Quelle déception…
Après avoir lu pas mal de thrillers quand j'avais une vingtaine d'années, principalement les classiques
Chattam /
Thilliez /
Minier…, j'ai stoppé ces lectures sans trop m'en apercevoir et je suis passée à autre chose. Certainement trop de thèmes récurrents, entre les pertes de mémoire, les sectes et autres, la lassitude s'installe. Puis, récemment, j'ai commencé à trouver régulièrement des thrillers dans une boîte à livres près de chez moi et je me suis dit que c'était l'occasion de m'y remettre un peu. Un petit thriller de temps en temps, ça se lit rapidement et facilement, c'est divertissant, allons-y ! Me voici donc avec ce
Malefico, et la note Babelio (environ 4/5) m'indique qu'il semble être d'un roman de qualité.
Attention des éléments de spoil parsement la critique, fuyez si vous ne voulez pas les voir !!!
Bon, dès les premières pages ça part mal : le protagoniste principal est amnésique, OK merci M. l'auteur pour l'effort de créativité nous offrant cette proposition ô combien originale... Mais bon, c'est pas parce que ce n'est pas original que c'est mauvais donc attendons la suite pour juger. le meurtre arrive assez vite et on fait la connaissance du second protagoniste principal, une femme policière très… très… ben très rien en fait, je n'ai pas un seul adjectif pour la définir tellement le personnage est plat, vide et sans personnalité.
Donc pour les personnages c'est raté, j'ai terminé le livre il y a quelques heures et je ne me souviens déjà plus comment ils s'appellent. Mais quid de l'histoire, la trame, l'enquête ? Hé bien… les enquêteurs sont inutiles et ont des raisonnements parfaitement débiles : « Le 1er meurtre a eu lieu tel jour, puis le 2ème meurtre 2 jours après. 2 autres jours sont passés, l'assassin va donc frapper aujourd'hui ». Non… Juste non… L'histoire avance à coups de facilités scénaristiques improbables et incohérentes dont voici un exemple, attention spoil : on apprend que le meurtrier s'appelle Victor et qu'il aurait tué sa soeur il y a une trentaine d'années. Comment faire avancer l'histoire à partir de là ? Facile : en quelques heures l'identité du tueur est trouvée parce que, je cite : « Le Vatican conserve des dossiers sur toutes les personnes liées au régime communiste ». Que viennent foutre les communistes là-dedans ? Aucune idée, mais au moins voilà, on sait qui est le tueur. Tout tombe du ciel : le tueur pose le téléphone d'une victime à l'endroit où il a enterré d'autres personnes des années plus tôt et passe un appel pour que les enquêteurs trouvent les anciens cadavres (pourquoi ?). En même temps les enquêteurs sont tellement pas malins qu'il faut bien les aider un peu… Vous croyez qu'ils auraient pensé à essayer de localiser le téléphone disparu de la victime avant que le tueur passe un coup de fil ? Ah ah !
Ah oui, l'auteur raconte n'importe quoi aussi… l'histoire de quelques gouttes de diméthylmercure sur la peau qui provoque un cancer, et permet donc de perpétrer un meurtre sans se faire prendre ! Encore une fois, non… Certes, le diméthylmercure est cancérogène (comme beaucoup de choses qui nous entourent) mais en cas de contact avec la peau il nous tuera car il s'agit d'une neurotoxine. Arrêtez de nous prendre pour des cons M.
Carrisi, c'est très déplaisant.
Les révélations sur le coupable sont ridicules et rajoutent une couche d'improbabilité à l'intrigue : comment ont-ils pu trouver un « dossier » (qui leur a permis d'identifier le tueur) sur le meurtre d'une personne qui n'a en fait jamais existé ?
Et puis évidemment ça part dans des histoires de sectes, et tout du long ça blablate autour du « bien » et du « mal », c'est insupportable ! Bref, je pourrais encore dire plein de choses négatives sur ce roman mais je pense que j'ai assez perdu de temps comme ça…
En résumé, l'auteur prend très clairement les lecteurs pour des cons incapables de raisonner et de se renseigner, et ça c'est impardonnable. Les personnages sont inexistants et l'intrigue est incohérente, nulle à chi**, et basée uniquement sur des facilités scénaristiques. Je ne comprends pas le succès de ce livre. Ou alors je ne suis juste plus la cible, il faudra que je retente les thrillers que j'appréciais dans ma jeunesse pour voir…