AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Expert littérature française

Cet insigne distingue les amoureux de la langue de Molière, les inconditionnels de l'écriture à la française.
Non classéDécouvrez tous les insignes
Les meilleurs   Dernières critiques
Le Chaos dans nos veines

Première lecture de cette autrice qui fait partie des « Louves du Polar ».

J’ai vu passer son nom tellement de fois qu’il me paraissait évident qu’il fallait que je la rajoute à ma PAL.

Je n’ai pas attendu longtemps pour l’en faire sortir.



Le résumé est très noir et une fois lancée dans le roman, je me suis vite rendue compte que l’histoire est très complexe.

On démarre dans une cabane en plein bois, en pleine nuit.

L’inspecteur chargé de l’enquête, Rémy Brisseau, n’a pas envie de s’attarder dessus. Il est muté et doit quitter la région avec femme et enfants.

Il y met donc beaucoup de mauvaise volonté. Sa lieutenant, Marianne Decointet, ne manque pas de le pointer du doigt pour lui exprimer son mécontentement à le voir faire le strict minimum.

Pourtant, la victime est une ex-flic acharnée dans son boulot et qui ne s’est pas forcément fait remarquer dans le bon sens du terme.

Ils vont devoir également trouver qui est le second cadavre qui git dans une cube d’acide dans la même cabane.

Cette mésentente m’a un peu gênée, dans un premier temps, dans la lecture. Elle est déjà suffisamment tarabiscotée sans que les deux protagonistes enquêteurs ne se chamaillent !



L’autrice alterne les chapitres dans le temps et les personnages.

On est sur l’enquête avec Brisseau en 2019 ou avec la capitaine Céline Arbin quelques années plus tôt. Ou avec l’avocat Rodolphe Gantz avec qui on commence en 1983. Sans compter certains passages où c’est le tueur lui-même qui s’adresse à nous.

De quoi s’y perdre s’y on ne se tient pas à la lecture. Mieux vaut éviter de s’arrêter en plein chapitre.



Une ambiance noire et malsaine dans un texte complexe.

Certains passages font froid dans le dos. L’angoisse monte crescendo.

Le suspense est présent jusqu’à la fin puisqu’il y a plusieurs meurtres, viols,…et donc plusieurs coupables.

Qui a fait quoi ? Qui est réellement responsable ?



Tout est admirablement ficelé et ce qui m’a le plus gênée n’est pas dû à l’écriture mais bien à ce côté malsain.

Et puis cette fin !

Dans la réalité, je ne sais pas comment les familles des victimes peuvent supporter ça !



Bref, on note le nom de Cécile Cabanac dans nos autrices à suivre.

Je comprends mieux qu’elle fasse partie du même collectif que Céline Denjean qui a, elle aussi, une plume complexe.

En marche, mes petites cellules grises, vous aurez de quoi faire avec elle.

Et vous ? Vous avez déjà lu cette autrice ? Un livre à me suggérer en priorité ?
Commenter  J’apprécie          20
Camille va aux anniversaires

Voici mon retour de lecture sur Camille va aux anniversaires d'Isabelle Boissard.

Expatriée depuis des années pour suivre son mari – enfin son ex-mari, il vient de la quitter –, Camille, 52 ans, est de retour à Paris.

Son meilleur ami, lui a demandé de rentrer pour lui rendre un service. Une urgence l’appelle à l’autre bout du monde.

Problème : il devait organiser l’anniversaire surprise de sa compagne à Saint-Astre, charmante station balnéaire bretonne.

Alors, par amitié́, désœuvrement, et surtout pour se changer les idées, Camille accepte de s’en charger.

Et puis qui sait, elle recevra peut-être une part du gâteau.

Camille va aux anniversaires est un roman avec lequel j'ai moyennement accroché.

Camille est amie avec Christophe, vétérinaire. Son épouse Bianca va fêter son anniversaire et il n'arrive pas à trouver quelqu'un pour organiser l'anniversaire surprise. Camille a du temps, il lui demande donc de l'aider. Ou plutôt, de l'organiser à sa place ;)

Nous suivons donc Camille, les préparatifs. Il y a de nombreuses réflexions pertinentes sur la vie en général. J'ai parfois apprécié sa façon de voir les choses, mais pas toujours.

Elle critique beaucoup les réseaux sociaux, Instagram. Mais.. elle est la première à attendre désespérément un appel ou passer des heures sur son téléphone ! C'est un peu facile de taper sur Instagram quand on y va aussi souvent qu'elle. Au fond, ce qu'elle en dit est totalement vrai.

