Ce n'est pas seulement son histoire que nous livre
Hélène Cooper mais aussi celle de son pays, le Libéria.
Petit pays d'Afrique fondé au début des années 1820 par des descendants d'esclaves affranchis qui quittèrent les Etats-Unis pour faire le voyage en sens inverse de celui qui firent leurs ancêtres africains.
Hélène est une Congo, comprenez une descendante de l'un des fondateurs du pays, elle en descend d'ailleurs par son père et sa mère puisque ses deux arrières arrière arrière grand-père ont fondé ce nouveau en pays en achetant des terres aux autochtones moyennant quelques poignées de dollars.
C'est une enfance hyper gâtée que celle de cette petite fille dont les ancêtres, les parents, les oncles, les cousins ont toujours été dans les hautes sphères du pouvoir.
Elle vit dans un monde hyper privilégié et hyper protégé.
La famille vit au bord de l'océan, à Sugar Beach, maison ou plutôt palais de marbre dans lequel rien n'est trop beau.
Elle passe ses vacances en Espagne dans la propriété familiale ou aux Etats-Unis, elle porte vêtements, chaussures et parfums de marque que ses parents lui rapportent d'Europe, des USA ou du Japon.
Elle est scolarisée dans l'école privée la plus chère de Monrovia la capitale, école dans laquelle elle ne fréquente que des fils et filles de Ministres, d'homme d'affaires fortunés, d' Ambassadeurs ou représentants de pays étrangers.
Oui, mais la vie d'Hélène n'est pas la vie de la majorité des libériens qui vivent dans la pauvreté et le dénuement le plus total.
Aussi, lorsqu'en 1980 un coup d'état va faire basculer le pays, la vie d'Hélène va être totalement balayée, sa famille ne sera pas épargnée, et plusieurs de ses proches qui étaient au pouvoir seront assassinés.
Hélène et sa famille vont réussir à fuir aux USA, elle aura bien du mal à s'intégrer dans ce nouveau pays, mais elle deviendra journaliste et travaillera notamment pour le New York Times et le Wall Street Journal et sera même l'une des toutes premières correspondantes de guerre à entrer en Irak avec les troupes d'invasion américaines.
Un récit qui ne nous cache rien ni des extravagances des quelques familles au pouvoir avant le coup d'état de 1980, ni des horreurs des années de guerre civile qui ont suivi et qui ont coûté la vie à près de 150 000 personnes.