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Expert essai

Cet insigne distingue les amateurs de réflexion, de points de vue et d'analyse et ce quel que soit le sujet.
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Petit traité de vie intérieure

Frédéric Lenoir a acquis maintenant une vraie célébrité, notamment par ses nombreux ouvrages touchant à la religion et à la spiritualité. Pour ma part j'apprécie beaucoup sa manière de poser les problèmes, sa clarté, sa manière d'exposer accessible mais sans simplifications abusives. J'ignorais l'existence de ce "Petit traité de vie intérieure" paru en 2010. Je viens de le lire et je n'en suis pas mécontent.

Il aborde successivement une série de problématiques fondamentales touchant à notre itinéraire individuel et conditionnant la "sagesse" avec laquelle nous conduisons (ou tentons de conduire) notre vie personnelle. Je ne les citerai pas toutes; mais je pense que le tour de ces questions a été fait. L'auteur n'hésite pas à se dévoiler et à illustrer son propos (général) par son propre vécu. Tout cela me semble profondément vrai Toutefois, le lecteur doit être capable d'intégrer lentement et de mûrir en lui-même toutes ces considérations. Il est évident qu'une personne en très grande difficulté ne devra pas y chercher des "recettes" toutes faites et immédiatement applicables; et d'ailleurs, Frédéric Lenoir ne voudrait pas être pris pour un gourou. A mon avis, il vaut mieux lire ce petit traité à petites doses, en laissant "reposer" en soi toutes ces réflexions.

J'ai particulièrement aimé certains passages, par exemple celui consacré à l'humour ou l'addendum concernant Jacques Séguéla et Socrate.

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Je vous écris du front de la Somme

« Nous avons un taré à la tête de la République »

Ruffin 9 juin 2024

Bien entendu cette saillie est prononcée au moment où le Président Macron annonce la dissolution de l'Assemblée avec effet le soir même.

Réaction d'un gnolu qui perd son emploi le soir même. Il va devoir faire à nouveau la tournée des popotes s'il veut avoir une chance d'exister encore. Il sait qu'il n'arrive plus à convaincre personne même pas sa propre femme qui dit qu'il est ouf et brutal avec à la clef un procès aux fesses, il prêche dans le désert notre dadais Ruffin qui a toujours le mot pour nous faire rire. Il a écrit une vingtaine de torchons depuis qu'il a croisé le fer un jour avec Macron apparaissant comme un vrai révolutionnaire en Somme et en somme. Vent debout la casquette ! Il se met en scène lui-même notre gentil'homme, il se croit tellement qu'il en oublie souvent les copains et les copines du LFI, il prend ses distances, et dès que ça sent le roussi, il perd pied, il panique comme aujourd'hui et se met à éructer des logorrhées abominables qui n'ont ni queue ni tête. Il se repent de tout le mal qu'il a pu faire et va semble-t-il implorer la matrice qui l'a vu naître de répondre sur le champ à une riposte révolutionnaire , l'instant est trop dur !

Ça fait de la peine quand même de le voir aussi désemparé au moment de l'annonce assassine. Il ne s'y attendait manifestement pas à celle-là. Lui qui se voyait possiblement à la tête du LFI en grand duc, mais Melenchon lui a préféré l'autre tête de boulon , marteau dans sa téte De Marseille ! Il attendait son heure, eh ben c'est mal barré. le Président ne lui aura rien laissé, même pas des cacahuètes !

Il zozote, il perd ses moyens quand la journaliste lui pose pourtant des questions simples, de niveau cours élémentaire première année. Il reprend ses éléments de langage en pensant qu'il va se rétablir, mais rien n'y fait , le trouble est palpable, il va mourir devant les caméras, c'est imminent et la télévision coupe à ce moment là car ça ne devient plus regardable, on n'entend pas le pouet pouet du samu mais ça ne saurait poindre ..



Rien que pour voir la mine déconfite de Ruffin, ça vaut bien une dissolution de l'Assemblée nationale.
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L'espèce fabulatrice

L'humanité a besoin de fictions pour vivre pleinement.



Vous le saviez? Je vous le dis : L'humanité a besoin de fictions pour vivre pleinement.



J'espère que vous êtes prêt à lire et relire ce petit énoncé parce que cet essai de Nancy Huston ne fait que remâcher ça à toutes les sauces, dictionnaire des synonymes à la main. (Ah non, avec "poésie", devrais-je dire.)



