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Critiques de Sarah Delysle (52)
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Fleur de cendres

La magnifique couverture de Fleur de cendres ne peut qu’attirer l’œil. Son résumé était aussi intrigant car partant avec une héroïne peu banale et un univers qui se voulait féministe. Mais, j’avoue que je n’ai pas vraiment eu de connexions avec le roman, bien que certains points étaient intéressants.



La première moitié de Fleur de cendres a manqué de plusieurs choses pour moi qui se sont malheureusement répercutées sur la seconde partie. En lisant le résumé et en m’imaginant ce que devait être cette sororité de guerrières, surtout à cette époque et dans ce monde, je m’attendais à quelque chose de plus fort. Il y avait un manque cruel de bienveillance. Trop de moqueries, trop de mépris, pas de mise à la place de l’autre. La sororité « mesquine » j’ai du mal. Surtout que les suivantes d’Elsire sont passées par les mêmes étapes que notre héroïne Angre. J’aurais aimé voir plus de compassion, d’entraide, d’accompagnement surtout pour faire un pied de nez à ce monde patriarcal. Elsire était d’ailleurs assez détestable. Difficile donc de s’attacher aux personnages et j’ai très vite eu un certain détachement.



Et c’est regrettable car il y a pourtant beaucoup de points très intéressants dans cette première partie. On voit combien l’éducation d’Angre l’a dissocié de la réalité, les préjugés qu’elle peut avoir, mais aussi de cette soif de liberté qu’elle recherche. Elsire et son mari prouvent aussi que l’aristocratie peut faire le bien, ne mettant pas tous les riches dans le même panier. Cela change énormément de ce que l’on peut lire. La condition de la femme a d’ailleurs une place très importante, et on voit que les privilèges de certaines les enferment dans une cage.



Je n’ai pas compris aussi le message de l’auteure concernant la « beauté ». Pour moi, le fait qu’Angre soit défigurée n’apporte au final pas grand-chose, c’est juste le prétexte qui fait qu’elle peut éviter le mariage et donc rejoindre Elsire. La beauté et la laideur reviennent souvent et là encore… Je ne sais pas… Ce sont des notions tellement subjectives et les mettre en opposition était superflue, voire un peu futile. L’apparence n’est rien en soit, c’est ce que l’on fait qui est important, et les filles le prouvent bien. Mais on avait l’impression qu’être « laide » ou « enlaidie » donnait quelque chose de plus parfois, et qu’être belle était limite un défaut. Donc un traitement maladroit.



La seconde partie a par contre été plus sympathique pour moi. Même si je n’avais aucun attachement, l’action et les mystères qui doucement se révèlent ont donné un second souffle à Fleur de cendres. Lorsqu’Angre décide de prendre sa vie en main tout bascule enfin. La mort qui est un peu le pivot de tout cela par contre m’a laissé de marbre. Trop abrupte et que je n’ai pas comprise non plus dans le sens du pourquoi infliger cela à notre héroïne ? Elle avait déjà décidé de se battre et avait un plan. Mais passons. Avec plus d’action, et une découverte de pas mal de choses, je me suis plus prise au jeu, et c’était agréable pour arriver à la conclusion.



La fin ouverte par contre… Je n’y ai pas trop adhéré dans le sens où nous n’y sommes pas vraiment préparés. Angre rêve de liberté, certes, mais elle l’avait déjà largement obtenu, et il y a aussi ce côté trop féministe du « je n’ai pas besoin d’un homme ». On parle d’égalité homme / femme, pas de combat et le personnage concerné l’incarnait totalement. Avec le côté nouveau de cette relation, c’était aussi abrupte. Mais pourquoi pas. Comme je n’ai pas forcément pu me glisser dans les baskets d’Angre, je n’ai sûrement pas su appréhender tout cela.



Une histoire qui a su ravir pas mal de lecteurs vu les chroniques que j’ai pu lire mais qui malheureusement n’a pas fait écho avec moi. Dommage.



Un tout petit aparté sur Autun, ma ville natale, qui est le lieu de quasiment toute l’intrigue. Une joie de la voir mise en avant, mais une déception ensuite car ce n’est au final qu’un nom utilisé… Les Autunois (et pas Autunéens) me comprendront certainement.
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Noir

Je remercie énormément les éditions Noir d'absinthe pour l'envoi, en service presse, de leur recueil de nouvelles : Noir.

