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4,36

sur 6632 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En 2018 quand j'ai commencé cette saga je pensais que c'était une trilogie et que ce tome trois était donc le dernier. Je me suis senti bien bête au cours de ma lecture quand j'ai compris mon erreur, il y avait un quatrième tome, il n'était pas encore sorti et j'allais donc devoir attendre. C'était assez frustrant.

La fin du tome 2 marque une réelle rupture dans le déroulement de l'histoire. Elle clôture l'une des trames narratives importantes de celle-ci et vient en ouvrir une autre dont l'auteure a posé les bases par petite touche dans les deux premiers romans. Une trame narrative qui prend toute sa place dans ce troisième tome où j'ai pris plaisir à retrouver Ophélie.

C'est marrant, ce tome il y a 4 ans était mon préféré alors qu'aujourd'hui c'est je pense celui que j'ai le moins apprécié relire. L'auteure ne manque pourtant pas encore une fois d'imagination dans ce dernier en nous présentant le nouveau décor que constitue l'arche de Babel, de nouveaux personnages et en nous immergeant dans une ambiance totalement différente de celles des premiers tomes. Comme dans le tome 2 le rythme se révèle soutenu, on n'a guère le temps de s'ennuyer et les pages défilent à toute vitesse. Même si chaque tome constitue un petit pavé, cela se laisse vraiment lire tout seul.

C'est le tome dont je conservais le plus de souvenir, ainsi certaines révélations importantes m'ont laissé cette fois très logiquement de marbre, l'effet de surprise n'étant plus au rendez-vous. Je me suis aussi surpris à regretter l'ambiance présente dans les deux premiers tomes. Ici en termes d'enjeux et d'ambiance on est sur quelque chose de plus sombre, de moins léger. J'ai regretté l'absence de personnage gravitant autour d'Ophélie tel que sa tante, Archibald, ou encore Renard qui apportait une touche de fraicheur, d'humour et d'ondes positives dans les aventures d'Ophélie. Celle-ci se retrouve cette fois bien seule sur une arche qui lui est inconnue et où les dangers ne manquent pas. Par ailleurs, j'ai vraiment eu du mal avec la relation entre Ophélie et Thorn, je l'avais déjà trouvée exaspérante lors de ma première lecture mais je pense que ce fut encore pire cette fois-ci. Ces deux personnages sont franchement irrécupérables, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre.

Malgré un avis donc un peu moins enthousiaste que lors de ma première lecture, j'ai tout de même passé dans l'ensemble un agréable moment avec ce troisième tome. Il ne me reste désormais plus qu'à lire le dernier pour enfin découvrir comment se termine cette saga.
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Changement de décors pour ce troisième tome, qui nous transporte à la cité de Babel où il y fait aussi chaud qu'il fait froid au Pôle.

Presque trois années se sont écoulées depuis les événements du tome précédent. Ophélie, déterminée à découvrir qui est l'Autre autant qu'à retrouver son mari fugitif, se rend à Babel sous une fausse identité. Là-bas, pour avoir accès au Secretarium, lieu de mémoire collective, il lui faut être une avant-coureuse. Qu'à cela ne tienne, elle pose sa candidature. Acceptée de justesse, elle s'installe au Conservatoire, lieu qui accueille les potentiels aspirants virtuoses. Après trois semaines de probation, la voici désormais apprentie Eulalie. Mais le chemin est encore long pour atteindre son but : l'apprentissage est lourd, la concurrence rude.

Dans ce tome, il y est une nouvelle fois question de rivalités, mais aussi d'esprit de compétition et de coups bas. Il y est question d'une écharpe perdue, d'une enquête qui piétine, de livres détruits, d'individus morts de peur (au sens strict du terme), d'un mari très distant et abrupt (encore plus que d'habitude), d'automates, d'un peu d'amour aussi, d'amitié également, de remise en question et de confiance.

Sur cette arche qu'on ne connaissait pas encore, on fait connaissance avec de nouveaux personnages : les jumeaux Pollux et Hélène, les Esprits de famille de Babel ; leurs descendants aux dons surnaturels sensoriels ; les sans-pouvoir, les laissés pour compte. On découvre un autre mode de vie, bien plus rigide qu'au Pôle ou qu'à Anima : règlement vestimentaire strict, interdiction de prononcer certains mots ou de parler de l'ancien monde. Ici, les moindres faux-pas sont sévèrement punis et la délation encouragée. À Babel, on doit composer avec les automates, conçus pour effectuer le travail des hommes et les remplacer petit à petit, on se déplace en tramoiseaux, on prend des transcendius pour se rendre dans tel ou tel salondenvers.

