Payot - Marque Page - Taous Merakchi - Coven
Profiter. Vivre. Exister.La vie n'est pas une performance ni une représentation.
Je ne suis pas une femme, je suis un volcan. Sous mes côtes bouillonne un lac de lave en fusion, et je passe ma vie à endiguer ses rives pour empêcher des éruptions trop violentes.
Et donc oui, j'ai peur des hommes, et je déteste ce constat, que je considère encore comme un aveu de faiblesse alors que ce n'est qu'une triste réalité logique. J'aimerais leur dire qu'ils ne me font pas peur, qu'ils ne me feront jamais peur, que j'ai le pouvoir de tous les combattre, un par un, sans y perdre de plumes, mais c'est faux. Et ils le savent. Et ils aiment ça.
UNE PENSÉE ÊMUE POUR LES CLIENTS DU PMU QUi VONT ENTENDRE PARLER DE CET ÉCHANGE TOUTE LA SEMAINE.
Le plus remarquable dans le deuil c'est la solitude.C'est une expérience extraordinairement solitaire, comme on en connait peu.
Ma colère est titanesque, mais elle est surtout adolescente – et c’est ce que je lui reproche, plus que tout. Parce que ma colère n’est pas littéraire, poétique, politique et bien formulée. Elle est immature, illustrée par des clichés terribles, elle suinte la fin de l’enfance et les blockbusters. J’aurais rêvé qu’elle soit de celles qui reçoivent des prix, qui galvanisent, qui élèvent l’émotion au rang divin –mais non, moi j’aimerais être un loup-garou et dévorer mes ennemis, j’aimerais cracher du feu ou du venin, j’aimerais chauffer si fort que je finirais par imploser et tout ravager sur mon passage.
Grandir en tant que fille, c'est laisser des hommes nous faire des saloperies plus ou moins poussées, plus ou moins traumatisantes, pendant des années, sans jamais l'ouvrir. Sans jamais se rebeller. En culpabilisant de se sentir mal, en se trouvant anormale de trouver ça anormal.
Le fait de prendre sur soi et faire semblant ajoute à l’épuisement intérieur. Les gens ont l’impression de vivre un deuil pathologique alors que c’est normal, tout le monde vit ça. Notre pauvre société a complètement oublié les codes et ce que c’est qu’être en deuil.
Interview de Christophe Fauré, psychiatre.
Pour minimiser ses proportions et son impact, on s'excuse platement avant de dire « Mais tu comprends, parfois, eh bien, ça m'agace un petit peu », quand on aimerait dire: « Ferme bien ta gueule et écoute-moi : J'ai envie de tout cramer, de tout détruire, de hurler Jusqu'à faire exploser tes tympans et me repaître du sang qui coulera de tes oreilles. »
Les rites funéraires, même s’ils sont faits pour honorer les morts, ont en réalité été conçus pour les vivants. Ils ont pour prétexte de permettre aux défunts d’assurer leur transition vers l’autre monde, mais ils aident surtout les vivants à partir d’un bon pied pour entamer leur processus de deuil.