13 auteurs nous invitent dans leur noirceur, au cœur de leurs mondes imaginaires, sombres reflets de notre univers...

L’humain s’y dévoile sous son jour le plus sordide, pour notre plus cruel plaisir de lecteurs :)

Le résumé de ce recueil me tentait surtout qu'on trouve ici une romancière que j'apprécie tout particulièrement : Louise Le Bars. C'est d'ailleurs elle qui ouvre le bal avec Intime Projection – Scène d'Ouverture un court texte qui m'a captivé. J'aime son écriture, sa façon de décrire les choses et je suis ravie que ce soit elle qui ai commencé ce recueil.

Vient ensuite Cancer Urbain de Morgane Stankiewiez, un texte tout aussi bien écrit et captivant.

J'ai ensuite pris plaisir à découvrir Souvenirs fugitifs de Sarah Buschmann. C'est une excellente nouvelle, le personnage principal est touchant. Et ce fût une belle claque ! J'avais découvert cette autrice avec l'Absinthe, nouvelle présente dans le recueil La folie et l'absinthe ; cela m'a fait très plaisir de la retrouver car je trouve qu'elle a une plume très parlante.

Nous trouvons aussi : Le sang du Cénacle de KeoT ainsi que Pourri de Stéphane Miller. Là encore, des textes forts qui ne laissent pas indifférents. Petite préférence pour Pourri, je dois avouer que j'ai un peu moins apprécié Le sang du Cénacle, mais ceci est très personnel :) Si vous le lisez, vous penserez peut-être différemment.

J'ai beaucoup aimé Licorne de Sarah Delysl. Elle revisite le mythe de la licorne d'une façon très originale, j'ai trouvé ma lecture dépaysante, captivante et j'ai là encore passé un bon moment, très fort car … c'est noir... comme le titre de l'ouvrage l'indique ;)

On trouve aussi Mort de Cyril Fallavollita ; Smoke Gets In Your Eyes d'Alexandra Fiordelli ou encore Bouches (in)utiles de Patrice Quélard. Ce sont des textes pertinents, bien écrits, qui décrivent bien la noirceur de ce monde...

Difficile d'en dire plus, je ne veux pas vous lasser en faisant une chronique hyper longue, et puis nous avons ici des nouvelles. Donc des textes courts, il serait dommage de trop en dévoiler.

Niveau noirceur, Wilfried Renaut n'est pas en reste avec La nuagerie . Je dirais même qu'il excelle dans le genre ! Tout comme Michelle Labeeu avec Un, deux, trois. Je ne risque pas d'oublier ce dernier texte de sitôt.

J'ai un peu moins accroché avec Du jambon pour les cochons de Jordi Vila Cornellas. Par contre, j'ai beaucoup aimé Sur le seuil de Mathilde Chau.

Et pour clore ce recueil noir.. c'est noir ;) je demande... Louise Le Bars avec Intime Projection – Scène de finale pour un final à la hauteur de l'ouvrage :)

Noir est un recueil de nouvelles que je vous recommande sans aucune hésitation.

Il est bien écrit, aucun texte n'est en dessous de l'autre. Après, tout dépend de la sensibilité de chacun, certains vont plairont plus que d'autres. Cela a été mon cas mais aucun auteur ne m'a déçu. J'ai été touché par l'univers de chacun, leur façon de voir les choses et je suis vraiment ravie de ma découverte. De toute façon, il est rare que je sois déçu par les publications de cette maison d'édition, et je les relirais sans aucune hésitation.

Ma note : 4,5 étoiles.
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Noir

Voilà une anthologie de très bonne facture autour du "NOIR"... la mort, les meurtres, les trahisons, les perversions, les oppressions... voilà ce qui suppure de cet ensemble de textes.



On va de l'hyper-réalisme au dark medfan. Je ne vais pas détailler chaque nouvelle. Ce serait manquer de respect à des auteurs/autrices qui se verraient attribuer une moins bonne note, alors que leur contribution vient à point nommé pour équilibrer le recueil. D'ailleurs, je trouve le tome bien construit. Les nouvelles se suivent et participent chacune à leur tour au thème noir.