L'autrice nous invite à découvrir une nouvelle facette de son univers, toujours aussi bien fourni et dépeint. Pas d'illusions ici, ni de guerres de clans, mais une concurrence rude entre les apprentis, des coups bas et des trahisons, dans un environnement où nos perceptions sensorielles sont constamment perturbées, au point de ne plus savoir distinguer le haut du bas ou l'endroit de l'envers.

J'ai retrouvé avec plaisir Ophélie, bien qu'un peu godiche en présence de Thorn. J'ai aimé suivre le cheminement de son enquête, où le suspense reste de mise. C'est parfois un peu tiré par les cheveux, mais l'ensemble reste tout de même bien amené et étoffé. Ce qui m'a fait le plus défaut, c'est la quasi absence des personnages auxquels j'étais habituée, tels qu'Archibald, Berenedilde ou encore la tante Roseline. Mais au vu des événements et de la fin, je suis réconfortée à l'idée de les retrouver bientôt.

La première partie est parfois un peu longuette, la seconde en revanche est palpitante. Ce tome est un poil en dessous de ces prédécesseurs. Mais il est riche en informations, on en apprend beaucoup plus (ou on comprend un peu mieux) sur la Déchirure, sur l'origine des Esprits de famille. Tout se met en place petit à petit pour le tome ultime, qui promet d'être foisonnant.

Encore un très bon moment de lecture.
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Troisième tome de la passe Miroir, et le suspens ne faiblit pas !

Ophelie est retournée sur son arche à la fin du tome 2 .

Cela fait maintenant deux ans et sept mois qu' Ophelie vit entre parenthèses, se demandant ce que devient Thorn. Ou vit-il ? Est-il seulement vivant ?

Sous une fausse identité , elle rejoint l'arche de Babel, pour enquêter .
Nouvelle arche , nouveau monde, mais toujours autant de dangers guettent Ophélie qui ne peut compter que sur elle-même et son talent de liseuse. Heureusement, elle pourra compter sur l'aide de deux, trois personnes, c'est peu, et c'est pour cela que cette série est assez "stressante" . Suspens, inventivité, poésie, humour et une pincée de farfelu...
Les premiers tomes penchaient fortement du côté magique : les objets qui s'animent,(comme la vaisselle, les couverts, une écharpe..etc), les mirages ...
J'ai trouvé ce tome ce tome moins amusant,moins ludique , plus noir (bien que les horloges soient tenues en laisse comme des animaux de compagnie !) , plus hostile (si cela est encore possible !).
A chaque fois que je finis un tome, j'ai hâte d' être au suivant pour voir comment l'auteure va conclure cette série.
Et plus j'approche de la fin, plus je me demande comment va évoluer l'oeuvre de Christelle Dabos, sur quoi porteront ses prochains romans ? de quelle côté obscur d'un genre littéraire , va-telle injecter sa force , tellement elle fait preuve d' inventivité.. Une future grande dame de la littérature, qui na rien à envier à ses consoeurs anglaises ou américaines. Ah si seulement on l'adaptait sur grand écran ! Ça aurait de la gueule !
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Babel, une autre Arche à découvrir, pour Ophélie la liseuse qui peut traverser les miroirs.

Babel c'est le lieu de mémoire de la connaissance, on y trouve le Mémorial qui conserve les livres du monde. C'est cependant une arche divisée entre deux « esprits de famille », les Fils de Pollux et les Filleules d'Hélène. C'est aussi un lieu dédié à la paix, où il est interdit de mentionner le mot « guerre ».

Sous le nom d'emprunt d'Eulalie, elle devient membre de la Bonne Famille où elle tente devenir avant-coureuse de l'information afin de pouvoir pénétrer dans le Secretarium qui contiendrait « l'Ultime vérité ». Elle se retrouve au milieu de mesquineries et de compétition intenses, car seule l'une des apprenties aura le privilège de devenir « virtuose ».

