C'est une page qui se tourne et je sais au fond de moi que j'ai fait le bon choix, celui du cœur. On se trompe rarement dans ces cas-là.
C'est peut-être ça la définition du bonheur, saisir des petits instants fugaces.
La vie n'est pas une longue liste de choses à cocher, la vie se vit pleinement, elle se croque ! Et dans la mesure du possible, elle se choisit.
J'essaie de rentrer dans un moule à tarte alors que je suis un cake.
Pourtant, à force de poursuivre un objectif, je me suis perdue, j'ai oublié mes rêves. Toutes ces années, la petite fille en colère en moi n'a eu de cesse de vouloir s'élever socialement. La femme, aussi, est un animal social. Le travail nous apporte un statut, une place dans la société, une identité... au risque de nous faire oublier notre propre personnalité.
Il faut vivre aujourd'hui parce qu'il n'y aura peut-être pas de demain.
__ Raphaëlle, la vie n'est pas un soufflé ! Notre monde ne s'effondre pas parce qu'un grain de sable est venu enrayer la mécanique. J'ai même tendance à penser que, souvent, c'est le destin qui nous envoie un signe.
A l'école primaire, le jour de leur anniversaire, mes camarades apportaient un gâteau fait avec leur maman, je n'apportais rien. Idem pour les soirées pyjamas, papa ne savait pas faire, alors il ne faisait pas et comme on n'invitait pas, je n'étais jamais invitée. Le cercle vicieux. Je lui en ai tellement voulu d'avoir fait de moi une petite fille différente des autres, puis c'est comme tout, on finit par s'y faire. On se forge une carapace.
On range les torchons et les serviettes dans la même armoire mais pas sur la même étagère.
Aujourd’hui, la pression vient de tous les côtés, il faut réussir professionnellement ; avoir une vie sociale épanouie, de préférence la partager sur les réseaux ; prendre soin de la planète aussi, cela me semble plus qu’urgent ; et bien sûr, tout ceci en étant heureux !