Par avance, je demande pardon aux lecteurs qui ont apprécié ce livre ou qui l'apprécieront, je ne veux pas tenter de les convaincre que ce livre, pour moi, ne mérite pas son succès. Je suis parfaitement conscient que ce que je vais écrire après ne peut venir que de mon propre ressenti. Après tout une critique est souvent subjective mais je vais m'efforcer de garder une part d'objectivité. Alors je me lance.
Ce livre m'a attiré, d'abord par sa couverture, ensuite par la quatrième de couverture. Ces deux éléments laissaient suggérer un roman ésotérico-thriller qui promettait, sinon une excellente histoire, au moins un bon moment. J'ai été bluffé dans le mauvais sens
J'avoue malgré tout que j'espérais, que je me laissais prendre au fur et à mesure des pages, un peu comme l'on commence à regarder un jour de pluie un téléfilm à la télé, ce je ne sais quoi qui vous aimante et ensuite nous voulons tout de même savoir la fin. Ce fut mon cas.
Finalement le vrai héros, c'est ce livre, réel, l'Hypnerotomachia, le songe de Poliphile.
Côté ésoterisme, il y a de bons passages sur les recherches de ce livre.
Côté thriller, rien de rien, sinon quelques passages haletant, tout de même.
Il manque à cet ouvrage, une ambiance, un climat qui m'aurait permis d'adhérer plus au sujet. La grande absence c'est cela.
Arrivé à la 160ème page, alors que je m'apprêtais à l'abandonner, il y eut les premiers signes, les premiers frémissements d'une aventure qui, enfin, voulait commencer. Après beaucoup de passages inutiles qui pourrait nous paraître comme du remplissage de page.
Cette lecture, finalement, m'a déçu, ne répondait pas mes attentes, je le conçois ainsi. L'idée de départ est très bonne, ensuite le cadre choisi, une université américaine, des étudiants travaillant sur leurs mémoires, ça ne fonctionnait pas. L'histoire part souvent dans tous les sens sans que le lecteur ait des repères sinon sa mémoire. Cela contribue aussi à se lasser, si nous devons revenir en arrière pour raccrocher les wagons.
Je ne dirai rien, par respect, de la fin, il existe certainement des lecteurs qui ont été emballés ou qui le seront et leur critiques pourraient être intéressantes.
Je mets la moyenne parce que l'histoire est là, le sujet aussi, mais pas la mise en scène.
Je ne recommanderai pas ce livre et ne l'oublierai pas pour cette même raison.
Ma seule consolation, c'est de l'avoir acheté 1 euros lors d'un déstockage à la médiathèque, heureusement.
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A la lecture du résumé je me suis vraiment réjoui à l'idée de lire ce livre. Une intigue autour d'un texte obscure du moyen age sensé conduire à un tresor celui qui décodera les enigmes contenues dans le texte... Vraiment prométteur.
Helas, l'intrigue est plutot pretexte à décrire la vie des étudiants à Princeton et cette partie prend trop le dessus par rapport à l'enigme même, dommage... Je suis vraiment resté sur ma faim...
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Je plonge dans ce roman méconnu, avec une certaine appréhension, la 4ème de couverture est alléchante (comme souvent est le cas, marketing oblige !). Dés les premières phrases, j'ai l'impression de marcher dans le noir, les pas incertains et la notion d'orientation complétement absente.
Aprés 150 pages, c'est le mur !
En fait, je n'ai rien compris à cette histoire qui, à mon sens, ne mène nul part.
J'ai, donc, préféré abréger le douloureux exercice de vouloir trouver ne serait-ce qu'une once d'intérêt à ce livre.
Ou peut-être, suis-je passée à côté d'un chef-d'oeuvre littéraire ?
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"Quand tu tires un coup de fusil, la balle file à la même vitesse que si tu la laissais tomber."
Encore un truc que j'ai appris dans un cours de physique.
"On ne peut pas distancer la gravité, dit Paul. Quelle que soit la rapidité avec laquelle on avance, on ne va pas plus vite que la pierre qui tombe. C'est à se demander si le mouvement horizontal n'est pas une illusion, si on n'avance pas uniquement pour se persuader qu'on n'est pas en train de tomber."
S'il espérait un clone de mon père, il fut certainement déçu. L'étudiant que Paul rencontra, le garçon qui boitait légèrement et rougissait quand on prononçait son drôle de nom, avait commis l'impensable : il avait renié L'Hypnerotomachia, devenant ainsi le fils indigne d'une famille qui avait élevé la lecture au rang de religion. [...]
J'avais en effet constaté que les gens pétris de livres partagent un préjugé inavouable, une espèce de conviction secrète selon laquelle la vie telle qu'elle se présente correspond à une vision imparfaite de la réalité, et que seule la littérature, faisant office de lunettes, saurait corriger.
Les médecins ressemblent aux joueurs: toujours à la recherche de la bonne combinaison. Les patients, pensent-ils, sont de vraies machines à sous: si vous leur tordez le bras assez longtemps, vous avez de bonnes chance de remporter le gros lot.
Ceux qui pensent qu’une vie ne suffit pas pour compter cent millions d’étoiles à raison d’une par seconde se trompent, m’avait-il déclaré un jour. En réalité, il faut trois ans, à condition de se concentrer et de ne pas se laisser distraire par quoi que ce soit.
Sans l'avoir jamais formulé à voix haute, mon père m'a inculqué un principe : ne jamais se vouer corps et âme à un projet, si un échec risque d'anéantir toute perspective de bonheur.
Interview de Ian Caldwell et Dustin Thomason (en anglais)