Bon, la thèse n'est pas très originale mais il y a probablement quelque chose d'intéressant à dire avec ça, non? Il doit y avoir des études anthropologiques géniales sur le rôle de la fiction dans les sociétés! Ou un paquets de philosophes qui ont dissertés sur la fiction comme comme mortier social! Ou des psys qui ont parlé des fictions comme lieu de naissance de l'imaginaire collectif!



Mais non. Rien de tout ça sans cet essai. Elle va par contre nous parler de sa mère et de son vécu pour nous témoigner que... L'humanité a besoin de fictions pour vivre pleinement.



Je ne retrouverai jamais les heures que j'ai perdu à lire ce livre.
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Le dernier témoin d'Oradour-sur-Glane

Dans les années 1960-1970, enfant puis adolescent, je vivais en Charente et Charente-Maritime. Un de mes oncles habitait près de Bellac, en Haute-Vienne. Chaque fois que nous allions lui rendre visite, nous faisions une halte à Oradour-sur-Glane et/ou au Mémorial de la Résistance à Chasseneuil (*). Vous comprendrez pourquoi, quand j'ai découvert que cet ouvrage était en préparation, je l'ai commandé avant même sa sortie.



Je n'ai pas été déçu. Comme dans "Après la rafle", avec Joseph Weismann, Delalande et Bidot mettent leur art au service de la parole et du souvenir. le dessin est simple et colorée, les textes concis, précis, sans ostentation. On sent que l'objectif est d'enregistrer, d'illustrer, la mémoire, pas de l'enjoliver ou de l'assombrir ; les faits relatés, la mémoire des survivants, se suffisent à eux-mêmes.



Un bouquin à mettre entre toutes les mains, dès 10 ans et plus, car narration et illustration privilégient la retenue et l'émotion, pas le sensationnel et la barbarie.



(*) une anecdote personnelle : à l'époque (années 1960), le Mémorial de la Résistance de Chasseneuil regorgeait de massifs de cotonéasters rampants. Un jour, mon père en fit une bouture qu'il planta dans son jardin, où la plante se développa à merveille. Près de quarante ans plus tard, quand j'ai acheté mon pavillon, j'ai reproduit l'opération. Mon épouse ne trouve pas la plante très gracieuse et voudrait s'en débarrasser ; mais j'ai beau la tailler le plus court possible, tous les ans elle fait de nouvelles pousses. Résistante !
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Pierre Seghers, un homme couvert de noms

Lecture dans la première édition de cette biographie éditée en 1981. Une biographie particulière vue à travers sa dernière épouse Colette qui raconte ce qu'elle sait de lui, de ce qu'elle croit de lui, de ce qu'elle a vu et vécu.

Intéressant, on comprend mieux à travers cette lecture que la poésie fut la vraie passion de Pierre Seghers.

Mais j'aurais préféré y trouver plus d'informations sur sa vie, notamment sa jeunesse à Carpentras, son passé de Résistant .
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Petits traités, tome 2

Assemblage composite de diverses formes de texte ( aphorismes, anecdotes, chroniques ,citations et gloses…)dont le thème principal est la langue , l’écrit et l’oral, la lecture..Quignard arpente les siècles chaussé des bottes de 7 lieues de sa culture encyclopédique .Il nous présente des personnages si inconnus qu’on pourrait les croire inventés. Il pleut du latin et ,parfois , du grec. Il nous perd de temps à autres , dans une expression si raffinée qu’elle en devient cryptique , mais toujours nous enrichit de réflexions, de connaissances ,nous éblouit de fulgurances d’écriture.
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La nuit de noces

Quoi de plus universel, communément partagé que la première nuit d'un couple, que la première relation sexuelle entre deux êtres ? Une chambre, un lit, se déshabiller, se coucher, se rapprocher physiquement. On imagine facilement. Mais aussi, quoi de plus mystérieux dans cet acte ? Les personnes concernées ne racontent pas ce moment intime, ou ne donnent que quelques détails allusifs, ce qui complique le travail de l'historien.

