Encore un auteur suisse a côté duquel j'étais passée...
Luce apprend que son père qu'elle n'a jamais vraiment connu est à l'hôpital et s'apprête à s'en aller. Il a une dernière faveur à lui demander avant de partir: qu'elle lui apporte son étui de violon, qui se trouve dans la maison familiale. Ce sera l'occasion pour elle de se remémorer son passé, que l'on découvre petit à petit.
Un livre plein d'humanité qui explore la difficulté des relations familiales.
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Car, écrire, c'est inévitablement se souvenir, et il n'y a pas de souvenir qui se tienne coi, une fois pour toutes; tout souvenir avance au fur et à mesure du temps, par recoupement, chevauchement, glissement... N'importe quelle démarche de rappel du passé est d'abord une affaire de reconstruction tributaire de notre présent.
Même avec la meilleure volonté du monde.
Peut-être qu'on finira quand même par forcer le coeur des hommes avec la musique. En tout cas, ça vaut la peine d'essayer encore. Ou avec les mots, pourquoi pas, je ne suis pas borné à ce point ! Pourvu que le coeur s'entrouvre pour couver enfin un peu d'humanité.
Celui qui serait parfait en tout, aurait-il encore une chance d'être aimé ? Car c'est dans nos failles que l'amour peut se faufiler. Et supporterait-il le monde autour de lui, celui qui serait parfait ? Aurait-il même envie d'être aimé, puisque toute recherche d'amour tend à réparer le fait que nous soyons incomplets, donc imparfaits ?... Voilà ce que je dis: l'imperfection en tout nous fait, certes, douloureusement tâter nos impuissances humaines, mais elle est notre chance d'éprouver sans fin la marche vers le progrès et vers l'amour.
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Payot - Marque Page - Anne-Lise Grobéty - Le temps des mots à voix basse