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Transmania : Enquête sur les dérives de l'idéolog..

Bon, allez, je l'ai lu. Difficilement, par petits bouts, mais je l'ai lu. Et voici ce que j'en retiens.



Les pour, d'abord (ils sont peu nombreux):

- on va sans doute trop vite dans l'accompagnement psychologique et psychiatrique des jeunes et moins jeunes, et certains troubles peuvent en cacher d'autres

- les perturbateurs endocriniens et autres produits chimiques que nous produisons de plus en plus ont un rôle important dans les modifications de nos corps et nos cerveaux, et peut-être certains « troubles » sont-ils plus présents aujourd'hui du fait de ces perturbations.

- les transitions de sexe peuvent être un outil dangereux (mais facile) de suppression de l'homosexualité.

- le sytème de remboursement des soins en France est une super invention, mais davantage de soins devraient être pris en charge

- j'ai un profond respect pour les parents confrontés à la transition de leur enfant, leur aide doit être améliorée et approfondie



Les contre (attention, spoilers):

- ce livre n'est pas un essai, mais un pamphlet, ampli d'une haine profonde, que je me suis prise de plein fouet à presque toutes les pages. Tant de haine à lire, c'est épuisant et écoeurant

- quand on se veut un tant soit peu « scientifique », on prête une attention à tout. Mesdames, « billion » se traduit « milliard » en Français; la « british Columbia » n'est pas une province anglaise mais canadienne; quand on se sert du sytème de « review » des périodiques en SHS pour démonter la théorie du genre, on se renseigne un peu sur la différence entre ce système et celui des sciences « dures »; et s'il vous plaît, arrêtez de croire que les études supérieures en sciences humaines consistent à se faire bourrer le crâne d'idées toutes faites (parole de titulaire de doctorat)

- Khomeyni ou le traitement des « ladyboys » en Thaïlande, on a fait mieux comme argument d'autorité (idem pour certains youtubeurs complotistes notoires)

- le problème de se faire agresser sexuellement dans des toilettes ou des vestiaires degenrés ne tient pas à l'absence desdits lieux pour chaque sexe, mais à l'éducation des hommes

- je ne vois pas en quoi le fait qu'une personne transsexuelle soit plus belle ou plus féminine que moi constitue une menace pour moi. Sinon, je considérerais comme une menace toutes les candidates de Miss France

- les personnes transgenres et transsexuelles ne sont pas nécessairement des pervers, montrer aux enfants la diversité des facettes des êtres humains ne va pas les « convertir » au transgenrisme, mais les rendre plus humains, justement

- ce n'est pas parce qu'on ne comprend pas l'origine d'un ressenti ou d'une pensée qu'il n'existe pas et ne peut pas vous pourrir la vie

- je suis une femme, et je ne me résume pas à mon utérus et mon vagin, je me passerais bien de mes règles, je ne veux pas d'enfants et j'ai déjà pensé à me débarrasser de mon utérus. Pour autant, je vous assure que je me sens bien en tant que femme.



En bref, amis lecteurs, abordez cette lecture avec beaucoup de recul, et faites régulièrement des pauses pour vous abreuver de vidéos de chatons mignons!



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Transmania : Enquête sur les dérives de l'idéolog..

C'est un livre à charge qui propage beaucoup de fausses informations. C'est dommage d'écrire sur un sujet qu'on ne maitrise pas au lieu d'essayer d'informer sur de vraies problématiques. Les autrices sont en guerre contre des gens qui ne leur ont rien fait, c'est assez malaisant.

Vous pouvez le lire, mais vérifiez les informations auprès d'organismes scientifiques indépendants... et évitez d'acheter le livre, vaut mieux pas donner d'argent à des gens comme ça.
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Transmania : Enquête sur les dérives de l'idéolog..

Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre dès sa sortie. Je ne regrette pas cet achat. J'ai passé un très bon moment. On rentre tout de suite dans le vif du sujet grâce au personnage De Robert/Catherine. On apprend des nouveaux mots et on se délecte de quelques punchlines bien senties. Il y a aussi beaucoup d'ironie. Je n'en suis pas toujours très fan mais là ça aide à lire ce pavé de près de 400 pages rapidement. Il y a quelques notions compliquées mais bien expliquées. Les autrices sont jeunes et cherchent à créer une certaine connivence avec le tutoiement et un langage assez familier.



Elles n'y parviennent pas toujours. Surtout quand des mots comme "horreur" ou "boucherie" sont utilisés pour qualifier les opérations de changement de sexe. Je trouve cela excessif personnellement. En tout cas, cela dénote un côté technophobe (on parle de techno-médecine). Par contre, point de transphobie à mon avis. Elles sont conservatrices mais pas intolérantes. Que des adultes consentants explorent, discrètement et à leurs frais, sexualité et genre, aucun problème. Mais quand des enfants veulent transitionner avec des traitements lourds, coûteux, irréversibles et parfois dangereux ; alors là les questions sont légitimes et la prudence de mise (la loi votée récemment au Sénat va dans ce sens).



Au niveau philosophique (voir troisième partie), il y a selon moi deux types de progressisme. D'abord un progressisme woke, celui de la pensée magique et du déni de la réalité biologique. Exemple : "Depuis 2016, en France, il est possible d'avoir la mention femme inscrite sur ses papiers d'identité tout en ayant un pénis." le but étant de simplifier la vie quotidienne des personnes trans. Intention louable mais il faut penser à la société toute entière, surtout quand le passing n'est pas convaincant. Et puis il y a le techno-progressisme. Je ne parle pas du transhumanisme qui a aussi sa part de pensée délirante déconnectée de la réalité.



Je parle du progrès scientifique et technique qui a soulagé beaucoup de souffrances et nous a grandement simplifié la vie. Exemples : la pilule, l'IVG (les autrices sont pour) mais aussi la PMA, la GPA et demain l'utérus artificiel. Et là il est probable que nos avis divergent car pour elles, il y a des limites qu'il ne faudrait pas dépasser. Tandis que pour moi, on n'arrête pas le progrès. Il faudrait même l'accélérer. Étudier les dérives, obstacles et échecs afin d'y remédier. Je suis pour une science qui avance (non sans conscience). Et qui avance assez vite en sachant prendre des risques.



Avancer vers quoi me direz-vous ? Eh bien toujours les mêmes fondamentaux : la survie et la reproduction. La survie déjà en faisant en sorte que les jeunes ne se suicident pas (ce qui ne veut pas dire qu'il faut céder au chantage au suicide). Et puis la reproduction. Gros enjeu actuellement avec la baisse de la natalité. Pour moi comme pour la nature (la culture est une seconde nature), la fin justifie les moyens. Par exemple greffer des utérus et des pénis. Dans le futur il y aura véritablement des femmes à pénis et des hommes enceints. Ils pourront avoir des enfants ensemble. La vie continue, coûte que coûte.
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