Dans le cadre d'un groupe de lecture, je me devais de lire des romans autour de l'eau. Aussi ai-je regardé dans ma PAL. En tapant le mot "eau", impossible de faire un choix, trop de mots contiennent cette combinaison. Aussi me suis-je rabattue sur le mot .
J'ai ensuite lu ces 15 derniers jours, cinq romans contenant le mot « Mer ». «
L'âme de Kôtarô contemplait la mer. », « Une lettre à la mer de Gaza », « Certaines n'avaient jamais vu la mer. », «Filles de la mer », « Haroun et la Mer des histoires.
Et si ce n'était ce groupe de lecture, je n'aurais probablement pas lu à la suite ces différents romans. Car il faut avouer que ces histoires m'ont parfois mise en colère ou rendue triste dans tous les cas elles m'ont émue.
Dans le cas du recueil de nouvelles de
Shun Medoruma, j'ai été happée par 3 de ses nouvelles. Dans la première, on découvre Okinawa, ses plages de rêve. Mais au fil des pages, on aperçoit derrière les paysages paradisiaques (comme un film en noir et blanc), les souvenirs de la guerre et des exactions des soldats Japonais. Les fantômes font partie de la vie quotidienne Japonaise. Cette lecture les rend palpables, plausibles...
Dans la seconde nouvelle, il est question d'un coq rouge et de son jeune maître, qui découvre la veulerie de son père (ainsi que la sienne) mais comment faire face à la mafia locale…. Ce jeune homme vengera son coq.
Dans la troisième nouvelle, une jeune femme, dont l'esprit est différent, nous raconte sa vie… Les fantômes ici aussi jouent un grand rôle.
Dans les autres nouvelles, il est également questions de fantôme mais également de pèche, de boxe, de suicide, de l'occupation américaine… mais j'ai été moins marqué que par Kotaro et sa tortue.
Il y a de grands auteurs de nouvelles, il me semble que
Shun Medoruma est l'un de ceux-là.
Le style à la fois précis, poétique et ciselé de
Shun Medoruma m'a emportée. Ce fut une lecture à la fois plaisante et glaçante… La découverte de cette ile Okinawa, sorte de Hawai Japonais, à la fois paradis mais également enfer. Avec les soldats américains en terrain conquis mais les soldats et autres bandits locaux ne valant pas mieux…