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Expert religion

Cet insigne distingue les lecteurs versés dans la spiritualité. Leurs bibliothèques regorgent de livres religieux, guides spirituels ou essais sur la religion.
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Quand la conscience s'éveille

Je ne mets pas cinq étoiles franches uniquement parce que la forme et le ton n'est pas ceux qui me touchent le plus (j'ai déjà eu mes claques, plus claquantes et éclatant(e)s (de) mes constructions, conditionnements. Je le trouve un brin trop tendre.)

Cela dit, ce livre rejoint par son fond édifiant et salutaire toute une série de lectures, écoutes, visions etc. qui disent les mêmes choses. Sans cesse(r).

Je ne sais pas si cette expression-ci sera celle qui vous sera décisive. C'est (une) possible.

Certains regardent les canards battre des ailes. Une tige qui pousse. Un enfant mettre une grenouille dans la bouche. Ecoutent les sons de la marée et les sons non dus à la marée. Empoignent un chardon à mains nues. Et sentent leurs doigts.



Ce livre est (une forme) possible.

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Petit traité de vie intérieure

Frédéric Lenoir a acquis maintenant une vraie célébrité, notamment par ses nombreux ouvrages touchant à la religion et à la spiritualité. Pour ma part j'apprécie beaucoup sa manière de poser les problèmes, sa clarté, sa manière d'exposer accessible mais sans simplifications abusives. J'ignorais l'existence de ce "Petit traité de vie intérieure" paru en 2010. Je viens de le lire et je n'en suis pas mécontent.

Il aborde successivement une série de problématiques fondamentales touchant à notre itinéraire individuel et conditionnant la "sagesse" avec laquelle nous conduisons (ou tentons de conduire) notre vie personnelle. Je ne les citerai pas toutes; mais je pense que le tour de ces questions a été fait. L'auteur n'hésite pas à se dévoiler et à illustrer son propos (général) par son propre vécu. Tout cela me semble profondément vrai Toutefois, le lecteur doit être capable d'intégrer lentement et de mûrir en lui-même toutes ces considérations. Il est évident qu'une personne en très grande difficulté ne devra pas y chercher des "recettes" toutes faites et immédiatement applicables; et d'ailleurs, Frédéric Lenoir ne voudrait pas être pris pour un gourou. A mon avis, il vaut mieux lire ce petit traité à petites doses, en laissant "reposer" en soi toutes ces réflexions.

J'ai particulièrement aimé certains passages, par exemple celui consacré à l'humour ou l'addendum concernant Jacques Séguéla et Socrate.

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Ce qu'elles disent

Un bien triste roman, car basé sur une histoire vraie de femmes maltraitées dans une communauté ultra-religieuse.



Dans un village mennonite de Bolivie, des femmes se réveillent ensanglantées, elles ont été violées pendant leur sommeil. Au début, on ne les a pas crues, juste des imaginations de femmes. On a ensuite dit qu’elles étaient attaquées par des démons pour les punir. Jusqu’à ce qu’on se rende compte que des hommes du village les endormaient avec un gaz destiné au traitement des animaux. Une histoire terrible, car parmi les victimes, il y avait même une fillette de trois ans.



Le roman ne raconte pas cette histoire vraie qui a paru dans les journaux. Il commence quand huit hommes du village ont été arrêtés et conduits en ville pour être jugés. Les autres hommes de la communauté viennent de partir aussi pour aller payer leur caution et les ramener chez eux.



Les femmes se réunissent pour discuter de ce qu’elles vont faire : rester et se battre, partir, ou ne rien faire. Elles sont vulnérables, car elles ne savent ni lire ni écrire. Elles ne connaissent pas la langue du pays et ne sont jamais sorties de leur village. Elles sont très religieuses et veulent « rester fidèles à leur foi », mais elles veulent aussi défendre leurs enfants. Certaines sont plus rebelles que d’autres et veulent avoir le droit de penser !