Même si certains passages sont pertinents, je vous avoue que je me suis ennuyée à plusieurs reprises.

Il ne se passe pas grand chose en fait, c'est un peu plat et à un moment je me suis même demandé si j'allais continuer ma lecture.

Camille va aux anniversaires est un roman que je note trois étoiles.

Je ne suis pas totalement conquise et je ne suis pas certaine d'en garder un immense souvenir.
Commenter  J’apprécie          20
Les Portes

Madjiguène Cissé est née à Dakar. Après des études à Sarrebrück, elle enseigne l’allemand dans son village natal. Souhaitant la meilleure éducation pour sa fille, elle l’accompagne en France. A quarante-huit ans, elle est simplement devenue une femme noire sans papiers.

Les politiques défilent et enchaînent les nouvelles lois concernant les Sans-Papiers.

Des lois qui mettent du temps à être appliquées. Par exemple, les préfectures refusent de mettre en oeuvre la régularisation des parents d’enfants français. Aussi un groupe d’africains décide d’attirer l’attention du public en occupant l’église Saint-Bernard de la Goutte d’Or. Nous sommes en juin 1996. Madjiguène est leur porte-parole.

Après un bref moment d’affolement, le prêtre ne peut que respecter le rôle d’accueil de l’Eglise. Il s’engage à ne pas appeler les forces de l’ordre pour demander l’évacuation. Le groupe met en place une organisation impeccable afin de ne pas dégrader les lieux.

Afin de donner plus d’impact à leur mouvement, les occupants commencent une grève de la faim.

Des journalistes, des célébrités, des anonymes et le prêtre apportent leur soutien. Les politiques sont moins bien acceptés.

La première porte est celle de cette église franchie en force. Mais elle est aussi un symbole de la lutte permanente d’un peuple qui revendique un peu de reconnaissance et de dignité.

Mais pour vivre et grandir, il faut sans cesse trouver des portes.

L’auteur choisit de raconter ce qui se passe dans ce lieu d’occupation. C’est un récit dynamique ponctué de conversations dans les diverses langues et musicalités. Si le sujet m’a vivement intéressée, j’ai eu plus de mal avec le style.
Lien : https://surlaroutedejostein...
Commenter  J’apprécie          00
Un drôle de goût !

Alain Schmoll, passé de la direction d'entreprise à la littérature et à l'écriture, publie avec Un drôle de goût son cinquième roman dans lequel on retrouve Werner et Julia, les héros de la tentation de la vague, son premier bouquin paru en 2019. Mais, comme le dit l'auteur et j'ai pu le vérifier, ils peuvent aisément se lire indépendamment l'un de l'autre et c'est sans aucune difficulté et avec beaucoup de plaisir que je suis entrée dès les premières pages dans ce très distrayant roman à suspens.

Werner Jonquart, très jeune, a mené secrètement à Paris une vie de militant d'extrême-gauche après avoir terminé ses études à Cuba où il a rencontré Julia.

Aujourd'hui, il incarne la quatrième génération de patron du Groupe Jonquart basé à Genève. La modeste activité artisanale des débuts a fait place à un véritable groupe international de transformation laitière que Werner dirige depuis sept ans.

Voilà que des péripéties troublantes se produisent. À quelques mois d'intervalles seulement, deux offres mirobolantes de rachat lui sont proposées, l'une par un groupe américain et l'autre par une importante société chinoise. Après maintes relances, Werner finit par se résoudre à vendre mais quelques mois après avoir signé le protocole d'accord, « un drôle de goût » apparaît dans les fromages et yaourts du groupe… S'ensuit une chute des ventes et bientôt une dégringolade du cours de l'action Jonquart...

Ce roman est certes une fiction, mais qui s'inscrit dans une brûlante actualité.

Des cyberattaques à répétition, des groupes industriels adossés à des gangs criminels, les cartels colombiens et les triades chinoises, avec en point de mire un accès aux Ports Francs et Entrepôts de Genève, facilitant les trafics, tout un engrenage qu'Alain Schmoll met savamment en place, réussissant à faire monter la tension et à rendre l'atmosphère de plus en plus oppressante lors des négociations.

En expert, de par son passé professionnel de dirigeant et repreneur d'entreprises, l'auteur maîtrise parfaitement le sujet et nous embarque dans un récit hallucinant avec des personnages en quête de réussite sociale dans notre société contemporaine, glissant astucieusement le déroulé dans un Paris en pleine effervescence à la veille des J.O !

