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Critique de Bookycooky


Ce que certaines de mes amies appellent un style plat, pour moi est un qualificatif trop générique. Car ici comme chez l'Iranienne Zoya Pirzad le style “plat” est plutôt une écriture sans fioritures , à l'état dirais-je même brut , qui laisse la place au sujet l'enveloppant d'une atmosphère d'indifférence, de nonchalance , pour en faire une ambiance neutre. le vrai style « plat » est du mauvais, ce qu'on rencontre souvent dans des policiers de gare, des feel-goods style Barbara Cartland. Je préfère ce style dénommé « plat » par certains 😊, à la prose de Coulon et Eric Reinhardt , une prose si élaborée qu'il en devient de l'artificiel, du toc ( Sorry pour les fans, surtout sorry à mon amie Chrystéle 😊). Ici le style « plat » est assez subtil 😊,”À peine avait-il remarqué le léger strabisme qui donnait à son regard une ligne de fuite insaisissable.” La naïveté des titres de chapitres l'accentue , l'aplatissant encore plus à son avantage. Un style proche d'Yves Ravey , l'ironie en moins. Chaillou sème comme lui des indices dès le départ , en italique, des petits mots , symboles des forces occultes à l'intérieur de soi, comme des êtres vivants, impérieuses, indomptées , message de l'histoire 😁.
L'histoire aussi est plate😊. Il y a deux hommes , deux femmes, des jumeaux. Deux couples, un des couples a les jumeaux , l'autre , pas d'enfants. Les deux couples se fréquentent , les jumeaux adorent l'autre couple non parent. Les deux hommes deviennent inséparables….
Chaillou raconte dans la première moitié du livre l'histoire de la perspective d'un seul couple, celui qui a les jumeaux, “Son mari ne voyait plus le monde que par les yeux de ce nouvel ami.” Dans la deuxième moitié partie le récit frôle la perspective du second couple pour retourner au premier. Je ne sais que penser de ce récit qui prétend mesurer, la fragilité des choses, l'équilibre entre les êtres, la forme qu'on donne à son existence, en bref la vulnérabilité de l'être humain. Il se lit d'une traite, par le style, le sujet et une psychologie en fin de compte assez mince et superficielle. Bien qu'il se passe à Noirmoutier, j'ai aussi été moins happée par les descriptions de paysages de la côte Atlantique comparées à celles de “Cezembre” de Gestern. J'attendais quelque chose de plus percutant.
Merci Hélène , merci pour la provoc qui me la fait lire, une lecture que je ne regrette pas, mais j'attendais plus 😊.

« Se perdre. En l'autre se diluer. »
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