Je. Suis. Bluffée !
L'environnement du désert est loin de me faire rêver dans la fiction et pourtant... J'ai quitté mon confort pour découvrir cette pépite et j'étais vraiment fascinée de voir à quel point cette histoire est prenante. C'est une belle parenthèse dans un autre monde, je me suis laissée totalement happer.
Une condamnation pousse Joglayo contre son destin : celui de perdre sa liberté pour demeurer sur un mur à surveiller l'Ouest, lui qui ne tient pas en place et ne respecte pas les règles.
Le récit entier se passe sur les remparts, il n'y a pas d'autres décors que le sable et la cité. Pourtant, ce n'est jamais lassant, ça en devient même réconfortant et rassurant, on ne veut plus quitter cet endroit devenu un foyer.
J'ai aimé me plonger dans la tête de ce jeune garçon plein de fougue qui perd toute sa volonté en peu de temps une fois confronté à cette nouvelle réalité. Même s'il a quelques travers au départ, j'ai eu beaucoup d'empathie pour lui et son terrible sort, pour sa résignation et son intelligence.
Il rencontre les autres sentinelles, chacune détenant un passé trouble et ses secrets, que j'ai pris plaisir à effeuiller. Les liens qui se tissent entre eux, dans leur malheur, sont justes authentiques.
Le mystère autour de Griffes, personnalité plus qu'énigmatique qui s'accompagne de beaucoup de questions, est l'un des plus marquants.
Les condamnés se retrouvent en tête-à-tête avec eux-mêmes, à affronter leurs propres démons, les raisons qui les ont conduits sur ce mur dans une longue attente. Comme une sorte d'introspection dans une prison mentale, une lente agonie, cernée par le sable et l'ennui. Et la menace d'une bête dans le lointain : Herfaolmindu, qui a une présence étonnante tant elle bouleverse le monde et l'existence.
Le texte est riche sans jamais devenir lourd, avec des descriptions parfaitement immersives sur les lieux ou les actions. Les mots s'alignent et glissent avec finesse pour nous embarquer dans le récit avec un style à la fois poétique et philosophique.
Le genre de roman qui mérite une seconde lecture et qui me donne envie d'en découvrir davantage. de m'imprégner des différents univers liés et de pousser d'autres réflexions simples sur des choses banales, comme le temps et l'ennui. Ces personnages si insignifiants auxquels on s'attache restent ancrés dans nos têtes, qu'ils soient présents tout le long ou disparaissent définitivement.
Au final, nous ne sommes rien d'autre que des grains de sable dans un désert avec notre propre histoire.
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J'ai vraiment adoré son roman, c'est une pépite ! J'ai été emportée dans son univers et j'avais hâte de connaître la fin. le langage est soutenu, l'auteur a vraiment fait une recherche pour diversifier son vocabulaire et cela change vraiment tout. 😍
Il y a un passage que j'ai beaucoup apprécié avec Joglayo, j'ai eu l'impression de regarder un épisode d'Indiana Jones. Il part à la conquête d'une zone inconnue et Alexandre arrive parfaitement à retranscrire l'ambiance. 📖
Le roman est très détaillé, il est donc aisé de s'imaginer sur les lieux où le désert domine. Pour les amateurs de Fantasy, c'est clairement un roman que je vous conseille, vous avez des mystères, un monstre, une ambiance parfois angoissante, une intrigue palpitante. 👹
265 pages, il se dévore rapidement, surtout que l'histoire est vraiment addictive. Pourquoi ce monstre ? Quel est le passé de Joglayo ? Il y a aussi des rebondissements inattendus avec le personnage de Griffes (chut, je n'en dis pas plus). 🫣
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Le désert lui souriait et l’implorait. Et il n’avait rien d’une bête. Chaque grain soulevé puis transporté par le zéphir se changeait en une main tendue, une invitation.
Le Désert, mon gars… Il est vorace. Il dévore tout. Et Il prend le temps de bien digérer, crois-moi. Rien ne Lui échappe.