Elle rencontre toutes sortes de gens dotés de pouvoirs particuliers : Ambroise aux membres inversés qui fait le tac-si en fauteuil roulant, le commis Blasius qui semble avoir toujours la poisse, Zen qui a le pouvoir de changer la taille des choses, les Devins qui voient l'avenir, les Olfactifs et les Acoustiques aux sens hypersensibles. Elle tarde cependant à trouver celui qu'elle cherche, son mari Thorn, pour qui elle éprouve des sentiments complexes.

Et l'histoire ne finit pas là, la table est mise pour le quatrième tome et l'appétit est là pour dévorer la suite…

(Zut, il faut faire bien attention rédigeant un commentaire ou transcrivant une citation, afin d'éviter que les correcteurs automatiques massacrent les jolis mots inventés par l'auteure…)
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J'avais achevé le tome 2 de la Passe-Miroir en 2016. J'ai ouvert le tome 3 en pensant pouvoir reprendre le fil de l'histoire sans préambule. Au bout d'une centaine de pages, j'ai ressorti le premier tome et les ai lus les 4 à la suite. J'avais besoin de me replonger complètement dans l'univers de Christelle Dabos, me sentir enveloppée, portée par sa plume et son imagination. Je ne le regrette pas. j'ai retrouvé Ophélie avec plaisir. Plus mûre, plus combative : son exil sur Anima, et l'ennui qui l'accompagna, l'a rendue prête à toutes les audaces pour retrouver Thorn.

L'arche de Babel va l'accueillir sous le nom d'Eulalie. Elle va devoir intégrer "la bonne famille", institut de formation où il ne fait pas bon vivre, et découvrir ce qui se trame dans la plus vieille bibliothèque du monde...

La lecture est toujours aussi agréable et la puissance imaginative de l'autrice toujours au top ! Même si nous pouvons bien souvent deviner les sources de son inspiration, Christelle Dabos a su construire un monde fascinant, cruel et envoutant à la fois, qui ne peut laisser indifférent. Les personnages secondaires sont tout aussi attachants ou détestables que les principaux et ont a du mal, j'avoue, à les lâcher (ou qu'ils nous lâchent...).

"Il sera une fois,
dans pas si longtemps,
un monde qui vivra enfin la paix.

En ce temps-là,
il y aura de nouveaux hommes,
il y aura de nouvelles femmes,

Ce sera l'ère des miracles."

Les promesses n'engagent que ceux qui y croient !
À suivre, donc...
Lien : http://page39.eklablog.com/l..
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J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire, mais le temps de retrouver mes repères (c'est que j'ai lu quelques romans depuis Les disparus du Clairdelune, il a un peu plus d'un an...) et de passer une première partie qui m'a semblé un peu longue, et je n'ai plus pu lâcher ce troisième tome.

Dans La mémoire de Babel, on change complètement d'univers, abandonnant les contrées glacées du Pôle pour l'atmosphère étouffante de Babel, et nous nous imprégnons très vite de cette nouvelle atmosphère grâce au talent de l'auteur pour planter un décor, le peupler, lui donner une histoire, etc. En effet, la plume de Christelle Dabos est toujours aussi inventive et délicieuse, alternant humour et émotion sans le moindre faux pas. J'adore toutes ses petites trouvailles qui rendent son style si personnel et si vivant.

J'ai malgré tout eu un peu de mal avec certains aspects du roman : les personnages secondaires qu'on rencontre dans La mémoire de Babel sont moins attachants, on n'entre pas vraiment dans leur histoire ; et puis Ophélie perd de l'assurance et de la maturité qu'elle avait gagnées dans le précédent tome, et tout est à recommencer ou presque (un peu comme dans sa relation avec Thorn) ; et toujours cette façon de faire de Dieu un personnage presque comme les autres, le réduisant au rôle d'adversaire plus ou moins nuisible qu'on peut croiser au coin de la rue (cela donne des dialogues surréalistes...).

Par contre, les chapitres "racontés" par Victoire entraînent une cassure dans le rythme du roman qui m'a d'abord un peu agacée, mais qui finalement apportent beaucoup au récit : ils nous permettent de garder le contact avec les personnages des précédents tomes (cela m'a manqué de ne plus les voir entourer Ophélie) et de réaliser que la menace redoutée poursuit son avancée...

