Matilda

Roman de Roald Dahl.

Cinq ans à peine, et Matilda est déjà "une adorable petite dévoreuse de livres." (p.11) Après avoir englouti tous les livres pour enfants de la bibliothèque, elle a lu l'intégrale de Charles Dickens et de Jane Austen, et elle se régale des textes de John Steinbeck et d'Ernest Hemingway. Mais ses parents sont loin d'éprouver de la fierté pour leur petit prodige. le père est un concessionnaire automobile verreux, la mère est incapable de passer une journée sans jouer au Loto ou sans regarder ses feuilletons à la télé. Matilda est l'objet de leurs continuelles brimades et moqueries. Haute comme trois pommes, elle n'en a pas moins du caractère et le sens de la justice. Elle décide de se venger avec des facéties d'enfant, en s'en prenant essentiellement aux cheveux de son père, avec de la glu, de la lotion décolorante ou des histoires de fantômes. C'est à l'école qu'elle fait surtout montre de son génie. La douce institutrice, Mlle Candy, a fort à faire pour la soustraire à l'acharnement haineux de Mlle Legourdin, la directrice de l'établissement. Mais les enfants le savent, les miracles existent.

Voilà une bien charmante histoire. Un conte de fées des temps modernes. Tout y est: les parents qui abandonnent leur enfant, la vilaine sorcière, les fées charitables, et l'enfant héros. Je ne connais pas les noms des personnages dans la version originale, mais la traduction est savoureuse. Les parents de Matilda répondent au patronyme de Verdebois, tout à fait approprié quand on sait comment le père bidouille les moteurs de voitures avec de la sciure de bois. M. et Mme Verdebois sont d'immondes bestioles xylophages. Les livres sont faits de pâte de bois. Les parents Verdebois sont donc d'infâmes empêcheurs de tourner en rond dans le monde des livres. C.Q.F.D!

Sous son apparence de dompteur de fauves, Mlle Legourdin répond bien à son nom, et assume sa réputation d'ogre de la cour de récréation. Les fées tutélaires sont Mme Folyot (presque Folio), la bibliothécaire, et Mlle Candy, l'institutrice. La première ouvre à l'enfant le monde des livres. La seconde, malgré son passé de Cendrillon, est aussi une fée. Elle protège les dons de Matilda. Son nom évoque la douceur des sucreries dont se régalent les gamins. Elle est un peu agaçante tout de même avec son éternelle gentillesse et son regard de Calimero... Et comme dans tout conte de fée qui se respecte, tout est bien qui finit bien: les méchants ont été boutés hors de la place, et les gentils prennent leur aise devant une tasse de thé et des tartines de confiture!

Le plus drôle, c'est quand Matilda se révèle être une Carrie des bacs à sable. le conte pour enfants perd de sa mièvrerie et gagne en férocité et en drôlerie. Les illustrations de Quentin Blake soulignent le côté un peu farfelu des personnages. Loin des rondeurs habituelles que nous sommes habitués à voir dans les albums pour la jeunesse, le trait de Quentin Blake ressemble aux dessins satiriques des journaux.

Le texte se lit à toute allure. Normal, me direz-vous, c'est pour des enfants de 10 ans... Quand j'avais 10 ans, et que je l'ai lu pour la première fois, je l'ai dévoré aussi vite. Je m'étais promis de le relire, et je procrastinais depuis trop longtemps. Voilà qui est fait!

Je vous présente Matilda, 5 ans. Une petite fille extraordinaire qui entre enfin à l'école. Elle sait déjà lire, compter, a dévoré les livres de la bibliothèque du village. Grâce à ses parents me direz-vous? Penses-tu ! Ces parents sont affreux, ne s'intéressent qu'à eux-mêmes, à leur propre plaisir et à leur sacro-sainte télévision. A leurs yeux Matilda est un poison , une peste que l'école va enfin mater. Une école tenue de main de maitre par une directrice hors normes Mlle Legourdin, un nom qui lui va comme un gant!. Seul rayon de soleil Mlle Candy, l'institutrice des petits..
Roald Dahl s'adresse à ses jeunes lecteurs et leur promet succès et réussite si à l'image de Matilda ils savent poursuivre leur route sans dévier. Qu'importe le regard de vos parents et des adultes, si vous voulez vous pouvez!
L'enfant brillant l'emporte sur l'adulte ignare et malfaisant, le Bien sur le Mal, le Gentil face au Méchant et tout est bien qui finit bien.

Deuxième incursion dans le monde enfantin des livres de Roald Dahl plutôt réussie. Ce roman dénonce autant l'étroitesse d'esprit de certains adultes qu'il magnifie l'imagination des enfants, mais surtout le pouvoir et la liberté que peuvent apporter la littérature et plus généralement la connaissance.

Les personnages sont très manichéens et l'histoire un peu naïve puisqu'elle est nous est racontée vue par les yeux d'une petite fille, et l'exagération de certaines situations m'a un peu dérangée dans la première partie du livre. Matilda use de stratagèmes un peu simplistes pour se venger de ce que sa famille lui fait subir et qui au final ne permettent pas aux concernés d'apprendre une quelconque leçon, il ne s'agit que de satisfaction personnelle.
Mais cette histoire se lit vite et bien, et je me demandais vraiment où l'auteur voulait nous emmener avec ça puisque contrairement à "Charlie et la chocolaterie" je ne connaissais rien de "Matilda".
J'avoue avoir adoré la dernière partie où tout d'un coup on a l'impression que ces personnages sont l'incarnation d'un conte de fées, avec l'ogresse, la princesse fragile, la maltraitance familiale, et puis la magie qui vient tout sauver, ici provoquée par une certaine forme d'intelligence.
Avec un départ un peu bancal, ce roman a réussi le pari de me plaire plus que je ne m'y attendais, il m'a sans doute manqué mon regard d'enfant et une certaine innocence pour lui donner une cinquième étoile.