Au coeur de cette vie professionnelle en proie à de multiples rebondissements et mésaventures plus ou moins gravissimes, se joue la vie amoureuse de Werner avec Julia, avec qui il avait renoué mais qui lui échappe et qui va contre toute attente se retrouver en plein coeur de la mêlée.

Un drôle de goût est un roman fort original et bien rythmé grâce à l'imbrication de chroniques correspondant aux péripéties de plus en plus troublantes advenues à Werner au sein du récit plus linéaire de sa vie.

J'ai trouvé un peu longue la mise en place du décor et la présentation des personnages et de l'entreprise, et un peu exaspérante la manière dont Werner cède à chaque caprice de Julia. Mais j'ai été ensuite rapidement happée par le récit dès lors que les menaces surviennent et alors ressenti de vives émotions.

Quant au dénouement, aussi inattendu que convaincant, il m'a complètement scotchée !

Un drôle de goût est un roman palpitant, divertissant et plaisant à lire, plein de surprises, très enrichissant sur le monde entrepreneurial, très contemporain avec les cyberattaques et les narcotrafiquants et qui décrypte habilement le blanchiment de capitaux, sans omettre les débats sociétaux. Il n'oublie pas de glisser au passage les guerres d'extermination des tribus amérindiennes du Kansas.

Je remercie très sincèrement Alain Schmoll pour sa confiance.

Tout comme j'avais déjà fort apprécié, Pièce unique et La trahison de Nathan Kaplan, je me suis une nouvelle fois régalée avec son dernier roman : Un drôle de goût.


Lien : https://notre-jardin-des-liv..
Commenter  J’apprécie          230
L'île des souvenirs

Chronique de Flingueuse : Le petit Chat Pitre de Sophie 😸 échange avec Ge et son post-it 📌pour Collectif Polar



Ce roman c’est une claque, je vous le recommande vivement.

Mais alors que nous raconte « L’île des souvenirs »

Après avoir suivi une mystérieuse brune au cours d’une soirée, Delphine, 22 ans, se réveille menottée à un radiateur. Une autre victime la rejoint mais une seule des deux jeunes femmes va s’en sortir.

Sous le choc, la rescapée ne parvient pas à donner des éléments précis sur ce qui s’est passé au policier Aussi l’enquête piétine. Le capitaine Romain Mandier en charge de cette affaire accepte alors l’aide d’un profiler et d’une psychotraumatologue.

Il espère ainsi arrêter le tordu qui enlève et tue sans aucune pitié des jeune femmes.

J’ai adoré les références à la psychologie, mais aussi celles relatives à la médecine légale. Il faut dire que le légiste est un incroyable personnage original que l’on ne peut pas oublier.

Et puis il y a l’écriture concise et addictive de Chrystel Duchamp, et son style direct qui nous tiennent en haleine de bout en bout. Sans compter que l’intrigue est bien amenée et elle est diabolique, en plus de l’enquête qui est menée en brio .

Et je ne vous parle même pas de du final que je n’ai pas vu venir? Oui tout cela est bluffant

Bref tout ici est fait pour que nous passions une lecture sous tension comme on les aime.

Alors…Merci NetGalley pour m’avoir permis de découvrir cette autrice et ce livre.

#thriller #polar #lecture #livre
Lien : https://collectifpolar.wordp..
Commenter  J’apprécie          60
Les Vallées closes

Je referme ce livre en ayant bien des difficultés à voir germer un avis, alors je vais coucher des phrases sur le papier, sans doute finira-t-il par s’exprimer, ce ressenti mystérieux.



Dans mon esprit, se dessinent des personnages : Claude, dite Claudio par son défunt père, qui cache son fils, Paul-Marie dans son grenier parce que celui-ci est accusé de viol sur un enfant handicapé mental. Il n’est apparemment pas poursuivi par la justice et il s’agit là, du tribunal populaire d’une petite ville où tout le monde semble se connaître, alors qu’aucune enquête n’a établi la culpabilité du fugitif. Il s’agit donc de se placer en observateur et non pas en témoin lorsque l’on tient une telle histoire en main.



Et on découvre peu à peu, les protagonistes : les parents de Paul-Marie, un père dur et irresponsable qui fait subir à son fils, de mauvais traitements, un frère qui essaie de protéger son cadet, une mère qui se tait, impuissante, le terreau est prêt pour voir croitre un individu déviant.



