Un livre qui fait une rétrospective et une petite analyse des films qui mettent en scène des cyborgs ou des androïdes. L'auteur fait d'ailleurs la distinction entre les deux (les films ne faisant, pour la plupart du temps, pas de nuances entre les deux).
Comme on peut le voir sur la couverture, Terminator est bien représenté dans ce livre (les 5 films + la série y sont analysés). On constate d'ailleurs que le Terminator est plus un androïde qu'un cyborg si on s'en réfère à la définition exacte. L'analyse est plutôt intéressante même si l'auteur s'arrête plus sur la conception du film que sur une véritable analyse de l'oeuvre.
On croisera aussi dans cet ouvrage : Robocop, Ex-machina, le cow-boy robot de Mondwest... mais surtout beaucoup de nanards et même... un film porno en fin d'ouvrage !! Bref, c'est une rétrospective assez étonnante.
Il manque tout de même énormément de films cultes ou de films plus confidentiels qui mériteraient leur présence dans un tel ouvrage.
Je suis donc globalement déçu par l'analyse mais surtout par le choix des oeuvres critiquées.
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Les quelques 1200 effets visuels conçus pour le film et les 158 millions de dollars engloutis dans la production n’ont donc pas suffi à recréer la magie du Terminator originel. Une petite série B de science-fiction qui n’a coûté que 6,4 millions à ses producteurs à l’époque. Ce cinquième opus est le produit d’une industrie cinématographique assemblant désormais ses blockbusters à la chaîne. Toujours plus coûteux, toujours plus efficace, mais le plus souvent sans âme. Au fond Terminator Genisys prophétise une monde passé sous le contrôle des machines et de l’intelligence artificielle dans un futur hypothétique, il raconte aussi, par la bande, la prise de pouvoir de la technologie sur Hollywood. L’usine à rêves est désormais sous l’emprise des chiffres. Une pluie de dollars est investie dans la production d’images et d’effets numériques, dans les conversions 3D, les stratégies de marketing et de communication. S’il y a une guerre que l’être humain ne perdra jamais, c’est bien celle de la créativité et de l’art. Voilà peut-être la leçon à tirer de Terminator Genisys.
RoboCop est aussi un terrible pamphlet contre l’Amérique reaganienne, ses obsessions sécuritaires et ses rêves capitalistes. Une plongée très européenne dans le cauchemar étasunien.
[...] le retour de RoboCop est donc un pétard mouillé.
Mais cet insuccès relatif révèle peut-être aussi la lassitude du public pour les remakes, reboots et autres versions rafraîchies. Hollywood se serait-il enfermé dans les tentatives infructueuses de résurrection de ses propres mythes ? l'industrie s'est-elle contrainte à la redite, à une perpétuelle reformulation, voire à une inquiétante forme de révisionnisme cinématographique ? Bref, ne serait-il pas temps d'envoyer RoboCop faire le ménage dans l'usine à rêves ?