Club de lecture Pioche dans ma Pal
Challenge Mauvais genres 2018-2019
Challenge 50 objets 2018-2019
Challenge multi-défis 2019
Challenge Déductions Elémentaires

Je n'avais jamais lu, ni vu Matilda et je ne savais donc pas du tout à quoi m'attendre en ouvrant ce court roman qui m'a beaucoup plu.
Le personnage est très attachant et c'est un vrai plaisir de suivre les aventures de cette petite fille qui n'a pas froid aux yeux.
Il est d'ailleurs assez intéressant de voir que les rôles sont inversés dans ce roman : les enfants sont pondérés alors que se sont les adultes qui ont des attitudes immatures (pour la plupart).
La plume est belle, les chapitres ornés d'illustrations dynamiques sont courts et agréables à lire.
Je suis un peu partagée tout de même sur quelques points qui me font hésiter sur l'âge approprié pour cette lecture. Je suis peut-être un peu "bisounours" et naïve vis-à-vis de ma fille de 8 ans mais je ne suis pas certaine que j'aurais envie de lire ce livre avec elle tout de suite. Je ne m'imagine pas vraiment lui expliquer ce qu'est un suicide...

Quand ma fille me dit « il est génial ce livre ! Tu dois le lire », je ne peux refuser et puis je dois donner l'exemple et je commence ce petit roman pour enfants.
Matilda est une petite fille (5 ans) qui aime lire (vous devinez pourquoi mon choix s'est porté sur ce titre comme cadeau). Elle me fait rappeler mes premiers livres et le début d'une grande passion.
Tout comme Matilda, je lisais des mots que je ne comprenais pas toujours. Il faut dire que « Le-Comte-de-Monte-Cristo » n'est pas une lecture facile pour une enfant.
Mlle Legourdin m'a donné des sueurs froides.
Un bon livre pour faire aimer la lecture aux enfants. Les dessins sont magnifiques et très amusants.

Matilda, une petite fille de 5 ans, se fait une joie de débuter l'école. Elle qui a déjà tout lu ce qu'il existait à sa bibliothèque, veut en connaître plus, en apprendre plus. Elle détonne tellement de ses parents, deux êtres totalement centrés sur eux-mêmes, pragmatiques et un peu cons. Dans cette histoire, Dalh nous propose donc une histoire qui nous démontre que tout est possible dans la vie, si l'on s'en donne les moyens. Les illustrations de Quentin Blake sont toujours très divertissantes. Bref, une belle histoire, qui nous replonge dans l'innocence de l'enfance, l'imaginaire… avec en plus, un beau clin d'oeil à la littérature.

L'un des livres lus lorsque j'avais 12 ans
j'ai su lire qu'à 9 ans environ.
Merci à Roald Dahl, de m'avoir octroyé le
gout de la lecture, depuis je n'ai pas (à un moment si quand même) perdu l'alacrité livresque.
Mathilda aime les livres et l'évasion par la lecture, elle est différente,
curieuse..
Elle est l'amie des enfants qui se sentent seuls et incompris.
Une belle histoire pour petit et grand.

Une fois encore j'ai été transportée par l'écriture de ce grand auteur qu'est Roald Dahl. A la fois fluide et humoristique elle rend ce livre rapide à lire.
L'histoire est assez simple, et est destinée aux enfants. Elle n'est pas vraiment une découverte pour moi puisque j'avais déjà vu plusieurs fois le film tiré du roman, avant de le lire. Je trouve d'ailleurs l'adaptation cinématographique de Matilda très fidèle au roman.
On suit la vie de Matilda, un petit génie de 5 ans sachant déjà parfaitement lire et compter, et ayant dévoré tous les classiques de la littérature. Elle vit dans une famille stupide, irresponsable et malhonnête, et fréquente une école dirigée par une effroyable femme : Melle Legourdin.
Heureusement, une personne est là pour la comprendre et s'intéresser à son ingéniosité : Melle Candy, sa maîtresse.
Les personnages sont clichés : il y a d'un côté les très gentils et de l'autre les très méchants, mais c'est justement les caractères manichéens des protagonistes qui apportent l'humour au roman.
Bref, une bonne lecture, à la fois agréable et divertissante.
Lien : http://bouquinonslecturejeun..

Pourquoi n'ai je pas lu tout Roald Dahl dans mon enfance ?? J'ai peur d'avoir loupé quelque chose... Mais la bonne nouvelle, c'est que la magie continue à agir sur les "grandes personnes" !
J'ai donc pu découvrir Matilda à 30 ans passé. Tous les lecteurs passionnés dès l'enfance se retrouveront dans cette petite fille. Moi, j'y ai retrouvé celle qui lisait sous son pupitre quand elle trouvait le cours barbant (souvent) et qui se faisait griller par son instit (souvent également !). Ou encore celle qui se faisait confisquer ses livres à l'heure du coucher par ses parents avisés (heureusement bien plus bienveillants que ceux de Matilda !).
Au final, c'est un livre à mettre entre toutes les mains, des petites menottes aux grandes paluches ! Plaisir garanti sans condition d'âge !

Comme souvent dans les romans de Roald Dahl, les méchants sont très très méchants, les enfants sont extraordinaires et plein de ressources. Ici, la lecture et la connaissance sont mis à l'honneur, les personnages de la bibliothécaire et de la maîtresse sont plein de bienveillance pour Matilda et lui offrent la possibilité d'élargir son horizon, loin de sa famille bornée et malveillante. Tout est bien qui finit bien !