Citations sur La bombe (BD) (60)
Je dois prendre d'en moins d'une heure un train pour le Tennessee. C'est là que je vais conclure l'achat de 33 000 hectares de terrain qui serviront à établir les usines et des laboratoires nécessaires à la production d'uranium 235 ! Ce site, baptisé X, réunit tous les critères. Le Tennessee le fournira en électricité et en eau, il n'est pas trop loin de Washington et de Chicago, et il est éloigné des côtes en cas d'attaque ennemie... Et enfin, ses conditions d'acquisition sont raisonnables : seulement 4 millions de dollars et 400 familles à reloger !
Je suis le feu incandescent des enfers. Je suis le choc. Je suis le créateur du néant. Je suis celui qui a fait se coucher le soleil sur l’Empire du Soleil levant !
(Les auteurs ont donné la parole à l'uranium)
- Je repense à Staline… Il a quand même poussé la désinvolture à un degré inédit… car nous avons découvert la plus terrible des armes de l’Histoire de l’Humanité ! Une puissance apocalyptique !
- C’est au chef d’État-major de l’armée et au Secrétaire à la guerre d’approuver formellement le bombardement. Mais vous êtes le Président (Truman)… Qu’en pensez-vous ?
- Les comités se sont prononcés. Tout a été testé. Tout le monde est prêt. Le Japon connaît nos conditions.
- Oui.
- On peut sans doute envoyer un message final les prévenant…
- Oui.
- Il faut que l’objectif soit purement militaire ! Les soldats, les bateaux, les entrepôts sont les cibles ! Pas les femmes et les enfants !
- Oui.
- C’est la chose la plus terrifiante de tous les temps, mais on peut en faire quelque chose d’utile pour le monde.
- Oui.
- Nous mettrons fin non seulement à ce conflit mais à l’idée de la guerre !
- Oui.
- Alors, dans ces conditions…
(page 365)
- Vous êtes ingénieur de formation – aucun commandement de troupe ne vous satisfera autant que ce genre de projet, colonel !
- Vous avez peut-être raison… mais traiter avec des civils est tellement usant. Trop de bla-bla, trop de considération. L’avantage d’un militaire, c’est que ça ne discute pas les ordres.
(page 101)
Au début, il n’y avait rien.
Mais dans ce rien, il y avait déjà tout !
À Hiroshima, entretemps, on s’aperçoit que des victimes meurent de symptômes non liés à l’explosion en tant que telle, atteintes de saignements, de vomissements. Ils perdent leurs cheveux… Washington en est averti. Le lien avec les radiations est fait.
Un si longue attente récompensée !
Ce puissant sentiment de délivrance !
Comment même ne pas admirer ce tableau céleste où ces formes d’une effroyable beauté se révélant aux yeux du monde ? Tremblez devant mon pouvoir absolu !
Le président Truman a confirmé dans une allocution que la ville japonaise d’Hiroshima avait été détruite par l’explosion d’une bombe atomique, une nouvelle arme d’une puissance effroyable développée par les États-Unis dans le plus grand secret.
(page 429)
Pour monter un fameux pur-sang, il vous faut d’abord le harnacher. Il en va de même avec moi.
Les Américains se sont servis du graphite comme harnais. Les Allemands eux, utilisent l’oxyde de dentérium plus connu sous le nom d’eau lourde.
Une seule usine au monde est capable d’en fabriquer en masse : elle est située à Vemork en Norvège, pays occupé par les Allemands. Ceux-ci ont donné l’ordre d’en augmenter la production !
(pages 98-99)
- Encore une de vos fameuses prédictions, Leo ? Vous ne dramatisez pas un peu ?
- Hitler au pouvoir, les Nazis qui paradent. Le détournement du svastika en horrible croix gammée. Les persécutions à venir. Les caricatures aujourd’hui, les pogroms demain… Non, je n’exagère pas !
(page 16)
Ensuite, Hiroshima, c’est un important dépôt militaire et un point d’embarcation au milieu d’une zone urbaine industrielle. Hiroshima abrite les quartiers généraux de la 5ème division et de la 2ème armée responsable de la défense du sud du Japon. 40 000 militaires y sont en faction…
(page 291)