Un roman bouleversant dont on ne connait cependant pas la fin. C n’est pas un polar au dénouement rapide. On ne saura pas ce qui est arrivé à ces femmes par la suite, juste ce qu’elles disent…

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Le Nom de la rose, tome 1

Le nom de la rose est un célèbre roman de Umberto Eco mais j'en garde surtout en tant que cinéphile l'image de cet excellent film avec Sean Connery dans le rôle principal accompagné de Christian Slater qui commençait juste sa carrière dans un duo professeur/élève.



Nous voilà plongé en plein cœur du moyen-Age dans une abbaye bénédictine où les moines sont tués mystérieusement. C'est une époque trouble où l'on dispute à l'Eglise sont pouvoir spirituel d'où l'apogée de l'Inquisition. Bref, il n'était surtout pas question de rire car c'est diabolique. Bon, en même temps, avec un rôdeur tueur qui traîne, ce n'est pas très gai.



Le film avait réussi à s'adapter à une œuvre éminemment complexe dans un genre thriller enquête policière moyenâgeuse. Restait à savoir si la BD pouvait également passer ce cap. Umberto Eco a choisi Milo Manara pour ce faire et le résultat est assez concluant.



En effet, on arrive à être captivé jusqu'au bout grâce à ces rebondissements inattendus. L'intrigue en elle-même est passionnante dans ce huis-clos d'un nouveau genre. La tonalité reste assez sombre avec un propos divin assez humaniste.



Ce premier tome est assez réussi malgré quelques lourdeurs narratives qui aurait pu être allégées voir modernisées. Certains lecteurs pourront s'ennuyer en trouvant cela assez lent. Quant aux fans du roman, ils pourront être agacés. Quoiqu'il en soit, j'aime le fait d'adapter des œuvres littéraires pour rejoindre un autre public car cela touchera davantage de monde qui ne sont pas forcément des lecteurs de gros ouvrages.



Au final, l'une des meilleures œuvres à traiter avec réalisme la période du Moyen-Age dans un style polar. Voilà un classique bien adapté avec l'un des meilleurs auteurs du monde.
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Abbés

J’adore visiter des abbayes médiévales. N’y voyez pas l’indice d’une quelconque spiritualité : ce que j’aime, c’est leur architecture, la trace du travail des artisans, et puis leur splendide isolement – au moins au temps de leur construction, même si beaucoup sont aujourd’hui cernées par l’urbanisation.

Je me verrais tout à fait vivre dans un de ces lieux (surtout si l’abbaye bénéficie d’une belle bibliothèque), faire quotidiennement mon petit tour de cloître, y jardiner un peu…

Je me suis donc d’emblée intéressée à ces Abbés de Pierre Michon, recommandés par Dominique (larmordbm).

Trois courtes nouvelles nous plongent en Vendée au cœur du Moyen-Âge, vers l’an mil, à la grande époque de la construction des abbayes.

Qu’il faille drainer les marécages, voir des signes dans une chasse miraculeuse ou attirer le pèlerin grâce à des reliques, Michon retrace à merveille l’ambiance de ferveur religieuse tout autant que mercantile qui régnait à l’époque, et le poids du clergé dans la vie sociale.

Ce sont donc trois courtes fables, qui comportent plus de gravité que de truculence.

Une belle écriture que j’ai eu plaisir à découvrir bien qu’étant restée un peu sur ma faim.



Challenge Départements (Creuse)
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Lazare: Le Ravi

Saint Lazare est aussi célèbre que méconnu et les parisiens qui transitent par la gare la plus fréquentée d'Europe, les provençaux ou les bourguignons sont rares à savoir pourquoi Lazare est honoré ici et là.



Lazare est célèbre pour avoir été ravi à la mort par Jésus qui, ému par les pleurs de Marthe et Marie, ses deux soeurs, ramena à la vie, quatre jours après son enterrement, son ami de Béthanie. Miracle rapporté par Saint Jean (Jn 11:1-44) qui fut très probablement témoin de la scène.



Par ailleurs, saint Luc (Luc 16 : 19-31) raconte la parabole du riche et de Lazare, et il est notable que ce Lazare est le seul protagoniste d'une parabole identifié par l'évangéliste.



