James Chandler - A Revolution in Poetry: Wordsworth and Coleridge, 1798
For several years near the end of the eighteenth century, two talented English writers became neighbors, traveling companions, and most importantly, collaborators in a project to reform the ills of English culture in the age of the French Revolution. Their chosen means? Poetry--ballad poetry. The result was the transformative volume, Lyrical Ballads. We will look at what they thought they were doing, what they wrote, and what changes they effected. We'll pay some attention to Wordsworth's famous Preface about the woes of contemporary society.
Bien que l'éclat qui était autrefois si brillant, se soit évanoui à jamais, bien que rien ne puisse ramener l'heure de cette splendeur dans l'herbe, de cette gloire dans la fleur, n'ayons point d'affliction mais cherchons la force dans ce qui reste après.
Notre vrai malheur, pourtant,
N'est pas ce que les ans nous volent
Mais ce qu'ils laissent en partant.
BEAUTÉ DU CALME
Ce n'est pas seulement la guerre ni l'amour,
Ni les maux éclatants d'une âme inconsolée,
Ni les trônes fameux s'écroulant tour à tour,
Qui peuvent inspirer la poésie ailée.
Elle aime l'humble asile où la Paix fait séjour ;
Il lui plaît de gravir la colline isolée
Et de voir la chaumière à la fin d'un beau jour
Qui fume vers le ciel du fond de la vallée.
L'effort secret lui plaît, le modeste bonheur,
Le cœur simple qui loin des yeux humains se fane ;
Elle aime à contempler le ruisseau diaphane,
Cristallin parce qu'il voyage avec lenteur.
Pour toujours plaire il faut une musique douce ;
La plus suave fleur se cache dans la mousse.
C'est un soir calme et libre, et d'infinie beauté,
L'heure sacrée est muette comme une nonne
Eperdue d'adoration; l'astre rayonne,
Epanoui, sombrant dans sa tranquillité.
LES JONQUILLES
J’errais solitaire comme un nuage
Qui flotte au-dessus des vallées et des monts,
Quand tout-à-coup je vis une nuée,
Une foule de jonquilles dorées ;
À côté du lac, sous les branches,
Battant des ailes et dansant dans la brise.
Drues comme les étoiles qui brillent
Et scintillent sur la Voie lactée,
Elles s’étendaient en une ligne sans fin
Le long du rivage d’une baie :
J’en vis dix mille d’un coup d’œil,
Agitant la tête en une danse enjouée.
Les vagues dansaient à leurs côtés ; mais
Elles surpassaient les vagues étincelantes en allégresse :
Un poète ne pouvait qu’être gai,
En une telle compagnie :
Je les contemplais, les contemplais mais pensais peu
Au présent qu’elles m’apportaient :
Car souvent, quand je m’allonge dans mon lit,
L’esprit rêveur ou pensif,
Elles viennent illuminer ma vie intérieure
Qui est la béatitude de la solitude ;
Et mon cœur alors, s’emplit de plaisir
Et danse avec les jonquilles.
THE DAFFODILS
I wandered lonely as a cloud
That floats on high o’er vales and hills,
When all at once I saw a crowd,
A host, of golden daffodils ;
Beside the lake, beneath the trees.
Fluttering and dancing in the breeze.
Continuous as the stars that shine
And twinkle on the milky way,
They stretched in never-ending line
Along the margin of a bay :
Ten thousand saw I at a glance,
Tossing their heads in sprightly dance.
The waves beside them danced ; but they
Out-did the sparkling waves in glee :
A poet could not but be gay,
In such a jocund company :
I gazed – and gazed – but little thought
What wealth the show to me had brought :
For oft, when on my couch I lie
In vacant or in pensive mood,
They flash upon that inward eye
Which is the bliss of solitude ;
And then my heart with pleasure fills,
And dances with the daffodils.
A UN PAPILLON , 1
Ne t'envole pas ! - Reste là
Encore un peu, que je te voie !
Je trouve en toi tant de subsistancce,
Historien de mon enfance !
Flotte à mes côtés; reste encor !
Gaie créature buissonnière :
Par toi revivent les jours morts
En mon coeur, solennel trésor,
Avec l'image de mon père !
Heureux les jours, heureux le temps
Révolu de nos jeux d'enfants
Où ma soeur et moi nous faisions
Tous deux la chasse au papillon !
En vrai chasseur je me jetais
Sur ma proie; - par bonds après elle
Je sautais de fougère en haie;
Mais elle - Dieu l'aime ! - craignait
D'ôter la poudre de ses ailes.
Le prélude (extrait)
Notre destin, coeur et foyer de notre être,
Est avec l'infini, et là seulement;
Il est avec l'espoir, qui jamais ne s'éteint,
Avec l'effort, l'attente, le désir,
Et quelque chose toujours sur le point d'advenir.
Expostulation and Reply
‘WHY, William, on that old grey stone,
Thus for the length of half a day,
Why, William, sit you thus alone,
And dream your time away?
‘Where are your books?—that light bequeathed
To Beings else forlorn and blind!
Up! up! and drink the spirit breathed
From dead men to their kind.
‘You look round on your Mother Earth,
As if she for no purpose bore you;
As if you were her first-born birth,
And none had lived before you!’
One morning thus, by Esthwaite lake,
When life was sweet, I knew not why,
To me my good friend Matthew spake,
And thus I made reply:
‘The eye—it cannot choose but see;
We cannot bid the ear be still;
Our bodies feel, where’er they be,
Against, or with our will.
‘Nor less I deem that there are Powers
Which of themselves our minds impress;
That we can feed this mind of ours
In a wise passiveness.
‘Think you, ’mid all this mighty sum
Of things for ever speaking,
That nothing of itself will come,
But we must still be seeking?
‘—Then ask not wherefore, here, alone,
Conversing as I may,
I sit upon this old grey stone,
And dream my time away.’
L'amour, naissance universelle,
D'un coeur à l'autre se répand,
La terre à l'homme, l'homme à elle :
- C'est l'aurore du sentiment.
L'enfant est le père de l'homme