Ici, Aïcha Limbada étudie la nuit de noces, montrant que ce n'est pas un objet si universel que ça, et qu'elle a bien une histoire. J'ai ainsi particulièrement apprécié son introduction, où elle explique comment faire l'histoire d'un moment si intime et en même temps qui concerne tant de monde, en l'inscrivant dans un cadre spatio-temporel, la France du XIXème siècle. Pour cela, il lui faut des sources, et elle en a trouvé : traités scientifiques, manuels destinés à l'éducation des jeunes filles, cartes postales grivoises, romans et pièces de boulevards, archives du Vatican. Des couples écrivent aux tribunaux écclésiastiques pour demander la dissolution de leur mariage - alors que le divorce civil est interdit - pour non-consommation. Pour justifier leur requête, ils insistent sur les dysfonctionnements de leur nuit de noce, sur ce qui s'est écarté de la norme.

Tout le cadre - l'avant, le pendant et l'après - de la nuit de noces est donc analysé : la tenue de la mariée - voile, couronne de fleurs d'oranger comme symbole de pureté, lingerie trop serrée qu'il peut être difficile d'ôter..., le lieu du premier rapport avec la décoration éventuelle de la chambre, la consommation à proximité ou non des familles - d'où la pratique du voyage de noces, pour s'éloigner de regards pesants ; le rapport peut donc avoir lieu à l'hôtel ou même dans le train. Le rapprochement physique de fiancés qui parfois jmne se sont jamais fréquentes seuls, voire jamais embrassés peut apporter des surprises : odeurs corporelles, manque d'hygiène...

Surtout, ce qui m'a marquée, c'est le "viol légal" qu'est le mariage au XIXème siècle, avec une différence très forte entre les sexes. La jeune fille doit être une "oie blanche", vierge de corps et d'esprit, ne connaissant rien à la sexualité, ne connaissant parfois même pas son propre corps et son fonctionnement, ne comprenant pas les quelques conseils etouffés et émus que lui prodiguent sa mère dans les dernières minutes, se résumant à " obéis à tout ce que te demandera ton mari". Le mari, lui, est, selon les normes, déjà experimenté sexuellement, souvent plus âgé, habitué à un rôle de domination sociale des hommes sur les femmes. Dans ces conditions, surtout dans un mariage sans amour, où peut bien être le consentement ? Il est encore souvent remis en cause aujourd'hui, au XIXème siècle, il est peu entendu, même si certains actes outrepassant les normes sont de plus en plus condamnés - droguer la jeune épouse avant l'acte, lui imposer une sodomie...

Cette recherche mele histoires sociale, culturelle, de la sexualité, du genre... de façon intéressante, révoltante aussi parfois, tout cela pour un livre passionnant.
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Voir l’invisible. Histoire visuelle du mouv..

Voir l'invisible, entendre l'inaudible et percevoir l'indicible ... L'aventure depuis toujours était tapie au coin de l'imaginaire !

A l'entre-deux siècles, la littérature populaire, en même temps que la radio et le cinéma, s'en empara pour se donner un genre.

Ce fut l'apparition du "merveilleux-scientifique" dont le fondateur, d'après Maurice Renard, aurait été Rosny aîné avec "Les Xipéhuz" en 1887.

Un ouvrage s'est proposé aujourd'hui d'en cartographier le mouvement et d'en écrire une histoire visuelle.

L'idée ne pouvait que séduire l'amateur que je suis ...

"Voir l'invisible" est un essai écrit et rédigé par Fleur Hopkins-Loféron.

Il a été publié en août 2023 aux éditions du "Champ Vallon" avec le concours de l'ED441 Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Ce qui m'a donné du fil à retordre !

C'est que Dieu me savonne et que François Villon me pardonne, je ne parle, ni n'écris et encore moins ne lis de langues étrangères.

Je maîtrise aussi très mal le sabir universitaire.

Il m'a donc fallu accrocher ici à un propos qui m'a paru intellectualisé à l'excès.

N'est-il pas un peu perlocutoire de trop complexifier le simple à penser ?

Pourtant alléché que j'avais été par les illustrations du centre de l'ouvrage, et par l'index des principaux noms cités, je ne m'y suis finalement que peu retrouvé.

Me faudra-t-il rechercher un traducteur ?

Aurais-je donc là atteint le plafond de ma littératie ?

Le merveilleux-scientifique est-il l'ancêtre de la SF ?

Est-il même un genre, ou un conglomérat d'oeuvres éparpillées autour de sujets plus saugrenus les uns que les autres ?

C'est que Maurice Renard, Léon Groc, Gustave le Rouge ou Jacques Spitz étaient de drôles de paroissiens !

Il eurent tous l'imaginaire chevillé a la plume !