Rien ne dit que ces deux Lazare sont la même personne ; rien n'interdit de l'imaginer, et Benoist de Sinety s'engouffre dans cette brèche pour publier le « roman vrai » de Lazare en imaginant Lazare, fils d'un prêtre du temple de Jérusalem qui réclame son héritage, le dilapide, et finit, couvert d'ulcères, couché à la porte d'un riche, en espérant se rassasier des miettes tombées de sa table. L'opprobre recouvre sa famille ruinée, son père en meurt, ses soeurs ne trouvent pas de maris car elles n'on plus de dots… Lazare, tel l'enfant prodigue, revient à raison, retrouve ses soeurs, tombe malade et meurt.



Marthe et Marie de Béthanie, implorent Jésus, qui, après quelques jours, ressuscite Lazare. Scandale pour les clercs qui, quelques années plus tard, se débarrassent du trio Lazare, Marthe et Marie en les jetant sur un radeau. Selon la tradition (qui n'est pas parole évangile) et « la légende dorée des saints de France », nos boat people s'échouent sur la cote provençale, dans un lieu appelé plus tard « Les Saintes Marie de la Mer ». Marie de Béthanie, Marthe et Lazare ont évangélisé la Provence dès le premier siècle comme le rappelle Olivier Joachim dans son très synthétique « Marthe de Béthanie : le pouvoir de l'amour ». Les reliques de Saint Lazare sont revendiquées par Autun et Marseille.



Cet essai ne prétend pas être une biographie de Lazare, mais est prétexte à une réflexion sur la vie, la mort, et nos raisons d'espérer. Devons nous chercher les richesses matérielles, comme Lazare dans sa jeunesse, ou chercher le bonheur ? « Seul être humain à mourir plusieurs fois, homme de peurs et de confiance, Lazare est le jumeau de beaucoup d'entre nous. Il se rêve conquérant et se retrouve ermite. Du temple de Jérusalem au port De Marseille, il découvre au rythme de ses hésitations la fidélité de celui qui l'appelle.»



L'auteur, en fin d'ouvrage, confond Marie de Béthanie et Marie de Magdala (Marie-Madeleine), comme le faisait le Père Raymond-Léopold Bruckberger en 1952 dans son « Marie-Madeleine », en oubliant qu'en 1969, le Pape Paul VI a décidé de distinguer Marie-Madeleine (Marie de Magdala, fêtée le 22 juillet) et Marie de Béthanie (fêtée le 29 juillet avec Marthe et Lazare). Des disciples ont plusieurs prénoms (Simon = Pierre) … un prénom peut être porté par plusieurs personnes … d'où des confusions et des doutes qui sont autant d'ouvertures pour les écrivains.



La fratrie de Béthanie Lazare, Marthe, Marie, n'a pas fini de nous interpeller et, comme le conclut Benoist de Sinety, de nous ouvrir « un chemin qui mène vers ce bonheur que tous espèrent et dont chacun, sans aucune exception, détient une parcelle ». Puisse le lecteur rejoindre le ravi sur ce chemin !



PS : Marthe de Béthanie : le pouvoir de l'amour
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Les Impatientes

Autant commencer par ça: j'ai eu tellement de mal avec le style que je n'ai pas pu entrer dans l'histoire! Composé presque uniquement de dialogues peu réalistes, le texte est sans cesse ponctué de points d'exclamation au cas où on ne comprendrait pas l'intensité des émotions ressenties et peu de passages évitent le monologue mélodramatique.

C'est vraiment très dommage car le sujet, lui, est grave et aurait pu être abordé avec plus de subtilité, de recul sur la situation. Nous plongeons au coeur d'une famille camerounaise fortunée où, pour valoriser les alliances les plus prometteuses en matière de réussite financière, les jeunes femmes sont mariées de force au parti le plus intéressant pour les deux familles. Les viols et agressions conjugales sont connus de tous mais tolérés voire minimisés, ce que ces jeunes femmes vivent est clairement révoltant.

Cependant, je n'ai pas réussi à lire ce livre sans éprouver un énorme agacement bien malgré moi, ne pouvant me soustraire à ce que l'écriture avait d'emphatique.

