Le monde a besoin d'être dessiné, les contours soulignés. Dommage seulement que ces contours se transforment si vite en frontières.
Et ce qui est affreux, c'est de découvrir que la frontière est en toi. Que ce qui te sépare de toi-même, c'est ton propre corps.
La plupart des religions et des sociétés dans le monde rejettent ce qui sort de l'ordinaire. Sous couvert de respecter la nature, de la préserver, on écarte et on condamne ce qu'elle produit dès que ce n'est pas conforme.
Mes yeux étaient lourds comme des boules de billard et ma langue sèche comme une baleine coincée dans une crique trop petite. Je vous jure, c’est vrai. Ma prof de français, elle dit les images ça aide à exprimer les sentiments. Ben moi, c’était comme ça. J’étais bloquée de partout, avec envie d’exploser parce que ce qui venait d’arriver, c’était de ma faute.
Maman avait dit : « Essaye de dormir un peu. Ça ira mieux demain. » Je ne sais pas à quoi elle pensait. Les choses ne pouvaient pas s’arranger.
Et puis, alors que je glissais comme ça, aspirée par la nuit, Achille est entré dans ma chambre.
Achille, c’est mon frère. De tous les êtres sur terre, c’était certainement celui qui pouvait le moins m’aider.
Il est entré et il a dit : « Manne Per Su ! », ce qui à l’envers veut dire Superman.
(extrait de la première page)
J'aurais préféré être n'importe qui d'autre plutôt que moi.
Comment être sûr de ne pas avoir déjà vécu ce qu’on est en train de vivre, si on a tout oublié.