Etonnamment, les deux nouvelles des dark medfan (de KeoT et de Jordi Vila Cornellas) m'ont particuilèrement plu. Elles sont bien construites et m'ont diverti, chacune dans leur propre genre.



Quelques nouvelles traitent des implants et de la cybersociété. Ce sont sans doute celles qui m'ont le moins intéressé. Le domaine évolue tellement vite que ces nouvelles vont vite receler des invohérences et des anachronismes.



Par contre, je tire mon chapeau à la maison d'édition (et un grand merci, vu que j'ai reçu ce recueil lors d'une Masse Critique). Noir d'Absinthe produit un travail remarquable. En témoigne ce recueil en tant qu'objet. Couverture noire (comme le Black album de Metallica...), sur laquelle se lit NOIR en gris légèrement plus clair, écrit dans une police sympa. Tranche du livre noire. Petite bordure. Un papier un peu épais, presque rugueux, comme le thème du recueil. Et la qualité de la couverture... touchons-en un mot. Dans pas mal de BD, les fonds noirs attirent les marques de doigt, impossibles à nettoyer, et qui laissent des traces peu amènes. Ici, pas de cela sur la couverture, qui est nickel au bout de plusieurs semaines de lecture, nette comme au premier jour.



Franchement, si je me lance un jour à compiler mes nouvelles et que je me décide à terminer mes romans... je m'adresserai à Noir d'Absinthe. Ils me refuseront, bien sûr, mais je ne vois pas d'autre éditeur qui semble se soucier adéquatement des auteurs.
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Fleur de cendres

Une fois n'est pas coutume, voici une histoire de fantasy qui tient en un seul tome et français ! Pas banal. de plus, nous allons avoir un personnage principal qui est une femme déterminée.

Nous sommes dans un univers relativement "classique". Ici, les femmes peuvent manipuler la magie. D'un côté les kercides qui sont plutôt des guérisseuses et de l'autre les sorcières qui pratiquent la claire-magie afin d'enchanter les armes des hommes partant au combat affronter... des démons !

Angre est issue de la noblesse et se passionne pour la magie. Un jour, un grave accident la laisse défigurée par d'horribles brûlures. Désormais, elle se cache derrière un masque, mais n'a rien perdu de son mordant. Si son promis a rompu les fiançailles, elle ne se laisse pas abattre. Suivant les conseils de feu sa marraine, elle part pour une province reculée pour se mettre au service d'une baronne.

Là bas, elle découvrira que non seulement son univers étaient restreint mais également qu'elle devra sortir de son cocon. Elle apprendra la magie oui, mais également à se battre tout en dissimulant aux hommes ses actions. Elle apprendra à se défaire petit à petit de ses préjugés et de ses habitudes d'aristocrates gâtée.

Jusqu'à ce qu'on tente à nouveau de la tuer...



Si la première partie est un peu lente, elle va servir à la mise en place de l'univers et surtout à la présentation d'Angre. Si on va assez peu connaître la jeune héritière dans sa cage dorée, on va voir la période où son univers bascule et où ses certitudes vacillent. On découvrent la vie de suivante avec elle et cela nous offre l'opportunité de comprendre un peu mieux la magie qui régit ce monde et son organisation : les hommes au combat et les sorcières pour ensorceler les lames. On découvre les démons ainsi que tout une galerie de personnages : de son ami d'enfance à sa compagne de dortoir, Angre est entourée par bon nombre de personnages, pas toujours bienveillants. En particulier quand on plonge dans la bibliothèque où il semble se dissimuler de nombreux mystères.



Une fois qu'Angre est pleinement investie dans sa nouvelle vie, l'autrice plonge dans son intrigue et commence à mettre en place son intrigue de manière un peu plus marquée. Les questions se multiplient et les choses s'accélèrent : meurtres et tentatives de meurtres, manipulations, Angre semble être au centre d'une toile plus vaste qu'elle ne le pensait. Elle croyait n'être qu'un joli visage que son père voulait monnayer pour asseoir son pouvoir, mais il semble qu'elle soit plus que cela.

Petit à petit, on découvre que le royaume a bien des secrets à cacher. Angre va découvrir un livre qui va remettre en cause tout ce qu'elle savait de la magie, mais qui va également lui permettre d'en apprendre plus sur elle-même et son histoire.