La famille des parents : des enfants, puis adolescents plus intéressés par la fête et la drague que par les études, qui ressortent les expressions apprises de leur parents, éduqués comme des herbes que l’on laisse pousser sur le chemin.



Les voisins, les habitants de la ville : on ne lâche rien, on crie haut et fort son intolérance, on tire d’abord, on réfléchit ensuite, la psychologie, on ne connaît pas ! Bien triste société, on ne peut pas être homo, on doit rentrer dans les cases.



Le lecteur oscille donc entre pitié pour ce reclus, haine pour ces sauvages prêts à installer l’échafaud en place publique, à jouer les vandales par refus de la différence et parce que l’on tient pour certaine, la culpabilité du monstre.



Je pense pouvoir dire à présent que ce que j’ai ressenti, c’est une certaine révolte contre la rumeur, le commérage, la bêtise humaine quand elle s’exprime.



J’ai apprécié ce roman, avec un bémol : n’y cherchons pas de poésie ni de finesse, c’est plutôt au-dessous de la ceinture que se situent la majorité des propos de l’auteur qui soulève un problème de société qui peut demander réflexion.



On y trouvera des scènes émouvantes, des événements difficiles à supporter parce que révoltants ainsi que des passages bien glauques.



Je ne regrette pas cette lecture, et je penserai certainement longtemps à ce récit marquant.
Commenter  J’apprécie          170
La maison sans toit

« L’écriture et la photographie : le trousseau de clés du monde. »



Après le joli travail d’illustration photographique de L’Autre fille d’Annie Ernaux par Nadège Fagoo, nouvelle incursion dans la collection Singulières des éditions Light Motiv avec La Maison sans toit, d’Hélène Gestern et Laure Samama.



Si le précédent avait constitué à illustrer une œuvre ancienne, l’approche est ici inversée : à partir de plusieurs séries de photos réalisées par Laure Semama au Mexique en 2015, Hélène Gestern, déjà à l’aise avec le principe (Eux sur la photo), a accepté d’y poser des mots, issus de ses seuls ressentis.



Ce reportage, c’est celui d’une maison latinos à l’abandon : des murs abîmés, des cadres et photos qui témoignent d’une vie passée, la religion qui plane, une carcasse de voiture, un lit (« c’est terrible, un lit abandonné »). Et des traces de balles aussi…



Armée de ces clichés figés, Hélène Gestern tente de recomposer l’histoire de la vie passée, convoquant même Perec ou Barthes comme acolytes de décodage du mystère de ce qui n’est que suggéré et qui a toutes les caractéristiques du drame et de la fuite.



« L’exil, c’est la mémoire qui fuit entre les doigts avec ces choses laissées derrière soi et dont l’empreinte, privée de ses propriétaires, reste plantée là comme un témoignage poignant, une question à la fois microscopique et vertigineuse : où êtes-vous, que vous est-il arrivé ? »



Un joli livre et un exercice de style tout en équilibre (« du drame et de la beauté. »), non conclusif, hommage à ce « trousseau de clés du monde » que forment photos et écrits.

Commenter  J’apprécie          80
La femme paradis

Cela fait six ans que cette femme vit seule dans une grotte au milieu de la forêt. Pêche, chasse et solitude sont son quotidien choisi. Une détonation va faire basculer son univers. Ah tiens, est-ce un remake du mur invisible de Marlen Haushofer ? L'idée de départ et la belle couverture du livre me plaisaient bien. Pour la suite, on a envie de savoir pourquoi elle en est arrivée là, pourquoi tant de violence en elle ? Pourquoi envelopper cette violence de poésie ? Allons-nous tous devenir avec un cerveau dérangé comme cela dans le futur ? Faut-il rappeler qu'il existe encore des gens gentils ? Bref, je n'ai pas trouvé ce roman très maîtrisé malgré les éloges presque unanimes.
Commenter  J’apprécie          120
Des diables et des saints

Un roman très manichéen, mais qui touche le lecteur, notamment face aux injustices, aux violences psychologiques et aux sévices physiques de l’Abbé et de Grenouille… Des enfances perdues au milieu des Hommes et de la musique. Un gros regret : l’évasion ainsi que la fin expéditive cependant, l’ambiance, les personnages, les leçons de piano, la Vigie et la plume poétique m’ont fait passer un bon moment.
Commenter  J’apprécie          60
King Kong Théorie

Sacrée Virginie Despentes ! Elle n'a pas sa langue dans sa poche et... personnellement j'aime bien les rebelles.

