AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.88/5 (sur 136 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Jonzac , le 10/11/1983
Biographie :

Yvan Robin est écrivain et musicien.

Il a grandi en Saintonge, fréquenté le collège de Jonzac et poursuivi ses études au lycée de Pons. Avec des copains d’enfance, il crée un groupe “Les gens“. Cet ensemble rencontre le succès et se produit un peu partout en France.

Avec sa nouvelle formation, "L’œil du Maître", il a sorti l'album “Histoire d’île et d’ailes“ enregistré avec Norbert Labrousse.

"La disgrâce des noyés", son premier roman, a été publié aux éditions Baleine en 2011. "Travailler Tue" aux éditions Lajouanie en 2015, "L'Appétit de la destruction" aux éditions Lajouanie en 2019, "Après nous le déluge" aux éditions In8 en 2021 et "La Fauve" aux éditions Lajouanie en 2022.

Il vit à Bordeaux.

page Facebook:
https://www.facebook.com/loeildumaitre
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Yvan Robin   (7)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de
Yvan Robin vous présente son ouvrage "La Fauve" aux éditions Lajouanie. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2666964/yvan-robin-la-fauve Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
+ Lire la suite

Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
– Appelle une ambulance, et dis à Alister de prévenir la boîte avec la radio du camion.
Le chef d’équipe ne savait pas comment aborder la victime, s’il devait lui prendre la main, lui sortir cette saloperie du bide, ou juste tenter de la rassurer.
– Carlos, tu m’entends ? C’est Anton. On s’occupe de tout, l’ambulance va arriver.
Carlos Zermeños esquissa un sourire aussitôt avorté par la douleur. La tige de fer était maculée d’un sang épais et luisant comme le caramel qui recouvre les pommes d’amour. Sa combinaison, chaude et trempée. À chacune de ses inspirations, la partie immergée du fer à béton disparaissait partiellement dans son ventre. Ça devait faire un mal de chien.
– Chef… Je crois que j’me suis pissé dessus.
– Ça fait rien, vieux, ça fait rien.
Derreck ouvrit la trousse de premiers secours et en détailla sommairement le contenu. Du gel en cas de brûlure, des garrots pour les coupures, des compresses stériles, un spray désinfectant, des pommades en tout genre. Rien ne semblait approprié à une perforation abdominale, ou peu importe le nom que ce truc qui clouait Carlos au fond de la fouille pouvait porter. Il se sentait impuissant, un rouleau de bande Velpeau entre les mains.
– Les secours vont pas tarder, lança Sevran en haletant. Alister remonte la nationale à leur rencontre. Comment ça se passe en bas ?
– Il respire. Ça va… Il est stable.
Commenter  J’apprécie          10
Hubert repensa au temps d’avant. Il avait quoi, dix ans. Le cheveu hirsute, et l’œil cerné des enfants tristes. Un bermuda d’éponge taché de boue, d’avoir traîné près de l’étang de Barbery. Le couvercle retourné d’un pot de confiture, dans lequel trois têtards nageaient dans moins d’un centimètre d’eau.
Il avait posé le récipient sur la margelle du puits, et observé un temps ses prises dont il serait témoin de la mutation. Des pattes allaient pousser, la queue disparaître et la tête prendre forme. La théorie de l’évolution à vitesse grand V.
Lassé, il était redescendu à l’étang occuper le restant de l’après-midi en explorant les alentours. Ce n’est qu’en remontant, le soir, qu’il avait constaté son erreur. Les têtards étaient secs et durs comme des algues privées d’eau. Le soleil avait fait évaporer le contenu du couvercle du pot de confiture.
Sa mère le lui avait dit sans la moindre émotion, sans même lever le nez de son bouquin. Tu ne peux t’en prendre qu’à toi. Et Hubert ne s’en remettait pas. Le soleil. Les bestioles qui mutent pour devenir des hommes. L’univers qui l’entoure. C’était bien trop pour lui.
Commenter  J’apprécie          10
