Kei, c'est le second fils de notre très célèbre, leader du groupe Fuck Off, Takéomi et de notre romancière bisounours Aly. Il est celui, qui vit pour la musique. Il idolâtre son père depuis toujours et pense ne jamais avoir autant valeur que ce dernier. Pourtant, c'est un vrai génie, malheureusement avec son « charmant » caractère, aucun conservatoire ne veut le garder, jusqu'à la validation de son année. Sa dernière chance, celui de Bordeaux. Ce coup-ci, il ne doit pas se louper, s'il veut enfin être à la hauteur de son père (attention, c'est ce que LUI pense), mais surtout obtenir son diplôme.
Il y fera la connaissance d'Emeline une jeune pianiste. Bien que sa voix lui inspire de la musique, le son de son jeu, lui crève les tympans. Pourtant, il est prêt à tout, pour se rapprocher d'elle. Elle l'inspire, pour ses compositions. Il a besoin d'elle, d'entendre la symphonie qu'elle lui inspire, jusqu'au bout. Pour cela, il conclura un deal avec une amie de longue date : elle l'aide à se sociabiliser, afin de mieux approcher Emeline et lui la sortira d'un mauvais pas.
J'ai été plus que touché par le personnage de
Kei. Il est exécrable, impoli, violent parfois (sur les objets), vulgaire, percutant dans ses paroles et ses crises (non mais il faut qu'il arrête !). J'ai toujours pensé que c'était juste un enfant gâté. Pourtant, dans ce roman, je l'ai découvert différemment. Comme je l'ai dit plus haut, il vit pour la musique, seulement jamais rien de ce qu'il compose ne le satisfait pleinement, il ne se sent pas digne de son père. Alors, oui, il pique sa colère, mais c'est tellement plus. Personne n'a jamais vraiment cherché à comprendre ce qu'il ressent au fond de lui. Perfectionniste, possédant d'oreille absolue, il n'accepte que le meilleur de lui, il doit toujours se surpasser, car il n'est jamais satisfait de ce qu'il produit. Il est perdu, associable, mais j'ai ressenti tellement de souffrance en lui, que j'en ai été ému. Malgré son caractère de cochon, il peut compter tout de même sur l'amour sans failles de ses parents, en particulier de son père qui est le seul à savoir gérer ses crises. de ses frères, mais aussi de ses amis. Une personne cherchera à comprendre cette âme en peine, à être là pour lui, à l'aider à affronter le monde, quoiqu'elle encaisse : injures, colère, indifférence. Mais voyez-vous quand elle eut besoin de lui, lui n'a pas défailli. Même si…
Elle, c'est une bonne amie, c'est l'arc-en-ciel que l'on découvre avec bonheur dans le ciel (tout comme sa mèche de cheveux). Un peu fofolle, toujours de bonne humeur, elle sera celle qui pourrait toucher l'âme de
Kei. Elle sera forte, elle sera là pour lui. C'est un être plein de lumière (qui me rappelle ma meilleure amie). Enjouée, aimée de tous, elle sera un pilier pour
Kei, même si lui ne s'en rend pas compte, dans l'immédiat. Mais cette jeune femme, sous ses airs enjoués, cache, elle aussi, quelque chose aux yeux de tous. Toujours détourner la conversation, sur autre chose, sur quelqu'un d'autre, voilà sa façon de faire. Arrivera-t-elle à vaincre son démon ? Sera-t-elle seule face à lui ? Sera-t-elle une alliée de choix pour
Kei ?
La plume d'Ena est bien particulière, si vous cherchez de la grande littérature, passez votre chemin. Parce qu'Ena, c'est comme une amie qui vous compte une histoire, sans filtre, lors d'une soirée entre filles. C'est pour cela que j'aime ses romans. Pas de beau discours, des beaux gosses certes, mais avec des caractères de mer*** et le mot est faible. Mais il n'en demeure pas moins qu'avec ses mots, elle parvient à nous faire aimer, le détestable, ce qu'ils sont au fond d'eux. Elle manie humour et sérieux comme personne. Ces romans ne sont pas lisses, ils nous amènent toujours à nous questionner sur un sujet et quand on finit un de ces romans, on veut juste passer sans attendre au suivant.
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