Je pensais que "King Kong théorie" était un essai à charge sur la gent masculine mais pas du tout, elle raconte plutôt son expérience de fille et développe ses réflexions sur le genre, la féminité, dans une société patriarcale qui a besoin d'être secouée.



Effectivement, elle secoue les lecteurs en utilisant un langage châtié mais ce n'est pas parce qu'elle parle aisément de bites et de chattes que ses propos ne sont pas intelligents.

Quand elle évoque le mariage, la prostitution, le viol ou la pornographie elle sait de quoi elle parle. Alors qu'elle a été violée à dix-sept ans, non seulement elle est lucide en revendiquant qu'il faut arrêter de culpabiliser parce qu’on est des filles mais elle n'en dit pas trop sur les faits, n'allant pas dans le registre du sordide. Pas besoin.

Ce qui m'a le plus surprise ce sont ses propos sur la prostitution, qu'elle a exercée volontairement durant deux ans, et sur la pornographie. Ses revendications à disposer de son corps sans contrainte m'ont interpellée car c'est un acte que j'ai du mal à comprendre mais Virginie Despentes a le mérite de parler du sujet sans tabou et cela fait réfléchir.



Le plus surprenant reste que ses propositions novatrices annoncent des changements. Elle publie "King Kong théorie" en 2006 avant #MeToo le mouvement social qui encourage la prise de parole des femmes dans le but de faire savoir que le viol et les agressions sexuelles sont plus courants que ce qui est souvent supposé et de permettre aux victimes de s'exprimer sur le sujet.

Elle est un peu visionnaire la copine Virginie qui dérange en étant parfois excessive mais il en faut pour bouger les lignes.





Challenge Riquiqui 2024

Challenge Plumes féminines 2024

Commenter  J’apprécie          121
La manche

Interpellée par l'intervention de Max de Paz à LGB j'ai eu envie de lire son roman, "la manche" qui, j'en étais sûre, allait me toucher. Ses propos étaient critiques envers notre société, envers les regards fuyants mais la lecture de ce roman a eu tendance,curieusement, à m'agacer.

Si nos politiques, notre système ont engendré la misère et ne laissent d'autre choix à certains que la rue, tous ceux qui n'y sont pas ne sont pas pour autant des nantis. D'autre part les gens de la rue ne sont pas tous non plus des saints, et des phrases comme " en vérité, le métro ça fait gagner plusieurs pièces mais des toutes petites, alors que les quartiers riches quand on a la gueule de l'emploi ça peut rapporter des billets car même à travers l'aumône ses imbéciles se sentent obligés d'impressionner je sais pas qui." me dérangent. Je ne suis ni riche ni habitante d'un quartier aisé mais la critique pour la critique ne fonctionne pas avec moi. La façon dont max de paz écrit on a l'impression que les clochards sont supérieurs aux autres. Non ils ne le sont pas ils ne sont pas inférieurs mais ils ne sont pas supérieurs qui peut prétendre être mieux ?

Se moquer des gens qui courent, qui vont au travail, qui vont vaquer à leurs occupations pourquoi pas ? mais alors pourquoi ne pas se moquer de ceux qui sont assis ou coucher dans la rue ? y a-t-il une attitude mieux que l'autre ? je n'en suis pas sûre. J'ai eu beaucoup de mal avec cette position qui manque de nuances, surtout pour une personne qui fait des études en sciences sociales !

J'avais apprécié les paroles de Max de paz qui étaient, me semble-t-il, subtiles, son regard sur les clochards m'avait immédiatement touchée. Je n'ai peut-être pas lu le roman dans de bonnes conditions mentales, je n'ai pas lu des critiques allant dans mon sens, donc peut-être faudra-t-il que je le relise ultérieurement pour avoir un avis similaire aux autres ?
Commenter  J’apprécie          191
Le soldat désaccordé

A travers le feu et la mitraille, les blessés, les éclopés, les abandonnés sur le champ de bataille, les démembrés, les cervelles éclatées ; le narrateur va poursuivre son enquête comme un chant d'espoir lumineux s'élevant dans le ciel.



Il trace au milieu de tout cela, un chant du cygne pour retrouver Emile et Lucie.

Sa quête illuminera ce récit hallucinant dans cette drôle de guerre.



