Amytiville psycho

Je me suis lancée dans cette lecture « à l'aveugle » ; j'avais quelques souvenirs de l'affaire d'Amytiville et de l'adaptation cinématographique qui en avait été réalisée. Mais je voulais me laisser surprendre par Greg Hocfell, en qui j'avais toute confiance, pour m'entraîner dans une version « de travers » captivante !

« "La voix" ne dormait pas. Jamais. Elle ne faisait que se taire.
Il arrivait à papa d'ouvrir la bouche, puis "la voix" de se faire sienne. » 26 mai 1974. Un père de famille se prépare à vivre une belle journée en compagnie de sa femme et de ses deux enfants dans la maison qu'ils viennent d'acquérir. Mais quelque chose ne tourne pas rond dans ce lieu étrange qui semble épier ses occupants….

« C'en avait été trop de ce trou noir sous ce fichu lit. Il revenait s'ouvrir telle une tumeur maligne. » Et puis il y a P'tit Chef, qui vit dans son monde imaginaire mais nourrit de belles terreurs nocturnes. Qui saura le rassurer ? le protéger ? Son père semble dépassé par les événements, entre les coins sombres de la demeure que représentent la cave et le hangar à bateau, et la machine à écrire – machine à scolopendres, une antiquité trouvée dans d'un vide- grenier.

Au final, aucune déception ! L'auteur m'a encore une fois menée par le bout du nez ; me menant entre éléments d'enquête véridiques et purs fruits de son imagination. L'écriture est volatile, baladant son lecteur dans des méandres psycho- pathologiques sans repères spatio- temporels. J'ai dévoré ce court roman en une après- midi ; me questionnant sans cesse sur ce qui pouvait faire partie de l'histoire vraie et ce qui provenait de l'imaginaire de l'écrivain. Bluffant !

Je vous fais un retour sur "Amityville Psycho" de Greg Hocfell aux éditions Elixyria. Il s'agit ici d'un court roman fantastique et psychologique avec sa touche d'horreur.

Il est audacieux de reprendre une histoire célèbre déjà très connue et reconnue comme l'est celle d'Amityville mais l'auteur ne s'est pas contenté de la reprendre mais bien de la réinventer à sa sauce et pour moi ça a très bien fonctionné. Entre rêves et réalité, psychose ou événements paranormaux...?

J'aime beaucoup le style de Greg Hocfell, il a une écriture simple, efficace et sombrement envoûtante, qui nous plonge dès les premières pages dans un tourbillon de folie. le manque d'identité des personnages est un des aspects mystérieux entre-autres de ce roman singulier, seul le chien Hugo est ici nommé.

Pour cette fin et dans le but de ne pas spoiler (ça serait bien dommage), je dirais juste "Bien joué !". Et un grand bravo pour l'esthétique du livre qui est juste sublime. En somme, une lecture que j'ai adoré et dévoré en une après-midi. Un auteur à suivre, que je suis vraiment contente d'avoir pu découvrir.

L'auteur vous propose une histoire basée sur un drame tristement célèbre.
*****
Je commencerais par vous vanter la beauté de ce livre (aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur) que je trouve très beau avec un son petit air chic et baroque.
Un vrai petit bijou à mettre dans vos bibliothèques.
Mais bon, il faut aussi que je vous parle du contenu car la couverture ne fait pas tout.
Cette histoire est donc inspirée de celle d'Amityville que vous connaissez tous très certainement mais attention, il ne s'agit pas d'un copié-collé. Ce qui m'a d'ailleurs déstabilisé au début. En effet, je m'attendais à suivre une histoire paranormale et sanguinolente avec de l'hémoglobine qui coulerait le long des murs et tout et tout.
Et…..que nenni !
Je n'ai rien trouvé de tout ça. du coup, ce livre s'adresse à un plus grand nombre de lecteurs puisque vous n'y trouverez pas de gore.
Nous suivons donc cette famille installée au 112 Ocean Avenue et l'intrigue est plus axée vers la psychologique des personnages qui est d'ailleurs très réussie. Les protagonistes sont comme dépossédés de leur personnalité et seul le chien semble avoir une identité.
Ce qui n'est pas anodin car je vous rappelle que certains ont mentionné à l'époque une possession démoniaque pour justifier l'assassinat de la famille Defeo.
Quoiqu'il en soit, cette histoire de 177 pages vous mène insidieusement vers un final qui aura su me scotcher car diablement bien mené. Je comprends alors pourquoi certains chapitres étaient courts et pourquoi d'autres étaient plus longs.
J'en conclus alors que la folie fait toujours partie intégrante de ceux qui oseront côtoyer cette demeure mystérieuse.
Au final, un sujet maintes fois exploré que l'auteur a su se réapproprier avec talent.

Basé sur les évènements tragiques qui se sont déroulés à Amityville en 1974, ce roman narre le quotidien d'une famille en quête du bonheur. Elle vient tout juste d'emménager dans cette superbe maison, avec « les fenêtres en quart de lune, celles du grenier. Une paire de bésicles derrière laquelle le regard de leur maison donnait l'impression de tout surveiller. » Bientôt, des phénomènes étranges se produisent en bousculant la vie de papa, maman, Mimi, P'tit Chef, et leur chien, Hugo. le danger revêt bien des formes. La psychose s'installe, grignotant peu à peu les attentes des nouveaux propriétaires.
Je ne m'attendais pas à ce genre de récit, certaines parties m'ont semblé nébuleuses, hachées, voire lacunaires, mais au final, une fois arrivé au terme du voyage, vous comprenez pourquoi. En relisant certains paragraphes, j'ai pu relever des détails que je n'avais pas compris lors de la première lecture 🤭 C'est comme un jeu de pistes, rien c'est placé au hasard et il me semble que pour apprécier tout le potentiel de cette histoire, rien ne vaut de plonger une seconde fois en eaux troubles, à la frontière entre le réel et la folie. Et c'est ce que je ferai avec plaisir afin de prolonger cet instant, cette atmosphère atypique dont l'auteur a le secret et que j'avais particulièrement apprécié avec son titre "Menteurs".
Ce roman court (moins de 200 pages), noir et psychologique nous emmène là où notre esprit se refuse à errer de peur de ne pas retrouver le chemin.
Si vous osez entrer, bienvenue au 112 Ocean avenue.

Ce roman est énormissime , passionnant , je ne savais plus où était le vrais du faut , le réel de l'irréel complètement déroutant mais en bien 🤩 . Qui oserait y vivre , je ne pense pas être courageuse pour y mettre un orteil lol 😂

Je recommande cette lecture au amateur de d'horreur et de fan de amityville