Sarbacane [corriger]

Plaqué, deux jours avant le départ. Voilà comment un voyage à Rome en amoureux se transforme en virée entre potes.. Un drôle de changement pour ce jeune pragois qui adopte alors une vie de célib. Alcool, foot, copains, soirées dans les bars, drague... Un exutoire passager ou un passage initiatique subi ?

L'artiste tchèque Jiri Franta, plusieurs fois primé dans son pays, voit sa première BD paraître en France. Il y raconte le chamboulement intérieur d'un néo célibataire et le parcours qui est le sien pour se trouver. Entre soirées de débauches, supporterisme fanatique, il finit par rencontrer une jeune supportrice de l'équipe adverse... Cette nouvelle histoire va-t-elle lui apporter un peu de sérénité ?

C'est avec une identité graphique bien marquée que s'affirme Jiri Franta. Du noir et blanc, des couleurs, des tailles de cases très variées, de la vignette à la pleine page, des personnages caricaturaux, sorte de bonhommes plastiques un peu étranges, des situations drôles mais pas que et surtout, une analyse assez fine et pas si simpliste que ça du trentenaire célibataire.

Découverte surprenante et intéressante que ce Singl qui cache bien son jeu. Derrière un dessin atypique et des situations banales se cachent une histoire et un personnage plus complexe qu'il n'y paraît. A découvrir !

“Emmett Till : Derniers jours d'une courte vie” nous fait le récit d’un crime raciste qui eut lieu dans l'État du Mississippi en 1955, les assassins furent gracié, ce qui déclencha la colère des noirs et des antiracistes, ce crime est considéré comme un accélérateur du mouvement américain des droits civiques.



Le graphisme est assez classique, réaliste, avec une pointe de colorisation vintage, il parvient à nous immerger dans le Mississippi profond des années 50.



Le sujet est intéressant, mais j’ai trouvé la manière de l’aborder un peu légère, le récit se contente de raconter les faits, centré autour de la personnalité d’Emmett Till. C’est un sujet révoltant, une révolte que je n’ai pas ressenti en lisant ce livre, l’intérêt de l’histoire, ce n’est pas le fait divers en soi, mais plutôt comment un fait divers devient un fait de société.

Pour moi, cette bande dessinée passe à côté de l’essentiel, mon état d’esprit après cette lecture reste neutre, alors qu’il n’aurait pas dû.



C'est bien fait, édifiant, bien raconté, mais pas assez engagé, presque timoré.

Coup de cœur !



Eustis est un satyre insouciant et atypique, disciple de Dionysos, qui a perdu le privilège de la compagnie des dieux. À travers les pages, aidons-le à retrouver son chemin.



J’ai adoré ce roman graphique original, artistique et léger. L’imaginaire est très travaillé : d’une page à l’autre, on est dans un univers complètement différent, propre aux divinités et à leurs mondes merveilleux. Les traits de crayons ondulent et s’inspirent de plusieurs styles et peintres comme Monet, Van Gogh ou encore les dessins des amphores. C’est très vif et dépaysant.



Dori utilise cette réécriture de mythe pour parler d’illusions, de désirs et de fantasmes perdus. Comme La promenade au phare de Virginia Woolf, Eustis et ses amis sont en fait en quête de leur destinée, de ce qui est le plus cher à leurs yeux. Ils devront pour cela expérimenter des rencontres et des péripéties à l’image de la vie. C’est enfin une déclaration d’amour à la mythologie grecque et à son esthétique, face à la religion unique en vigueur.



En conclusion, Le dieu vagabond est une quête à la Alice aux pays des merveilles, une balade atypique dans un univers extravagant et sophistiqué où on croisera Hécate, Pan, Hadès et d’autres personnages uniques, sur la piste de nos rêves.