Pour autant, si je suis parvenu au bout de ma lecture lessivé par une concentration que je ne me connaissais pas, j'y ai quand même réussi à picorer quelques titres de prometteuses lectures à venir.

Ce qui n'est déjà pas si mal ... Cependant je suis sorti de l'ouvrage un peu frustré par l'impression de n'avoir pas su y prendre tout ce que son autrice y avait mis d'érudition et de réflexion.

Rendez-vous manqué donc avec ce livre élégant et n'en doutons pas très intelligent et pertinent ...



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Abécédaire de la bêtise ambiante

Trouvé au hasard d’une table d’échange ce petit ouvrage m’a permis de vérifier sur pièce ce qu’on m’avait dit du personnage. Sur la forme et le ton :il s’agit d’un pamphlet auquel la forme de dictionnaire autorise l’absence de développement argumenté et articulé. Sur le fond , même si épisodiquement les traits frappent juste , il s’agit plus de défoulement d’aigri(sur les personnes ) et de reprise de discours peu originaux sur ses haines obsessives personnelles (les femmes, les homosexuels, les juifs…etc) . Cela ne vole pas très haut ni dans le style ,ni dans le fond. Pas de quoi justifier censure et bannissement , on entend pire sur Cnews et autres médias bolloréens.
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Le système de la loi de Nicolas Malebranche

Une étude de très grande qualité qui reconstruit de manière claire et stimulante la conception philosophique de Malebranche. L'ouvrage insiste sur l'innovation (et non pas l'invention !) du concept de loi (qu'elle soit ou qu elle ne soit pas scientifique). Une loi n'est pas un principe ou une cause. Dieu pose la loi la plus simple possible. Celle-ci trouvera l'occasion de son expression dans les causes secondes, ou causes occasionnelles, qui ne sont pas de "vraies" causes. Est-ce à dire que Dieu agit directement dans la réalisation de chaque effet ? Certainement pas : Dieu agit toujours par volonté générale, et jamais par volontés particulières. Il vient instituter la loi, la poser : celle-ci posée accomplira de manière tout à fait autonome son office, elle trouvera les occasions de son expression dans des causes apparentes. Apparentes, en effet, car la loi, qui n'est pourtant pas une cause, est ce qui explique l'effet. Pourtant, Malebranche n'est pas Spinoza. L'erreur à ne pas faire et que j'ai été très tenté de faire est de réduire Dieu à un simple législateur, comme si la causalité n'existait plus en dehors d'une causa sui, ou tout du moins comme si l'on pouvait s'en débarrasser dans une relecture (l'efficience divine ne serait plus qu'une efficacité pure et totalement immanente de la légalité, elle ne serait plus cause efficiente en ce sens qu'elle ne "ferait pas être" mais qu'elle serait le simple être de la loi ; une possibilité a priori inacceptable pour un chrétien comme Malebranche). C'est bien pour éviter cette possibilité bien réelle que Malebranche va poser une exception à son système : au moment de la création, Dieu agit bien par volontés particulières. La situation est pré-légale, l'exception n'est donc pas une exception à la loi. Mais cette action particulière nous permet de comprendre que Dieu est créateur avant d'être législateur. Le moment reste inconfortable : la création y apparaît comme injustifiable. En dehors de cela, des dérogations aux lois elles-mêmes existent, mais toujours en vertu de lois plus générales. Une exception l'est dans le cadre légal ordinaire, mais pas dans le cadre légal des desseins de Dieu. La généralité et l'imperfection de ce système légal sont logiques : l'homme a ainsi une place dans la création, celle d'améliorer le créé, de résister à certaines actions divines, de se confronter à la légalité. L'homme ne pourrait pas s'exprimer s'il en était différent. Eu égard au monde créé, Dieu se contente d'être législateur : à l'homme de le suppléer sans jamais violer ses desseins.
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Comment nourrir un dictateur ? Saddam Husse..