Hubert fit se lever la barrière d’accès au site V2V, en passant son badge devant le capteur. Il salua le gardien machinalement, et tenta de se remémorer son prénom. Nicholas peut-être, ou Victor. Quelque chose de ce genre. Les voitures rutilantes occupaient les places de parking les plus proches de l’entrée. Plus il progressait, plus les véhicules baissaient en gamme. Avec le soleil levant, la tour vitrée ressemblait à un gros lingot d’or. Ce vernis clinquant dissimulait à merveille douze étages de moquette gris perle, et de petits bureaux carrés. Hubert Garden contourna le bâtiment et disparut dans l’ombre.
Commenter  J’apprécie          10
Carlos Zermeños gisait sur le dos, un fer à béton fiché dans le ventre, au-dessus de la hanche. Du côté droit. La pleine lune du ballon rehaussait avec peine son teint bilieux. Sa combinaison grise noircissait à vue d’œil, à mesure que croissait l’auréole de sang.
Il avait dû glisser du rebord – la zone étant mal éclairée – et s’empaler sur l’une des quatre tiges de fer qui sourdaient de la dalle. Pour que ça saigne à ce point, la tige, mince comme l’auriculaire et plus raide qu’une dague, ne s’était pas contentée d’entrer d’un côté pour ressortir de l’autre. Elle avait tout déchiré sur son passage.
Commenter  J’apprécie          10
Anton Derreck s’approcha. S’approcha plus encore. Jusqu’au bord. Et se pencha au-dessus du trou. La panique – qui frémissait en lui – et l’obscurité, l’empêchaient d’en distinguer le fond, trois mètres en contrebas. Il courut jusqu’au camion et ouvrit les portes arrière, comme un satyre les pans de son imperméable. Il dérangea la plupart des casiers de bois pour trouver l’échelle télescopique et la trousse de premiers secours, qu’il ramena au bord du trou. Il cria en direction de ses collègues :
– Ramenez vos culs !
Commenter  J’apprécie          10
Hubert Garden remit le contact, et emprunta la route qui longeait la corniche. Il se sentait vide et lisse. Sans allant pour quoi que ce soit. Dormir dans la caisse, au milieu des papiers de bonbon chiffonnés. Sauter du haut de la falaise, pour s’aplatir contre un rocher. Non merci. Regarder le ciel sombre, la mer noire, à peine fardée de blancs reflets d’étoiles. La guigne. En arrivant sur le parking désert, il ne gardait aucun souvenir des kilomètres qu’il venait de parcourir.
Commenter  J’apprécie          10
Hubert Garden avait les oreilles qui bourdonnaient, mais ce n’était pas si désagréable. Une oppression en remplaçait une autre, toujours. Il le savait. Depuis l’enfance. Oppression parentale, oppression sociale, oppression scolaire, oppression professionnelle. La liste était plus longue que ces trains de marchandises qui sillonnent les campagnes.
Hubert dormit en PLS
Commenter  J’apprécie          10
Les mots ricochaient contre les parois de son crâne. Toujours la même phrase, indémodable, qui n’était qu’un lointain écho de l’enfance. Tu ne peux t’en prendre qu’à toi. Qu’à force d’entendre – de la bouche de sa mère, surtout – il avait inconsciemment érigée en devise.
Commenter  J’apprécie          10
Quand le réveil sonna, il se leva machinalement. Il effleura sa femme du bout des doigts, et reprit la route en direction du bureau. Quelques corneilles s’envolaient mollement au passage du véhicule. Du sang avait séché à la commissure de ses lèvres.
Commenter  J’apprécie          10
Je saisis l’homme par le col, et l’oriente dos au vide. J’approche mon visage du sien pour qu’ils sente la chaleur de mon haleine, et lui murmure une phrase que je n’ai pas préparée. Ce n’est pas contre toi. Je tends brusquement les bras
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Yvan Robin (119)Voir plus

Quiz Voir plus

Le Livre dont vous êtes la victime de Arthur Ténor

Comment se prénomme le garçon qui va vivre l'aventure ?

Axel
Alex
Alexandre
Alexis

10 questions
304 lecteurs ont répondu
Thème : Le livre dont vous êtes la victime de Arthur TénorCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..