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Les agents secrets de la France libre

Ce billet est le résumé d'un rendez-vous raté.



D'abord pourquoi ce livre dans ma PAL ? j'avoue que je ne sais plus. Il était dans ma liste de livres pointés en 2013, mais je me demande s'il ne s'y est pas perdu. Était-ce donc un intrus ?



Qu'à cela ne tienne ! J'ai déjà embrassé des livres portant sur les services secrets français ou bien lu des emprunts à une cabane à livres sans savoir si cela allait me plaire.



Deuxième surprise, non pas à livraison mais au déballage du livre de son film plastique. Je n'ai pas reçu la version française commandée mais la version anglaise « The free french agents ».



Ah !? Ce n'est pas grave, je tente la belle anglaise qui présente bien. Car ce livre a des atouts attirants. On y découvre des photos d'époque prises en Angleterre qui montrent nos Free French (Français libres) s'entrainer, se préparer au parachutage ou à la dépose par mer en France occupée. On les voit recevoir des visites officielles ou des décorations, la croix de la Libération. Il y a des portraits, connus et d'autres moins, de compagnons de la Libération. C'est agréable de pouvoir débuter notre rencontre en tournant sensuellement les pages de cette belle anglaise au papier glacé. Alors, je plonge dans ses bras 😉.



Malheureusement, c'est la déception. La relation « textuelle » est très déroutante. Les textes zigzaguent et ne permettent pas d'avoir une rampe à laquelle s'accrocher. On est balloté de droite et de gauche. Ce livre présente son sujet comme si on était dans un musée où on passe d'un objet à une fresque puis à un vêtement, en lisant les petits encarts qui sont en-dessous ou à côté pour expliquer ce que l'on voit. Au-début je veux tout lire et puis je me lasse.



Pour résumer mon sentiment, ce livre est plutôt un album de famille que l'on parcoure pour retrouver des scènes du temps passé. On se focalise sur les photos en délaissant l'intérêt du texte. Dommage.



Finalement, ce rendez-vous n'a pas été concluant. Je n'étais pas fait pour m'entendre avec la belle anglaise, alors je la laisse repartir.
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Vaincre sans gloire. Le corps expéditionnaire..

Jean-Christophe Notin, dans son ouvrage "Maréchal Juin" (2015) à propos du livre de Julie le Gac : « Il n'est qu'à en juger par la dernière étude universitaire sur le corps expéditionnaire français en Italie (Julie le Gac, Vaincre sans gloire, op. cit.). Dans le chapitre « Libérateurs ou conquérants », l'auteur, qui a pourtant accumulé jusque-là avec délectation (et efficacité) les références d'archives, ne résiste pas subitement à des affirmations totalement subjectives du genre : « les soldats européens commettent également des viols, en nombre assurément plus élevé que ne le laissent entrevoir les condamnations des tribunaux militaires » (p. 444) ou encore : « s'il ne peut être démontré qu'une carte blanche généralisée fut accordée » (p. 467). le paroxysme est atteint page 447 où la doctorante cède à la tentation de la sentence au doigt mouillé : « en considérant le phénomène de sous-déclaration, mais aussi les effectifs du CEF - et en particulier des goums - et leur concentration temporelle, nous suggérons une estimation de 3 000 à 5 000 viols ». Alors qu'elles sont dûment décortiquées dans les 500 autres pages, les archives n'ont donc soudain plus aucune valeur, qui ont enregistré 360 cas jugés par la justice militaire française. Le nombre est très certainement sous-estimé, mais le décupler ainsi relève d'une fantaisie que les premiers concernés, les anciens du CEF, par la force de l'âge, ne sont plus guère en mesure de contester. Ils auraient pu expliquer que pareille orgie aurait signifié que pratiquement chaque soldat engagé au front (car c'est d'eux dont il s'agit vu les zones et les périodes incriminées) se serait livré à au moins un viol... C'est tout bonnement inconcevable de la part d'individus éreintés par des journées d'un combat dont le XXIe siècle ne peut plus comprendre la violence, sous la conduite d'officiers qui auraient été voués à ne plus avoir aucune autorité sur eux s'ils les avaient laissés ainsi épancher leurs pulsions les plus basses — voire même incités, comme le laisse entendre cette étude de la manière la plus regrettable. Mais il est vrai que inl'auteur, dans la droite lignée de la plupart des « historiens » français qui ne jurent que par les archives (sauf en la circonstance, donc !), n'en a quasiment rencontré aucun... » (Jean-Christophe Notin, "Maréchal Juin", 2015)
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Super étendard

Derrière les acronymes de SUE et de SEM se cachent le fils et le petit-fils de l’avion de chasse embarquée Etendard. Avion dit embarqué parce qu’il opère à partir d’un porte-avions. Ces trois aéronefs constituèrent la famille aéronautique qui fut le fer de lance de la force de projection de la Marine nationale, de la deuxième partie du XXème siècle à la première quinzaine du XXIème.



Le SUE, pour Super Etendard, et le SEM, pour Super Etendard Modernisé, furent des versions opérationnelles et aéronautiques très améliorées de leur ancêtre, l’Etendard.



A partir des porte-avions Foch et Clémenceau, puis du Charles de Gaulle, ces aéronefs participèrent à tous les conflits et opérations extérieures engageant la Marine nationale (Liban, Golfe persique, Ex-Yougoslavie). Car tout ce qui vole dans les armées n’est pas piloté et maintenu en état par l’armée de l’air. La cocarde tricolore apposée sur les ailes des SEM, et aujourd’hui des Rafale Marine, possède une ancre en superposition, signe de leur appartenance maritime.



Frédéric Lert propose avec ce recueil, malheureusement presque introuvable, une excellente présentation de cet avion mythique. Ouvrage qui parlera plus facilement à ceux qui ont des repères dans l’aéronautique et/ou l’armement militaire, je le conçois. C’est très complet, puisqu’il aborde même le dernier standard du SEM, à savoir le cinquième.



Edité en 2010, j’ai évidemment regretté que l’auteur ne puisse aborder les évènements survenus dans l’emploi de cet avion au-delà de cette année là, que cela soit dans le ciel libyen, opération Harmattan en 2011, ou contre l’État islamique avec les opérations Arromanches et Clémenceau I puis II. L’auteur ne peut également préciser que le SEM a été retiré du service actif dans la Marine en juillet 2016 mais que depuis 2019, cinq derniers exemplaires ont été cédés à l’Argentine. Peut-être continue-t-il sa carrière au pays des gauchos ? Ce serait formidable pour cet avion qui ne payait pas de mine mais qui tenait la dragée haute à ses cousins américains.



Avec soixante-six ans d’exploitation dans la Marine nationale, ce livre est, à mon sens, un hommage aux femmes et aux hommes qui l’ont piloté et à ceux qui l’ont dépanné, sur les porte-avions ou dans les hangars d’une base bretonne. Hommage également à ceux qui ont perdu la vie en service commandé, jamais en opérations de guerre, pilotes aux commandes et techniciens préparant le combien dangereux siège éjectable.
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