On pourrait croire qu'il s'agit là d'un livre de "petite histoire", fait de témoignages de cuisiniers chargés de nourrir quelques-uns des plus féroces tyrans de la planète : Fidel Castro, Enver Hodja, Saddam Hussein, Pol Pot, Idi Amin Dada. Pourtant, l'optique de l'ouvrage est assez convaincante : tous ces révolutionnaires n'ont pu venir à leurs fins, à savoir renverser le régime et prendre le pouvoir, sans nourriture. Et il fallait bien que cette nourriture soit préparée par quelqu'un : rares sont les chefs capables de se débrouiller seuls (à part Castro qui réussissait parfaitement les spaghetti). Les tyrannies évoquées ici étaient souvent des autocraties : la charge de nourrir l'individu charismatique qui gouverne tout le monde est donc hautement sensible, hautement politique et d'une extrême importance. Sachant d'autre part que tout est suspendu au caprice d'un seul (comme la survie, par exemple, de la cuisinière particulière de Pol Pot, qui échappa huit fois à la mort), le cuisinier tient entre ses mains la survie de beaucoup, et la sienne propre : il ne faudrait pas que ses plats provoquent la mauvaise humeur du dictateur, sachant les ravages qu'elle peut causer. Ainsi, le journaliste polonais Witold Szablowski a-t-il eu l'idée de partir à la recherche de ces cuisiniers survivants des dictatures, et insère leurs témoignages dans un récit global et plutôt imagé des régimes, à tous les sens du terme, dans lesquels ils ont vécu. Il en a trouvé cinq, dont les souvenirs permettent de nuancer le jugement sévère que l'histoire porte, à juste titre, sur les tyrans qu'ils ont servi. C'en est parfois embarrassant, puisque le dernier récit émane de la cuisinière de Pol Pot qui continue d'idolâtrer son patron, dans le plus parfait mépris des millions de morts qu'il a causés.
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Les Mayas

Ce texte réunit toutes les qualités du meilleur de cette collection.

En 125 pages il offre une histoire globale et approfondie du monde maya . C'est une histoire qui est assez fouillée et qui fait une bonne prise de contact avec le sujet.

Cependant ,c'est un travail pointu qui est bien écrit mais dense, difficile et touffu.

Le monde maya couvre pendant sa longue histoire des territoires qui bien que recouverts de jungle sont assez peu fertiles et d'une culture difficile bien que riche en certains produits de valeurs. D'autres territoires mayas sont plus cléments en basses terres situées en zone humides océaniques.

La civilisation maya est connue par de nombreuses sources et documents archéologiques.

C'est un univers ensemencé initialement par la civilisation Olmeque . Il y a plusieurs langues mayas qui plurielles sont pourtant le fondement d'un univers assez standardisé religieusement, artistiquement et architecturallement. Standardisé aussi sur le plan des structures sociales et politiques et des savoirs agricoles.

La civilisation des mayas est grandiose dans ses productions artistiques et architecturales.

Cependant le prodige est encore plus grand si on considère que la métallurgie est innexistante chez eux, car il sont dans la pierre polie. Ils ne connaissent pas la roue.ils pratiquent une agriculture savante et ils publient de véritables livres.

Leur société est très stratifiée. On pourrait croire que leur cités états sont des théocraties mais ils semble que les charges religieuses étaient attribuées à certaines castes sociales diversifiées qui maillaient le corps religieux plus qu'ils ne lui étaient subordonnés (peut-être).

La religion est cependant au centre de cet univers et de ce qu'il en reste.

Le texte ne s'étend pas sur la question mais il faut savoir que la culture maya est toujours vivante et que le quotidien de cette société subtilement civilisée se perpétuent partiellement aujourd'hui dans des maisons identiques par exemple.

Les documents nombreux et variés dessinent une société commerçante avec des contacts lointains et diversifiés où les objets et les idées s'échangent pareillement.

Le monde maya, un monde de cités, à été confronté à des migrations internes importantes, à des invasions de populations du sud de la mésoamerique ,accultuturées préalablement à cet univers. Le monde maya a fait face à une grande pression climatique ou même au contrecoup d'explosions volcaniques à la portée regionale.

Les mayas étaient de fins astronomes et leur système à base Vingt doté d'un zéro leur à ouvert de grandes possibilitées théoriques et pratiques.

Ps :pour les Olmeques cités plus haut regardez le magifique visage Olmeque monumental conservé dans la coure du musée du Quai Branly.
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Les Métamorphoses de Kafka

Excellente présentation de Kafka, l'homme et l'écrivain, dans cette collection illustrée (photos, dessins, documents). Claude Thiebaut a su retenir les moments importants et les faire vivre, ce qui est un exploit dans ce format restreint. Pour qui veut s'amuser, on discerne avec tendresse au milieu des autres la minuscule maison accolée au mur d'enceinte du Château de Prague dans laquelle Kafka se réfugia pour écrire en 1917.