Le dénouement, et plus particulièrement la manière dont la relation entre Thorn et Ophélie évolue m'a beaucoup plu. Leurs retrouvailles étaient assez décevantes (c'était frustrant de les voir revenir en arrière, comme si rien n'avait été dit à la fin du tome 2), mais finalement ils parviennent à surmonter cette distance entre eux et j'ai trouvé que c'était très joliment décrit...

Et maintenant, il ne reste plus qu'à attendre le quatrième tome...
Lien : http://lecturesdestephanie.b..
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Au cours de mon été, j’ai eu envie de lire un livre de ma saga «la passe-miroir», et je décide donc de lire le troisième tome, qui s’intitule : «la mémoire de Babel» avec mon amie Crasynath. C’est Nathalie, pour les intimes, je m’ennuie de lire avec mon amie. Je ressens donc que c’est le bon moment. C’est comme ça, que je suis venue à le lire. Je suis enthousiasmée de retrouver notre héroïne Ophélie, que j’affectionne beaucoup.

Alarmant, Intriguant, Dépaysant

C’est avec beaucoup de plaisir, que je retrouve avec Ophélie nos personnages, qu’on apprécie : Thorn, Archibald, ainsi que les autres. On se demande dès lors: «qu’est-ce qui est arrivé à Thorn ?». On observe tout de suite qu’Ophélie s’est laissé aller et là il est temps, qu’elle reparte à sa recherche. Elle tient plus que jamais, à le retrouver, mais elle ne se doute pas, ce qui l’attend, sur son chemin. Elle est en compagnie de son écharpe, qu’elle ne quitte jamais.
On accompagne donc également Ophélie dans sa quête, dans la cité de Babel. On perçoit bien l’électricité dans l’air, on ressent un danger, à peine perceptible. Ophélie est amenée ailleurs dans son enquête et elle doit faire face aux nouveaux événements, qui arrivent ainsi. On découvre aussi avec joie et crainte, les nouveaux personnages, qu’elle rencontre.

Je constate effectivement que la lecture se lit facilement, on aime toujours retrouver la plume de notre auteure. On se laisse porter par les énigmes à déchiffrer, on s’imagine les obstacles, qui peuvent la guetter. On se demande aussi comment elle va réussir à s’en sortir, avec sa nouvelle identité. L’auteure Christelle Dabos répond aussi à nos questions et elle nous laisse sur une note finale, dont on veut connaître la suite.

«L’existence même de Dieu était une vérité dangereuse. Aussi longtemps qu’il le faudrait, Ophélie en garderait le secret.»

Je suis juste un petit peu mitigé, il me manque un je-ne-sais-quoi, de plus, pour apprécier cette lecture, à comparer, aux autres livres précédents. Je ne sais pas comment l’expliquer. Je me suis lassée un peu à cause du trop flot d’informations et il possède quelques longueurs, à cause de ça, je ne me suis pas sentie autant dans l’histoire, avec Ophélie.

La mémoire de Babel est un monde à part, avec des personnages attachants, je vous conseille donc cette belle saga, si vous ne l’avez pas lue. C’est rempli de surprises et de rebondissements, avec des moments importants, que nous offre l’auteure.

Croyez-vous au monde des esprits et à un certain «Dieu» ? C’est ici, c’est à découvrir cet univers vaste, sombre et imaginaire.

Je suis très contente, de lire ce livre, en compagnie de mon amie Nathalie. J’invite donc à aller voir sa belle critique. C’est vraiment des échanges agréables, et c’est un très beau partage avec toi, puis on se donne rendez-vous, pour la suite à venir.