L'autrice va ainsi en profiter pour développer un peu l'histoire de son monde et le système de magie à l'oeuvre dans cet univers. C'était amusant que ce ne soit pas en début ou en prologue mais aussi tardivement dans le récit. Toutefois, cela s'intègre bien dans l'intrigue et le lecteur n'est pas sorti de sa lecture par ces passages.



La dernière partie est plus précipitée. C'est l'inconvénient d'un roman one-shot, il faut terminer ! L'idée de fin est excellente à mon sens. Mais pour parvenir à tout faire rentrer, l'autrice a du drastiquement accélérer la vitesse de son récit et on a des coupes brutales. On va sauter plusieurs moments pour n'avoir que des flashs.

Certes, cela permet au lecteur de pleinement comprendre ce qu'il se passe. On ne "rate" rien et l'autrice le gère plutôt bien. Toutefois, je dois avouer que ça m'a un peu... déstabilisée ? déçue ? d'aller aussi vite.

On a pris tant de temps au début pour découvrir Angre et sa personnalité, que terminer aussi vite m'a clairement décontenancée.



Pourtant, je le répète, la fin est bien trouvée et bien maîtrisée par l'autrice. On ne sombre ni dans la mièvrerie ni dans l'écueil d'une fin insatisfaisante qui appellerait à plus de chapitres (voir un livre en plus) pour vraiment terminer.

Là, c'est clairement fini, et Angre restera fidèle à elle-même jusqu'au bout. J'ai aimé ne pas rester sur une fin convenue pour la jeune fille et cette petite inversion des rôles.



Au final je dirai que ce fut une lecture vraiment plaisante et qui mérite qu'on s'y arrête. C'est de l'intrigue, du mystère, de la magie, mais attention, pas de la romance. Ici c'est Angre l'héroïne et pas une quelconque relation qu'elle pourrait nouer (ou pas ?).

Laissez vous tenter !
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Noir

Vous appréciez les histoires un peu (beaucoup) sombres ? Les intrigues qui vous retournent la tête ? et les univers angoissants ? Alors le recueil de nouvelles Noir chez Noir asbinthe est fait pour vous ! Il se compose de treize nouvelles écrites par : Louise Le Bars, Morgane Stankiewiez, Sarah Buschmann, KeoT, Stéphane Miller, Sarah Delysle, Cyril Fallavolita, Alexandra Fiordelli, Patrice Quélard, Wielfried Renaut, Michelle Labeeu, Jordi Vila Cornellas et Mathilde Chau.



Pour ma part, j’ai eu un petit coup de cœur de pour cette anthologie. Les nouvelles et moi, ça passe et ou casse… Souvent, j’ai le sentiment d’inachevé en les lisant. Ici, pas de tout ! J’ai savouré chacune d’entre-elles même si certaines m’ont davantage plu que d’autres. Toutes sont très sombres, parfois sanglantes, dérangeantes, et toutes sont superbement menées, souvent surprenantes.



Attention, il faut parfois avoir le cœur bien accroché ! Une scène en particulier m’a bien fait grimacer…



Le recueil mixte les genres pour mon grand plaisir. Si la ligne directrice reste l’enquête policière/le thriller, les auteurs de ce recueil nous proposent des histoires dans des genres variés : contemporain, fantasy, fantastique ou encore science-fiction. Leur style d’écriture est toujours recherché, agréable à lire. De très belles plumes !



Les histoires offrent également beaucoup de variété dans leur univers, leurs personnages, leurs thématiques. Le thème du noir est exploité sous toutes ses formes. On ne se lasse pas du tout !



Mais très clairement le gros point fort pour moi de ce recueil est la manière dont les auteurs ont mené leur histoire. Certaines nouvelles vous retourneront la tête. Toutes ou presque font l’objet de retournements de situation étonnants. J’ai été surprise, manipulée et happée par ces intrigues ! Cela donne envie de lire d’autres histoires de ces auteurs.



Les personnages sont très bien développés dans ces écrits pourtant très courts. Ils sont consistants, complexes, réalistes. Les auteurs réussissent à merveilles à nous transporter auprès d’eux et dans leur tête.