Ce petit digest est indispensable pour qui veut avoir sous la main un pense-bête assez complet sous un volume restreint.
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Behave

Le libre-arbitre existe-t-il ? Quelle part de responsabilité avons-nous dans la moindre de nos actions ? Pratiquement aucune, répond l’auteur (et encore, le « pratiquement » est de moi pour introduire un peu de nuances au cas où quelque chose m’aurait échappé, mais je ne suis pas sûr que lui-même valide l’adverbe).



Sapolsky nous invite dans un voyage dans notre biologie interne, depuis les instincts qui s’activent en moins d’une seconde à la perception d’une menace, au poids d’une culture millénaire qui pèse encore et toujours sur nos épaules, même quand on s’imagine s’en être débarrassée – surtout quand on s’imagine s’en être débarrassée d’ailleurs, car on n’est jamais plus prisonnier des contraintes extérieures que quand on estime ne pas en subir, notre cerveau étant un as pour rationaliser nos « décisions » a posteriori.



Le livre est parfois un peu technique : on parlera de temps à autre de structures neuronales, de système hormonal et d’épigénétique. Toutefois, ces passages plus complexes sont ponctuels, et le livre est globalement très fluide. L’auteur utilise beaucoup d’exemples, de métaphores, cite des études qui rendent les théories plus concrètes, et a un sens de l’humour qui apporte un peu de légèreté et nous rappelle qu’on est en train de parcourir un livre de vulgarisation, et qu’il n’y aura pas d’examen oral à la fin de la lecture.



Je suis plutôt un tenant du libre-arbitre, mais force est de constater que les arguments de Sapolsky sont percutants, et plutôt nombreux. Chaque contre-argument « Oui, mais » qui se formait dans ma tête était aussitôt suivi dans le livre par un paragraphe « Pour ceux qui se diraient « oui, mais », voici une expérience récente qui montre que cette objection ne tient pas la route ». J’ai souvent eu l’impression de jouer contre un maître qui avait six coups d’avance sur moi en permanence (ce qui est certainement le cas d’ailleurs, puisque l’auteur a dédié sa vie à ces questions).



Behave fait partie de ces livres qu’on ne peut pas oublier une fois terminés. Il apporte tellement de matière à réflexion, bouleverse des concepts qui semblaient évidents jusque-là, fournit des angles de réflexion totalement neufs, que toute question qui se pose à nous doit forcément repasser par sa grille de lecture, ne serait-ce que pour vérifier qu’il n’y a pas quelque chose de neuf à creuser sur le sujet.



Dois-je vous conseiller de lire ce livre ? Après tout, tout sera décidé par votre disponibilité du moment, dictée par votre repos et taux de sucre actuel, dictés par votre capacité ou non à manger sainement, dicté par votre éducation durant l’enfance dictée par la culture dans laquelle vos parents sont nés, donc… à quoi bon ?
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Le fil de l'Histoire raconté par Ariane & Nin..

Voici mon retour de lecture sur "Le fil de l'Histoire raconté par Ariane & Nino : Les jeux Olympiques".

Alors que les JO de Paris approchent à grand pas, ce titre (d'une collection vraiment chouette et complète à destination des enfants) nous plonge au cœur des Jeux Olympiques.

Les auteurs reviennent sur les grands moments qui ont fait les JO aussi bien dans l'antiquité que nos JO modernes mis en place par Pierre de Coubertin.

C'est clair, avec une typographie facile à lire. Les textes sont bien pensés et faciles à comprendre.

Il y a un peu d'humour et il est plaisant d'être en compagnie d'Ariane et de Nino, deux enfants que j'apprécient beaucoup.

Les illustrations et la colorisation sont très réussies.

Je trouve qu'on apprend pas mal de choses. Notamment les enjeux politiques, aussi bien pour les pays organisateurs que participants. Sans oublier le fait que les femmes n'aient pas pu participer tout de suite, Pierre de Coubertin ne le souhaitant pas ! Sont aussi abordés la corruption ou le dopage. C'est complet, ça ne survole pas uniquement les JO, les choses importantes et même polémiques sont évoquées, c'est une bonne chose.

J'avoue que je connaissais les grandes lignes, mais une piqûre de rappel ne fait pas de mal :)

"Le fil de l'Histoire raconté par Ariane & Nino : Les jeux Olympiques" est une bonne idée de cadeau pour les enfants souhaitant en savoir plus sur les JO.

Je le recommande et le note quatre étoiles :)
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