Les faits racontés ont été en partie vécus par l'autrice qui vécu de nombreuses injustices et de terribles drames uniquement parce qu'elle est une femme et on ne peut qu'admirer son courage ainsi que celui de toutes ces femmes ayant vécu des sorts similaires. C'est juste vraiment dommage qu'il n'y ait pas eu un vrai travail de réécriture de la part de la maison d'édition pour en faire une vraie oeuvre littéraire. Mais ceci n'est que mon ressenti personnel de lectrice peut-être un peu trop sensible au style?
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L'Infini dans la paume de la main : Du big-..

Excellente confrontation de la science et du bouddhisme qui démontre la complémentarité entre les deux disciplines. J'avoue avoir été souvent distancié par des notions scientifiques que je ne connaissais ou ne maîtrisais pas. Je suis plus à l'aise avec la spiritualité. Mais il faut reconnaître que les explications de Trinh Xuan Thuan sont très claires et très accessibles. Quand à Mathieu Ricard, sa pédagogie n'est plus à prouver. Toutes les questions essentielles à la compréhension et au sens de la vie sont abordées sans tabous. Mais à chaque fois que je lis un de ces livres qui me rend plus intelligent, je me demande comment retenir tout ce savoir. Je ne retiendrai certainement que peu de choses. A relire donc de temps en temps et surtout, pratiquer régulièrement une méditation orientée vers l'altruisme. C'est un peu le message final.

C'est un livre que je recommande à tous ceux que le sujet intéresse.
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La clé de votre énergie

♫Je peux seulement te dire

Qu'il m'a fallu la peur

Pour être rassuré

Que j'ai connu la douleur

Avant d'être consolé

Qu'il m'a fallu les pleurs

Pour ne plus rien cacher

Que j'ai connu la rancœur

Bien avant d'être apaisé

Tu ne sais pas encore

Ce que je sais par cœur♫

-Emmanuel Moire- 2013 -

----♪---♫----🔑---💉🧬💉---🔑----♫---♪----

"Ce que tu nies te soumet.

Ce que tu acceptes te transforme"

La maladie ne serait-elle pas

un message que notre corps a du "mal à dire" !?

Voici les clefs, ne les perd pas !

On ne sait jamais ça peut servir...

Quelque soit la blessure

Sur l'instant tu la ressens bourreau

Mais pour garder fière allure

Toi, tu feras ce qu'il faut...

-Rejet-Abandon-Humiliation-Injustice-Trahison-

Les dépasser pour qu'elles cessent de t'impacter

Défi majeur, se reconstruire devient priorité

Se mettre en mouvement, une marche vers la guérison

Confies tes ressentis pour te libérer de la colère

Notre corps contient cent fois plus d'énergie que de matière !!!

Vingt-deux protocoles , ce que je donne ou ce que je pense

L'univers le donne aussi et l'amplifie

Et je reçois l'équivalent trois fois

Voici les clés de ton bonheur, il n'attend plus que toi 🙏

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Sherlock Holmes et les mystères de Londres, t..

Comme dans le tome précédent, les dessins ne sont pas géniaux et dans certaines cases, il manque même des détails dans les visages que l’on voit de plus loin…



Comme dans le tome 1, j’ai détesté aussi cette hérésie qui est de faire se balader Holmes vêtu d’une cape macfarlane et d’un deerstalker à Londres !!



Je veux bien qu’avec ce cliché, le lecteur lambda reconnaitra Holmes facilement, mais le détective ne se serait jamais baladé avec un vêtement pour la campagne alors qu’il est en ville. Restons logiques…



En lisant le titre (Spring-Heeled Jack), j’ai eu peur que ce second album ne tire vers le fantastique et que le scénariste ne propose pas une solution logique à la fin de l’album. Pas de soucis, l’enquête de Holmes ne virera pas dans le domaine du fantastique, mais restera bien terre à terre (bien que, avec un mec avec des talons à ressorts…).



