit suit des personnages, musiciens et luthières, pris dans les événements de la guerre tout en étant plongés dans un univers musical qui les subjugue.
Je n'ai pas réussi à me passionner pour cette histoire. J'ai trouvé le scénario plat, l'écriture de même, et je ne comprends pas le choix dans la sélection Goncourt (d'autant qu'il y avait déjà un autre roman issu de la collection NRF de Gallimard, le grand feu, avec une couleur musicale, la présence de Vivaldi, et une écriture magnifique, un scénario bien plus intéressant !

J'ai feuilleté quelques pages au hasard, partout les mêmes évènements un peu clichés, "attendus"... Il me faudrait un peu moins de 3h pour lire ce livre en entier, je passe mon tour.

Grosse déception, je m'attendais à être emportée, mais les cordes ont cassé.

Certes de belles idées, mais très rapidement, l'ensemble devient naïf, simpliste. On s'ennuie vite dans les clichés d'expression et les grands sentiments qui animent le comportement des personnages.
Toutes les ficelles d' « Ame brisée » ayant été tirées, les fils sont un peu distendus. On souhaite un renouvellement énergique à l'auteur.

SUITE INOUBLIABLE de Akira Mizubayashi

Ce roman, rédigé en français par Mizubayashi, est bien construit mais l'écriture n'est pas parvenue à me séduire. Je la recommande toutefois aux adolescents car il est question d'amour, de musique et de dépassement de soi.

J'ai cru lire un livre pour ados, avec des dialogues qui m'ont rappelé le club des cinq. C'est à la fois immensément érudit et naïf et laisse un sentiment très mitigé.
Le seul intérêt de ce roman est de dire le carcan de la vénération de l'empereur, la révolte des étudiants privés d'étude et de vie pour partir faire une guerre qu'ils savent perdue d'avance. Et cela c'est très fort et rarement exprimé.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org

Un roman assez moyen.

Les personnages sont des clichés sur pattes et n'ont aucune substance.
C'est assez mal écrit, enfin il n'y a pas vraiment de style.
Cependant l'histoire est plutôt bien menée, même si naïve et pas si intéressante que ça.
Ça se lit assez vite, on s'ennuie un peu, mais on continue quand même.

Les scènes décrivant les concerts sont embarrassantes, et la fin est d'une mièvrerie consommée. Quelques pages cependant sur la place de l'art face à la guerre fonctionnent un peu.

A lire sur la plage en deux jours pour se vider la tête.

Une histoire de transmission noyée dans les termes techniques et la musique de chambre, une histoire d'amour racontée mais pas ressentie, des dialogues naïfs et qui sont propres à l'écriture - de longues envolées à certains moments qui n'ont de crédibilité que couchées sur le papier.

On sent l'amour de l'auteur pour les instruments de musique (et ce qui les entoure), mais pour pouvoir parler aux non mélomanes, c'est une autre paire de manches. Sans entendre en même temps les envolées visiblement incroyables des personnages, c'est se retrouver face à une écriture un peu plate, un peu molle, insistante dans le nombre d'adjectifs pour exprimer toute la virtuosité des protagonistes, mais qui ne convainc pas réellement.

Le sujet est peut-être destiné à des gens plus amoureux de la musique, ou qui connaissent réellement Bach et les baroques.

J'avoue avoir été déçu par ce roman et pourtant j'aime les auteurs japonais, ce style poétique, lyrique que l'on retrouve souvent dans leurs oeuvres romanesques. Mais là, malgré le sujet qui aurait dû m'accrocher (je suis un fan fini des suites pour violoncelle de Bach conjugué à l'aspect historique) je ne suis pas parvenu à m'attacher aux personnages: ils sont trop parfaits pour être vraisemblables. le monde de la musique classique n'est pas un jardin de roses tel que nous le représente l'auteur: ils s'aiment tous les uns les autres. Bon, admettons.

J'acquiesce totalement à l'idée que la musique, et l'art en général, puisse être un médium d'unification et de résilience mais il ne suffit pas d'en faire le constat pour que ce constat en fasse un grand roman.

J'ajoute à cela les interminables descriptions des interprétations des deux principaux protagonistes, grandiloquantes à souhait et frisant la mièvrerie, et qui n'apportent rien au roman, peu importe que vous connaissiez ou pas la musique de Bach, de Mozart ou de Elgar. La fin, que l'on devine dès le mileu du roman, m'a achevé par son côté «fleur bleue».

Je suis conscient que ma critique, très dure, est à contre-courant de la majorité mais ma déception est à l'image de mes attentes.

Bonne continuation littéraire à tous et à toutes!

Ce que j'ai ecrit sur Ame brisée s'applique ici aussi, notmal, puisque, même si ce n'est pas exactement la même histoire, les ficelles sont les mêmes. Et tout a été dit également par les autres Babeliotes qui ont mis deux étoiles et que je rejoins. Avec une nuance toutefois : plusieurs mentionnent la nuit d'amour du tout début. Cette séquence illustre bien mon problème avec le style de l'auteur : c'est une séance de baise sans passion, qui arrive comme un cheveu sur la soupe, sans qu'on ait senti monter le désir chez les partenaires et sans qu'on ait senti de l'amour chez eux préalablement (de même que les partenaires d'Âme brisée ne ressentent aucun désir physique pendant plusieurs années de fréquentation jusqu'à ce qu'ils se rendent compte qu'il est l'heure (pardon, l'âge) de se marier).

Précision : je joue du violon, je connais l'univers de la lutherie et un peu celui, encore plus énigmatique, des archetiers.