Siabelle
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Après un second épisode qui m'avait laissé sur ma faim, se cantonnant à quelques intrigues de cour, je suis satisfait de découvrir une nouvelle arche. Christelle Dabos nous propose un nouvel univers, une nouvelle ambiance, une nouvelle société, avec d'autres règles, d'autres personnages, elle fait marcher son imagination pour nous servir ce qu'elle fait de mieux, inventer avec beaucoup de fraîcheur, quelques bons délires et des idées originales… Cette fois-ci, l'intrigue est tournée autour des écrits et de la censure, il y a un petit côté “Le nom de la Rose” où l'on cherche le livre qui détient des secrets très anciens et dangereux et avec les études universitaires qu'Ophélie entreprend, il y a aussi un aspect Harry Potter, avec cette concurrence cruelle entre les étudiants. Ophélie possède toujours son don si particulier de se fourrer dans des situations improbables. Et puis enfin, on découvre quelques bribes d'éléments qui nous éclairent sur la situation de ce monde. Je reprocherais pourtant quelques facilités dans les solutions que nous propose Christelle Dabos. Mais cela n'est tout de même pas trop gênant, parce que l'originalité de ce monde apporte du piment à ce moment de lecture.
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Ophélie attend sur Anima. Cela fait deux ans et sept mois qu'elle attend, sans rien faire.
En effet, ce retour à sa petite vie tranquille n'est pas possible car une question la taraude : Où est passé Thorn ?
Quand Archibald débarque avec Renard, Gaëlle et la petite Victoire, elle « s'évade » pour aller sur Babel. Elle en est certaine : c'est là qu'elle retrouvera Thorn.
Loin de la douceur d'Anima, des intrigues du Pôle, l'arche de Babel, consacrée à la connaissance, cosmopolite et orientale pourrait avoir tous les charmes. Or c'est univers est ultra policé, encadré.
Pour pénétrer dans le Mémorial, approcher la vérité, Ophélie devient apprentie avant-coureuse.
De nouveaux fils d'intrigue se nouent autour du fil principal qui suit les aventures d'Ophélie. Toute à ses recherches, elle fait de nouvelles rencontres, lève de nouveaux périls. Archibald, de son côté, cherche un passage vers Arc en terre. Enfin la petite Victoire découvre le monde, ses dangers.
J'ai trouvé ce tome bien lent à s'installer. Il est vrai que ce nouvel univers nécessite d'être posé tranquillement pour que les nouveaux enjeux soient compréhensibles. Il n'en demeure pas moins que j'ai eu le sentiment que certaines des intrigues proposées brouillaient plus les choses qu'elles ne les éclairaient. Intégration dans l'école, les rivalités au sein de celle-ci, les morts suspectes…
A vérifier avec le dernier volume qu'elles étaient vraiment utiles à la résolution des aventures d'Ophélie.
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Trois longues années se sont déroulées depuis les événements du tome 2. Ophélie reste plus ou moins enfermée sur son arche, sans nouvelles de Thorn, et étroitement surveillée par les Doyennes. Tout ce qu'elle peut faire est de consulter discrètement les archives à la recherche d'indices. Aussi, quand une opportunité se présente pour se rendre sur l'arche de Babel, vers laquelle pointent toutes ses informations, elle n'hésite pas une seule seconde à s'y rendre, avec pour seule compagnie sa fidèle écharpe.

J'ai globalement apprécié Babel, avec une politesse et un civisme de façade, mais des haines et des discriminations à n'en plus finir en surface. Dirigée par deux Esprits de Famille jumeaux, ce dualisme se ressent dans tous les aspects de la vie quotidienne de ses habitants, répartis en une élite méprisante, descendants directs de Pollux, et le reste de la société, « adoptés » par Hélène, seule Esprit de Famille à être stérile.

Par contre, l'évolution du personnage d'Ophélie m'a assez déçu. On l'avait laissée en pleine ascension, avec une prise de conscience de ses capacités et une indépendance d'esprit qui s'affirmait. La voir passer trois ans, enfermée sur son arche, avec une certaine résignation ne lui ressemble déjà pas beaucoup.

La première partie du livre se passe dans une école, où elle subit vexation sur vexation sans protester outre mesure. Ses plus gros problèmes concernent des vols dans son casier, une mise au ban sociale de la part de ses camarades ou la disparition de son matelas : on semble assez loin des enjeux primordiaux dévoilés dans le tome précédent.

Enfin, si Ophélie s'était toujours distinguée par sa volonté de suivre sa propre voie, elle passe ici son temps à se demander Où est Thorn ? Que fait Thorn ? Qu'en penserait Thorn ? Si seulement Thorn me voyait en cet instant, etc. Un peu fatiguant à la longue, surtout que rien ne vient justifier vraiment cette soudaine dépendance.

Heureusement, ces différents ressentis s'estompent à la fin du livre, et on retrouve une certaine énergie, à nouveau une affirmation dans son caractère et une progression dans l'intrigue principale. Mais ça arrive un peu tard, et même si la description de la société de Babel est passionnante, si de nouveaux personnages attachants font leur apparition, je garde quand même de ce tome une impression de remplissage, des enjeux assez confus à force de se perdre dans des sous-sous-intrigues, et une Ophélie bien plus pâle qu'attendu.
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