S’il me restait des interrogations sur le meurtrier des petites filles dans le premier album, cette suite clôture l’enquête de Holmes, nous donnant tous les détails sur ces horribles meurtres. C’est une prostituée qui viendra donner des renseignements à Holmes et je vous laisse deviner ce qu’elle fit à Watson ensuite…



Même si c’est amusant, l’épisode de la clintonerie, il est déplorable de voir un Watson présenté de la sorte. Je n’ai rien contre le fait qu’il se fasse dégorger le poireau, loin de là, mais je trouvé son personnage un peu trop frivole, immature, insupportable et totalement à côté de ce que Watson était, dans le canon holmésien.



Loupé, le Watson, et c’est dommage, car il a son importance dans les enquêtes de Holmes. En ce qui concerne Holmes, il est ironique, fait des jeux de mots avec un subjonctif imparfait (savoir), se déguise et arrive toujours à temps.



Le côté historique est présent, avec les guerres coloniales, l’Inde, ses divinités, ses Thugs… Le tout est bien amené dans l’enquête, je ne me plaindrai pas. Par contre, dans le final, on a le revirement d’un personnage qui lui, fait tache sur la nappe et arrive telle une perruque dans le potage. Ma foi, on aurait pu s’en passer, ça nuit au final.



Ce n’est pas un mauvais album, loin de là, mais il souffre de quelques défauts, notamment dans le personnage de Watson et dans les dessins.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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La citadelle des neiges

Le voyage initiatique et spirituel de Détchèn, jeune adolescent de 14 ans, commence avec son envie de vivre une expérience auprès d'un maître bouddhiste. Il fallut, tout d'abord, s'éloigner du village de son enfance, traverser la forêt, escalader les entiers abrupts qui conduisent à la citadelle des neiges, puis rencontrer le maître et réfléchir à sa vie future. Il prend ses quartiers dans le "village" des ermites tout à côté du temple où Tokdèn Rimpotchè prendra la peine de le convier régulièrement pour lui transmettre ses connaissances.

Ensuite Détchèn va se consacrer à la méditation et à l'ascèse dans une petite grotte à l'écart des autres. Sa vie d'ermite va le combler de joie. Son chemin de vie va suivre la voie de la sagesse et il va vivre pleinement tous les préceptes de sa religion. Ce petit ouvrage, vite lu, familiarise le lecteur avec une religion en adéquation avec la paix, la sérénité, la méditation et le souci du bien-être des autres.
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Rouge karma

Ma première incursion dans l'oeuvre de Jean-Christophe Grangé, car je me méfie un peu des auteurs à grand succès … j'ai cependant été tentée par la flamboyance de la couverture. Et, curieusement, je me suis retrouvée aussitôt plongée dans une foule de souvenirs …



La première partie se déroule parmi les étudiants révoltés de mai 68 : comme le héros Hervé, j'avais moi aussi 22 ans à cette époque et je venais de terminer mes études rue Saint Guillaume, mais je n'ai pas participé aux blocages de la Sorbonne ni aux barricades.



Ce même jeune homme, brillantissime étudiant en histoire et héros central du roman, demeure boulevard Soult, dans les immeubles de briques rouges de la RIVP avec leurs ascenseurs Roux-Combaluzier, là où j'ai vécu toute ma jeunesse, la mère des deux hommes qui a étudié à l'Institut catholique de la rue d'Assas … L'Inde enfin, ses castes, ses religions, ses rituels funéraires et ses sâdhus tellement « cliché » … où je suis allée deux fois, mais bien plus tard.



Il faut reconnaître que la principale qualité de ce thriller hyper « gore » réside dans le style époustouflant de l'auteur. Les notes d'ambiance, les couleurs et les odeurs, les paysages et les personnages sont particulièrement crédibles. L'intrigue, en revanche, ne l'est à aucun moment. Ni dans le fond, ni dans la forme.



Les digressions culturelles incessantes sont ennuyeuses, même si nécessaires à la compréhension du récit, les rebondissements dignes de Blake et Mortimer, les scènes de crime absolument insupportables mais décrites avec force détails macabres, tout à fait insupportables.



