Les papis anars sont de retour et les lecteurs assidus sourient à l'apparition de ces retraités du Tarn et Garonne en guerre contre le capital et l'entreprise pharmaceutique locale. Et une fois n'est pas coutume, on reprend les mêmes et on recommence.
De même qu'avec les tomes précédents
Wilfrid Lupano et
Paul Cauuet sont au plus près de l'actualité du moment. On retrouve donc des manifs avec une importante répression policière au gaz lacrymo, les idéologies autour du Grand Remplacement, de la langue de bois politicienne (avec le fameux "vivre ensemble" du moment) et de pauvres immigrés pour les cueillettes.
On connaît bien sûr les positions politiques des auteurs, donc rien n'est surprenant dans le fond, mais j'ai trouvé qu'ici le scénario tire trop sur la corde des clichés et du manichéisme des gentils gauchos et des méchants fachos. Des raccourcis certes très en vogue mais qui ne mènent nulle part - ni en politique ni en littérature a fortiori !
Ceci dit, il y a toujours des petites piques et jeux de mots bien pensés toujours aussi appréciables, c'est déjà ça.