Les lumières de l'Amalou, tome 1 : Théo

Ma note qui va à l'encontre des avis majoritaires est tout à fait personnelle. Elle ne traduit que le ressenti de la lecture de ces 5 tomes. Je n'ai pas été emballé par l'histoire, ni par le dessin aux traits beaucoup trop imprécis à mon goût. Une colorisation assez terne m'a achevé dans mon jugement de l'oeuvre.

Tout d'abord et pour expliquer ma sévère notation, j'ai trouvé la mise en place de ce récit un peu confuse. Les aboutissants ne deviennent que difficilement perceptibles. La conclusion de ce long périple ne m'a pas apporté quiétude et satisfaction. le scénario n'est pas bien élaboré à mon sens. On sent que l'auteur a pris une direction opposée à celle qu'elle avait au départ. Ce n'est pas du tout réfléchi. Ces hésitations ont eu pour effet d'affaiblir un petit peu plus la cohésion de l'album.

On a du mal à s'attacher aux personnages mise à part celui d'Elwood. Cette querelle entre furets et transparents au milieu d'un monde d'homme m'a laissé perplexe. Il n'y a pas d'explication rationnelle. Au fait, qu'est devenu ce curé dont certaines scènes étaient accolées de manière artificielle au reste du récit ? Ai-je loupé un chapitre ?

Quant à la poésie qui devait se dégager soi-disant de ce récit, je ne l'ai absolument pas ressenti. C'est assez rare pour le souligner. Pourtant, je ne suis pas réfractaire au genre. Irritation et frustration m'envahissent à la fermeture du dernier tome. Mais encore une fois, ceci est mon avis personnel. Rien ne vous empêche de vous laisser tenter et de vous faire votre propre opinion.

Je me rappelle vaguement avoir lu cette série il y a une quinzaine d'année, mais sans en garder le moindre souvenir. Ce n'est pas bon signe, en général.
Puis il y eut le pataquès angoumoisin sur l'absence incompréhensible de femmes dans la sélection pour le grand prix. Suite à un lobbying intense de JD Morvan, le nom de Claire Wendling se détachant et elle se retrouva, un peu gênée par tant d'attention, au second tour du vote.
Comme beaucoup, je me suis demandé pour quoi fut-elle à ce point mise en avant. Elle n'a signé que 5 albums avant de s'éloigner de la bande dessinée pour se consacrer à l'animation et à l'illustration. C'est alors que plusieurs auteurs se sont justifiées en expliquant à quel point Wendling avait influencé toute une génération d'auteurs.
Je me souvenais effectivement de très beaux livres d'un point de vue graphique, mais je n'imaginais pas qu'ils aient eu un tel impact. je me suis donc replongé dans ce premier tome. Avec le recul, et en comparant avec pas mal d'autres auteurs du genre, l'évidence saute aux yeux. Claire Wendling a un talent fou et on retrouve dans ses planches une vie et une élégance que l'on ne trouve que trop rarement. Elle s'est peut-être retrouvée noyée dans un flot de produits similaires lorsqu'elle a entamé les Lumières de l'Amalou, ce qui n'a pas fait prendre conscience à quel point elle était à 100 lieues de la production habituelle. Elle se situe au niveau des plus grands et je comprends tout-à-fait pourquoi toute une génération d'auteur lui voue une telle admiration.
Quant à l'intrigue, nous n'en sommes qu'à une mise en placedans ce premier tome. Une fantasy animalière qui évoque Watership Down ou du Vent dans les Saules, qui brasse beaucoup de références mais qui n'est pas désagréable. Je dois lire la suite pour mefaire une idée plus précise.