Du poing levé de Tommy Smith à Mexico 1968 au « 10 parfait » de la jeune gymnaste roumaine Nadia Comaneci en passant par la fuite de Marie-José Perec de Sydney, ou encore le destin unique de Usain Bolt, vous saurez absolument tout sur la compétition majeure internationale que sont les Jeux Olympiques !
Grandes frasques et petits secrets en Docu-BD de la compétition sportive la plus célèbre au monde pour tout savoir des J.O !
Anatomie de mon cent mètre :
« Pan » J’entre dans ma mise en action pendant les trente premier mètres de la course. Au moment où je quitte les starts et que je me propulse dans mon couloir, je place mon corps vers l’avant, la tête vers le bas, et je pousse à fond. Je peux ainsi entrer dans la course même si mes premières foulées sont médiocres.
Puis je me grandis. Je redresse la tête, je lève les genoux très hauts et je baisse mes épaules tout en courant. C’est alors que j’atteins ma pleine vitesse. Aux cinquante mètres, je jette un œil de chaque côté pour voir où j’en suis.
Puis je me transforme en montre. Je domine la compétition. Qui que vous soyez, quel que soit votre niveau, les quarante derniers mètres de ma course sont mon point fort, et, si je suis devant vous, c’est plié. Vous ne me rattraperez pas.
A dix mètres de la ligne, je jette un nouveau coup d’œil à droite et à gauche pour voir si je peux arrêter de courir. A ce stade, je sais déjà si j’ai gagné ou non, car il ne me reste que trois foulées et demie à produire pour parcourir les dix derniers mètres. Si personne ne me devance c’est terminé.
Moins de dix minutes plus tard, j'étais dans le même état lamentable, écroulé au sol, tenant ma jambe. Je m'étais déchiré un ischio-jambier en faisant un tour de piste rapide, et ça faisait un mal de chien. Mon muscle vibrait, et une douleur aiguë m'a saisi l'arrière de la cuisse et le genou. J'étais au supplice, à peine capable de sortir de la piste par es propres moyens, et, alors que je faisais signe pour que l'on vienne m'aider. Je bouillais de colère.
Que j'ai surmonté ma douleur et terminé la course plutôt que d'abandonner avait révélé une détermination dont il n'avait jamais été témoin auparavant. J'avais montré une volonté qu'il ne s'attendait pas à trouver en moi. Le coach a pris ça comme un signe, comme une révélation de mon potentiel au niveau mondial. Même si je ne le réalisais pas, Helsinki a été pour lui le premier indice que quelque chose d'énorme pourrait nous arriver à tous les deux. Je pensais qu’il était complétement fou. Dans mon esprit, il n’y a rien de glorieux à terminer dernier. « Plus jamais ».
Je ne m’étais pas préoccupé de mon temps. Comme Tyson au Grand Prix de New York, mon objectif était clair : gagner d’abord et me soucier du chrono ensuite. Je n’avais même pas encore regardé le système de chronométrage olympique : un écran géant placé en bout de piste. Maintenant je le voyais. Et là, à côté des images de mon visage au moment où je coupais la ligne d’arrivée, ravi, en nage, et hurlant de bonheur s’affichait mon temps : 9 secondes 69
Nouveau record du monde. Bon dieu !