Les nouvelles



De brefs retours sur chaque nouvelles :

[...]
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Fleur de cendres

J’ai reçu “Fleur de cendres” dans le cadre d’une collaboration non rémunérée avec @gulfstream Editeur. Merci encore Louise pour ce bel envoi. La couverture florale du livre de Sarah Delysle est signée @celi_arts !



Dans cet univers de fantasy médiévale à destination des quinze ans et plus, nous croisons le chemin d’Angre de Belmont. J’ai vraiment beaucoup aimé suivre la quête de liberté de cette jeune fille qui apprend dans la douleur à assumer sa différence.



Ce roman avait tout pour me plaire : des mystères, de la magie, des démons, des complots à gogo… Il bouscule les codes de la beauté féminine, il met en scène de manière puissante, la solidarité entre femmes. Les bases d’une relation amoureuse saine sont posées mais je regrette que le résumé en dise autant sur le déroulement de l’histoire et que ce livre de la collection Electrogène, n'appartienne pas à une série. Il aurait pu faire l’objet d’un second tome au lieu d’être un one-shot.



L’accélération du récit n’a pas gâché le plaisir de lecture ressenti jusque-là ! Je n’aime pas trop les fins ouvertes, elles ont toutes tendance à me frustrer. Pour autant, ce texte qui raconte la vie des femmes sur plusieurs générations m’a apporté la dose d’énergie et les bonnes ondes dont j’ai besoin en ce moment.

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Noir

NOIR de Noir d'Absinthe anthologie dirigée par Emilie Chevalier Moreux (aka ACM) pour une plongée dans le roman noir et dans les horreurs de l’homme. Il faut dire que je l’attendais avec une impatience non maîtrisée ce petit bébé. Pour parler un peu de ma vie, j’avais vu passer l’appel à texte qui donnait grandement envie mais qui soulevait aussi et surtout une belle question : qu’est-ce que le roman noir ? Au détour de 13 nouvelles, on appréhende toutes les facettes de ce genre si particulier, aussi fascinant que provocateur ! Le roman, en lui-même, est de toute beauté. Noir d’absinthe nous habitue à des merveilles et ne déroge pas à la règle. Vous n’arrivez pas à lire le titre sur la photo ? C’est normal, moi non plus. Il faut dire que du noir sur du noir, c’est loin d’être évident ! Un beau mat et une belle présence dans l’étagère, où ses pages n’ont pas fini de nous inviter entre leurs lignes. J’aime beaucoup les anthologies, qui permettent de s’offrir une lecture chaque soir en pénétrant dans un nouvel univers. J’ai donc largement pris mon temps avec ce petit bébé, me délectant à chaque fois des horreurs qui pouvaient s’y cacher. Prêt à me suivre ? C’est parti !





« Intime Projection » de Louise le Bars : retrouver la plume de Louise, avec tout le bonheur que ça sous entends, fut un véritable plaisir. Je pense vraiment être passée à côté de beaucoup de subtilité du texte mais j’ai été happée par les personnages et par ce cinéma, si emblématique de l’époque du noir. Est-ce que vous aussi vous avez craqué et lu le début et la fin avant de lire le reste ?





« Cancer Urban » de Morgane Stankiewiez : nul besoin de m’épancher de la sorte sur une nouvelle que j’avais déjà lu. L’humour de Morgane ajouté à cet archétype de personnage qu’elle maîtrise si bien rends le tout réellement plaisant. J’ai toujours autant adoré la fameuse phrase sur le défaut un brin nazi, qui, même si je m’y attendait, m’a encore fait rire. Aurais-je vu une légère bouffée de Kult là dedans ? Non.... pas toujours quand même Morgane ?



« Souvenirs Fugitifs » de Sarah Buschmann : J'ai été tellement touchée par le personnage principal. Partir dans les maisons de retraite, avec tout ce que ça sous entends fut vraiment intense. On retrouve bien le métier de Sarah, si fidèle à une psychologie parfaitement interprétée. J'ai eu réellement de la peine pour le héro et, à travers lui, toutes les personnes âgées dans le même état. Puis la fin... mais la fin quoi ! Tout ce que j'aime dans une nouvelle, avec une fin plus que touchante et surtout dont on se rappelle !





