Romain Guérin livre une fresque longue de plusieurs décennies, retraçant l'a déliquescence du monde moderne à travers les yeux de Lucien, jeune prêtre dont la quête de vérité emmène dans une succession de rebondissements à la recherche d'un bien curieux prince...
Je connaissais
Romain Guérin de nom, et les sujets abordés (avortement, théories du complot, contre-révolution..) me faisaient placer la barre très haut. Au final, j'en suis ressorti mi-figue mi-raisin.
Soyons clairs : ce n'est aucunement à cause du style.
Romain Guérin écrit très bien : personnages habilement croqués, intrigue intelligente, rebondissements en cascades... Et c'est ça qui coince.
Très rythmé,
le grand soulèvement s'avère hélas bien trop court (200 pages seulement) pour son contenu. Les révélations s'enchaînent si vite qu'on manque de temps pour s'y immerger pleinement, notamment vers la fin, qui s'achève de façon assez abrupte. Sans compter une erreur de l'auteur sur les dates : il mentionne des personnalités de droite nationale évoquant
Baptiste Marchais, Thaïs d'Escufon... à une époque où ils étaient encore inconnus du grand public !
Le principal reproche qu'on puisse faire à ce livre est sa taille : loin d'être mauvais,
le grand soulèvement mériterait bien cinquante, voire cent pages supplémentaires pour être tout à fait abouti.