Que voici un manga sympathique ! Tiens, le genre que Deschamps devrait distribuer dans le vestiaire ! Pour moi, "Sayonara Football" relève du shonen mais je suppose qu'on pourrait peut-être y déceler des accents shojo (que les pros de la question qui l'auraient lue n'hésitent pas à m'éclairer, moi qui navigue à vue dans les troubles méandres nippons)
Petite précision, avant l'engagement, cette critique vaut pour les deux tomes (et oui, en deux tomes, hop, l'histoire est pliée...pas de prolongations). Nozomi est une collégienne fan de foot, depuis sa plus tendre enfance. Malheureusement, dans son bahut, il n'y a pas d'équipe de foot féminin. Elle s'entraîne donc avec les mecs mais ne participe jamais au match, le coach estimant que, malgré son talent technique, elle ne fait pas le poids physiquement...Et puis un jour elle recroise un ancien camarade de primaire, qu'elle n'avait pas revu depuis 5 ans. Elle avait nouée avec lui une relation spéciale, et lui a appris a joué au foot...Le garçon en question a désormais bien grandi et joue dans une équipe rivale de celle de Nozomi. Il l'a met au défi de l'affronter en match officiel, lui affirmant qu'avec son physique, elle n'a aucune chance...
Vous l'aurez compris, ce manga c'est l'histoire d'un match...Mais si le propos dépasse largement le foot, celui-ci n'est pas à considérer comme un simple prétexte, tant l'auteur montre qu'il apprécie ce sport, à travers les nombreuses références qu'il incorpore, du genre citations de joueurs célèbres, évocation de matchs légendaires, je crois même qu'à un moment il nous glisse "le ballon est ton ami"^^. Bref, c'est une histoire qui parlera, je pense, aussi bien aux amateurs de foot (je parle du SPORT, du JEU, de ceux qui aiment tripoter la balle) qu'à ceux qui sont sensibles au message féministe...C'est une opposition de style que nous propose
Naoshi Arakawa, mais certainement pas une opposition de genre, ni une guerre des sexes...En fait, Nozomi ne se bat pas contre les hommes, mais contre les idées reçues qui polluent les cerveaux des hommes (notez bien que les cerveaux féminins n'en sont pas dépourvus).
Au coup de sifflet final, j'ai passé un agréable moment et ne regrette qu'une chose, les dessins, que je ne trouve pas terribles, particulièrement les visages des principaux protagonistes masculins (c'est une dédicace à V, ou quoi ? V, vous vous souvenez de la série V ?^^), mais il faut quand même reconnaître que le rendu des gestes techniques est plutôt pas mal, la plupart du temps.