Théo Lemattre

Ce serait mentir que de dire que tous les jours, je me lève avec l’entrain d’une princesse Disney. Parce que la vie, ce n’est pas un conte de fées. Ce n’est pas une ligne droite calme et paisible. C’est un torrent, une déflagration qui vous explose en pleine figure à chaque instant. La vie, c’est surtout profiter de ces moments royaux : prendre un petit-déjeuner en famille, se promener au bord de la plage, les pieds dans l’eau, un soir d’octobre, aller chercher des melons chez le primeur et les sentir pour en goûter la saveur par avance. La vie, c’est tout ça. Mais ce sont aussi les peines qui vont avec. Ce sont les ruptures amoureuses, amicales, les déchirures, les gens qui nous sont arrachés parce qu’ils trépassent et qui ne laissent derrière eux que des photos, des numéros de téléphone et des cœurs vides.

Nous avons tous les deux été amochés par la vie, d’une manière ou d’une autre. Parfois, les cabossés n’ont pas l’air de l’être. La peinture est fraîche et on ne se rend pas compte de toutes les éraflures en dessous. Pourtant, elles sont bien là : marquées comme des cicatrices qu’aucune chirurgie ne pourra jamais effacer. Ce sont les blessures qui ne se voient pas. Celles de l’âme. Et elles font mal, Clarence. Je sais que tu peux le comprendre. Plus que toutes les autres, ces blessures sont douloureuses.

Parfois, j’ai l’impression de chercher un trésor caché. De creuser, creuser, mais que ça ne suffit jamais. Que le coffre est enfoui toujours plus profondément. Et j’ai beau continuer mes efforts, ça ne fonctionne pas. Je ne suis même pas sûr, finalement, que le trésor existe vraiment.

- J’ai appris que parfois, il valait mieux laisser les gens s’en aller plutôt que d’essayer désespérément de les garder près de soi.
- Ouais. Ça s’appelle vider les ordures. Je ne dors pas avec mes poubelles, personnellement.

Il verra ta lumière, il verra ta grandeur d’âme, ta bonté, il verra que tu es une personne exceptionnelle et il tombera amoureux. Parce qu’on ne peut pas faire autrement que de tomber amoureux de toi.

Tout ce temps où je pensais m’être trouvé, j’ignorais qu’en vérité, j’étais encore perdu. Jusqu’à ce que tu me redonnes confiance.

A ce niveau-là, ce n'est plus de la diablerie, c'est carrément le carré VIP en enfer, une bouteille de mousseux au centre de la table et Lucifer en bas résille qui danse à côté.

Le "plus c'est gros, mieux ça passe" n'est pas seulement pour Rocco Siffredi. C'est une généralité.

On ne peut pas leur demander d’avoir du courage pour les autres : ils en ont à peine assez pour eux.

Oui, parce que voilà, Facebook, c’est aussi un peu le pays du Grand Mensonge. On y met ce qui nous arrange, ce qui nous plaît, et on contrôle très facilement notre image. C’est grisant, et on peut en faire ce que l’on veut.

Quand on est au collège, on se dit que l’école, c’est toute notre vie. Au lycée, on a plein de connaissances, on est entourés d’amis et puis, à l’université, c’est l’hécatombe. Plus personne.