Certes, l'allusion au Matrimandir d'Auroville, fondé en 1968 au Tamil Nadu par une française est, pour qui s'intéresse à l'Inde, transparente … mais ça, c'était après … et toute comparaison avec l'ashram de Sri Aurobindo me paraît scandaleuse.



Une histoire à tiroirs, truffée de références musicales et littéraires – certaines à contre-temps comme celle à « La Cité de la joie » - le roman de Dominique Lapierre paru en 1985 - une équipe de trois jeunes personnages bien déchirés et qui carburent à toutes sortes de substances illicites.



La violence est de rigueur … c'est la loi du marketing et peut-être une source de scénario de série à succès, mais je ne suis pas tentée par une seconde expérience de lecture de ce genre, même si j'en apprécie l'efficacité.
Lien : http://bigmammy.canalblog.co..
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Saint quelqu'un

Gabriel Véraldi écrit dans la préface de l'édition du Livre de Poche de 1970, qu'il y a du Meursault et du Roquentin dans le personnage de Jousselin. Comme Sartre dans la Nausée et Camus dans L'étranger, Pauwels dans Saint Quelqu'un décrit un personnage "étranger à son être". Soit du fait de l'expression fondamentale de la condition humaine, la situation de l'homme dans l'univers, soit du fait d'une crise civilisationnelle lié au désarroi général de l'Occident, continue en substance Véraldi. Mais pauwels n'aura pas eu la reconnaissance qu'ont eue Sartre et Camus. Loin de là. Ce livre est quasiment tombé dans les oubliettes de la littérature. Et pourtant c'est un petit chef-d'oeuvre. Un homme, Jousselin, marié, deux enfants, travaille sur les chantiers loin de chez lui et ne revient que tous les mois au foyer. Il aime sa femme, ses enfants, sa maison. Mais à son retour, Juliette, son épouse, trouve la lettre que lui a écrite sa maîtresse quelques jours avant son retour. Et à partir de là, c'est la descente aux enfers pour la famille. L'action se déroule pendant l'occupation dans la campagne de la banlieue parisienne. On sent tout le poids que l'occupant peut exercer sur la vie quotidienne. Jousselin est complètement en décalage avec le monde qui l'entoure. "Je ne sens plus ma vraie vie. Tout m'est étranger" peut-on lire page 15. C'est une ambiance et une écriture très dépouillées. Ce roman, écrit de 1943 à 1945, est d'une noirceur extrême. L'homme ne sait plus qui il est. Véraldi, encore, n'hésite pas à parler de schizophrénie.

De Pauwels, j'avais lu, il y a bien longtemps "L'amour monstre". Je me souviens de l'avoir apprécié même si l'intrigue m'échappe maintenant. Je pense que, sans avoir tout de même la profondeur philosophique de Sartre et Camus, c'est un auteur à redécouvrir. Encore aujourd'hui, le regard qu'il porte sur l'humain , aussi déconcertant soit-il ne peut que nous interroger sur notre condition et nos actes.
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Le Diable et l'Enfer au temps de Jésus

Dans cet ouvrage ,Bernard Teyssèdre ,poursuit le travail entrepris dans "Naissance du Diable",c'est à dire analyser les images et les fonctions du Grand Ennemi dans les textes sacrés. C'est principalement dans les Evangiles et leur temps qu'il s'y attache dans ce volume toujours très savant et abondant en références.I Naissance de l'Enfer II Les forces du Mal en Palestine au temps de Jésus IIILe Diable est ses démons dans le Nouveau testament IVDiableries ymagières :un serpent pour la fin des temps V La mort ,l'aspic,l'enfer;Epilogue Le diablotin noir aux ailes de chauve-souris
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La Naissance du Diable

Cet ouvrage très savant (un peu ardu parfois) traite de l'apparition au Moyen Orient d'une figure qui occupe une place essentielle dans la religion et l'imaginaire : le Diable . L'auteur ,spécialiste d'histoire de l'art par ailleurs, discerne cette naissance dans les manuscrits de la Mer Morte et analyse sa figure dans l'Ancien Testament . Diablement intéressant.
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