L'Amour des "Roméo et Juliette" de France et d'Allemagne fera briller d'espoir les yeux de ces hommes sans destins, d'une lumière qui traversera la boue, le feu et la cendre.



"La fille de la lune" aura nourri de fantasmes et de rêves ces pauvres hommes perdus, abrutis de bruit et de fureur.



" La fille de la lune , y avait plus de fleurs, alors, elle faisait des bouquets d'obus" (p.13)



Sur le champ de bataille un orgue fait de douilles et de longs tuyaux d'obus, pour les touches des cailloux, approchera le divin.



L'accordéoniste aveugle et le cireur de chaussures, au coin de la rue, étaient tout simplement là, au bas de chez moi !



Un poème dans la poche, attendait et disait tout l'amour de deux coeurs à jamais unis.

[....]

On s'était promis qu'on s'aimerait jusqu'à la mort

On s'était promis des histoires à raconter et des histoires à vivre

On s'était promis la chair et la bouche, les cris et le souffle

Les éléphants et les baleines

L'univers et plus encore



On voulait des lions , on a eu des rats.

On voulait le sable, on a eu la boue.

On voulait le paradis, on a eu l'enfer.

On voulait l'amour, on a eu la mort.

Il ne restait qu'un accordéon. Désaccordé.

Et lui aussi va nous quitter.



Cette histoire est une pépite du genre, et celui qui me l'a offert a su faire crépiter mon coeur d'une kyrielle d'émotions, grand merci à lui.



Bon sang , j'ai adoré !
Commenter  J’apprécie          310
La soeur retrouvée

Nous voyageons entre deux époques et deux pays : 1944, la Chine est occupée par le Japon. Hiromi, 28 ans, journaliste, est enceinte d’Hajime, médecin militaire. Mais son coeur bat pour le Prince aux origines chinoises, rencontré lors d’un bal… 1993, au Japon, Yuna, médecin spécialiste du sang se retrouve face à sa soeur qu’elle doit sauver… deux femmes, deux destins…



J’ai lu ce livre de bout en bout avec grand plaisir. Pourtant, les romans sur les pays asiatiques ne sont pas ce qui m’attire le plus, par méconnaissance, très certainement, des us et coutumes. Mais les deux/ trois livres coréens que j’ai lus avaient eu tout mon intérêt. La quatrième de couverture m’attirait, alors je me suis dit « pourquoi pas ? » Et j’ai bien fait car j’ai vraiment apprécié l’écriture de Garance Solveg, fine, pudique. Et quel travail de recherches, j’imagine, il a fallu ! Un grand bravo !
Lien : https://promenadesculturelle..
Commenter  J’apprécie          352
Trouver refuge

Sacha et Mina , un couple érudit et amoureux ont une petite fille de sept ans, Irénée.

On est vers les années 2027.

Le président, surnommé Papa, est une ancien ami de Sacha mais ils ne se voient plus depuis un voyage en Grèce dans leur jeunesse.

Le peuple est très surveillé, pisté par la technologie.

Une phrase de Sacha lors d'une émission télévisée qu'il anime fait allusion à Papa et met leur famille en grand danger.

Ils s'enfuient alors en Grèce.

Ils trouvent refuge sur le mont Athos au milieu des monastères.

Une très belle histoire, une aussi belle écriture.

On apprend bien des choses sur l'antiquité, sur les dieux.

J'ai été passionnée du début à la fin.

Les personnages sont très beaux.

Quelques jours en merveilleuse compagnie avec ce livre d'une grande richesse.
Commenter  J’apprécie          170
Une traviata

John Bennett qui met en scène des opéras, ami de Verdi, vit en Italie.

Il revient en Angleterre en 1856, des années plus tard.

Il est logé dans le château d'un ancien ami d'enfance et de son épouse, la belle Sistina Piave, ancienne cantatrice dont il était éperdument amoureux.

Et il l'est toujours.

Il monte La Traviata qui sera jouée au château devant la reine, et demande à Sistina se tenir le rôle de Violetta.

C'est une histoire d'amour sur fond d'opéra.on peut dire que c'est pas mal, cette immersion dans l'opéra, mais j'ai vraiment trouvé le temps long et avais hâte d'en finir.
Commenter  J’apprécie          80
Comment obtenir cet insigne?
    Les insignes experts sont attribués aux spécialistes ou amoureux d'une thématique littéraire, en fonction de la qualité et de la diversité de leurs critiques sur cette thématique

{* *}