Fondées par Frédéric Cambourakis, un ancien libraire, les éditions Cambourakis voient le jour en mars 2006 et proposent depuis lors un catalogue généraliste de près de 700 titres constitué d'inédits et de rééditions, de voix nouvelles ou de redécouvertes et autant de clés d'entrée dans la littérature mondiale du XIXe siècle à nos jours.
Chaque année, 80 nouveaux titres enrichissent leurs collections en bandes dessinées, littérature, albums jeunesse et essais. Lancé en 2012, le catalogue jeunesse veille à proposer autant de diversité que pour les grands. Entre traductions de talents reconnus venus d'ailleurs, réédition de trésors du patrimoine de la littérature enfantine à l'image des Moomins de la grande artiste finlandaise Tove Jansson, et créations exclusives, ces albums jeunesse sont une ouverture sur le monde. En offrant des représentations et des narrations émancipatrices, les éditions Cambourakis aspirent à nourrir les imaginaires, agrandir les horizons et former le regard des enfants.
Mélissa Blanchard, responsable de la communication et du marketing des éditions Cambourakis, vous propose de retracer l'histoire de cette collection qui fête tout bientôt ses 10 ans. Au programme, un tour du monde reposant sur quelques titres emblématiques de la maison parmi les 150 albums illustrés ou cartonnés édités depuis 2012.
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Les femmes sont imprévisibles [...]. Le comportement des mâles humains est très étrange.
Une île peut être vraiment terrible pour quelqu'un du dehors. Tout est établi, chacun tient obstinément sa place, calmement, avec assurance. Entre les limites de leurs rivages, tout fonctionne selon des rituels devenus immuables à force de se répéter et, en même temps, ils parcourent leurs journées de façon capricieuse et fortuite, comme si le monde prenait fin à l'horizon.
- Quelque chose m'a mordu !
- Mais, chère enfant, on ne doit pas mordre son hôte !
- Ça doit être l'éducation libre dont on parle en ce moment...
MAMAN MOOMIN : Pardonnez-nous d'avoir mangé votre mari !
LA COCHONNE : Finalement, il était un peu ennuyeux.
MOOMIN: Chérie...
Mlle SNORK : Oui, Chéri, que dis-tu ?
MOOMIN : Rien Chérie, juste "Chérie", Chérie.
LE MARQUIS MONGAGA : Chers amis, qu'il est bon d'être un artiste pauvre, affamé, gelé et seul !
En effet, ce qui reste assez longtemps dans un chapeau de Sorcier finit par se transformer. En quoi? On ne le sait jamais à l'avance. En tous cas, c'était un sacré coup de chance, que le chapeau n'aille pas au papa Moumine. Sinon, il l'aurait gardé plus longtemps sur la tête, et qu'est-ce qu'il serait devenu? Seul le grand Schnouf (protecteur de toutes les petites bêtes) le sait. Tandis que là, papa Moumine eut juste une minuscule migraine qui disparut dans l'après-midi.
Mais les coquilles d'oeuf, qui étaient restées dans le chapeau, se mirent à changer. Elles étaient toujours blanches, mais elles grossissaient de plus en plus et devenaient toutes molles et cotonneuses.
Au bout d'un moment, le chapeau fut plein à ras bord. Alors cinq petits nuages ronds se détachèrent du chapeau, voguèrent vers la véranda, rebondirent tout doucement sur les marches et s'arrêtèrent en l'air, un peu au-dessus du sol. Le chapeau du sorcier était vide
MOOMIN :
Est-il chose plus poétique,
Que la première fleur du printemps nordique,
Bourgeonnant dans la neige de sa mère patrie !
MADEMOISELLE SNORK :
Moomin ! Les Rhododendrons fleurissent dans le sud ! L'été a commencé... la plage...
MOOMIN :
Ne me dérange pas... J'écris un poème sur le crocus nordique.
Dans le fond, il n'y a qu'une seule chose à retenir : ne jamais se lasser, ne jamais devenir indifférent, ne jamais perdre sa précieuse curiosité - car c'est là qu'on se permet de mourir. C'est aussi simple que ça.
Mais au large, dans les eaux noires de l'océan, une bouteille dérivait seule depuis longtemps... Elle s'approcha du rivage dans l'obscurité. À l'intérieur, il y avait un petit papier. Dessus, quelques mots tristes étaient tracés. Délavée par l'eau, la signature était tout effacée. Sur la plage éclairée par la lune de juillet, le tibou s'assit pour déchiffrer le peu qu'il restait : " ... j'ai peur du hurlement de la maura et je n'ai pas d'amis, je me sens abandonnée dans le noir...
Viens me rassurer si tu es fort et gentil, je ne suis qu'une petite titchoune et c'est bientôt le soir... "