« Le sang du Cénacle » de KeoT. Bon, j'ai déjà bien assez faite ma fangirl auprès de l'auteur mais je suis tombée amoureuse de sa plume à l'histoire parfaitement menée et de l'intrigue réellement prenante. J'adore la fantasy et là, plus que tout, j'avais réellement l'impression de retrouver dans un jeu vidéo, dans une quête très obscure de Skyrim ou dans certaine quêtes de l'extension Blood and Wine de The Witcher. Mention toute particulière à la goule, best personnage ever. KeoT est clairement un auteur à suivre et j'ai hâte qu'il sorte d'autre petit chef d'oeuvre ;)





« Pourri » de Stephane Miller. En tant que propriétaire de rat, j'ai désapprouvé ! Et j'en dirais pas plus pour pas vous spoiler mais je me suis retrouvée à insulter l'anthologie comme une idiote à trois heures du matin. Une réaction comme ça, ça ne peut prouver qu'une chose : le texte est génial, réaliste et les personnages tellement pourris. J'ai même lâché un NIARK à la fin, tellement j'étais contente de la manière dont ça se termine.





« Licorne » de Sarah Delysl : malheureusement, si j'ai trouvé la plume superbe, je n'ai vraiment pas compris du tout le texte. C'est noir, c'est agréable mais pas de petits frissons de mon côté.





« Mort » de Cyril Fallavollita : Un personnage non nommé, une fliquette désabusée et une offre des plus incongrus. Ce texte m'a réellement surprise et je l'ai trouvé très cynique mais très parlant. Le monde dans lequel on vit en sort, cinglant. Et la chute de fin m'a fait de la peine pour l'héroïne. Une fin très douce amère, ce qui n'était pas pour me déplaire tant j'adore ça.





« Smoke Gets In Your Eyes » d'Alexandra Fiordelli : Le seul texte qui m'a vraiment laissé sur ma faim. J'étais ultra impliquée, je tournais chaque page fébrilement. J'ai sursauté avec le personnage principal et clairement j'ai même retrouvé la goutte de frisson éprouvée plus jeune en lisant un roman dont je ne me souviendrais jamais du nom. Mais je n'ai pas compris la fin, et j'en étais vraiment désolée. Pour le coup, je pense que ça se joue à peu de chose et qu'il plaira grandement à d'autre. Je n'ai juste pas réussi à vraiment comprendre.





« Bouche (in)utiles » de Patrice Quélard : Ce texte fut difficile au début pour moi. Je ne comprenais pas le vocabulaire et j'étais largée. L'univers me parlait, avec une touche de mad max rigolote (dis-je alors que je n'ai jamais vu un seul film) mais j'avais énormément de mal à me laisser happer par la plume. J'ai forcé un peu, car je sentais un énorme potentiel. Et lorsque l'histoire c'est terminé j'ai réellement lâché un : quoi, déjà ? La chute est extra et j'avais envie de tout brûler après. Une belle ode à la rébellion !





« La nuagerie » de Wilfried Renaut. Cette plongée dans le noir ne m'a clairement pas laissée indemne. J'ai adoré suivre les aventures d'un personnage aveugle, chose trop peu vu en littérature. L’ambiance nous transporte tout de suite. La plume m'a rappelé le bonheur que j'avais en lisant du Pierre Bottero plus jeune et c'est un véritable compliment tant j'aime cet auteur. L'héroïne est intéressante et le dénouement très doux amère. Quoi de mieux ?





« Un, Deux, Trois » de Michelle Labeeu : j'ai pleuré. Voilà, je n'aurais pas d'autre chose à dire. Je ne m'y attendais pas, j'ai été engloutie par le récit et j'ai pleuré très fort à la fin. C'est tragiquement beau et surtout tellement réaliste... L'histoire arrache le cœur, mais c'est si bon !





« Du jambon pour les cochons » de Jordi Vila Cornellas. Mention spéciale pour placer ce texte juste après Un, Deux, Trois. Parce qu'un peu de douceur fait vraiment vraiment du bien. J'ai ris en compagnie de ce merveilleux loser qu'est le héro et j'attendais vraiment de voir la suite pour découvrir quel nouveau malheur allait lui tomber sur la tête. J'ai toute fois une remarque : quand aurait nous une suite se passant dans cet univers beaucoup trop cool ! Je veux plus d'elfe, toujours plus d'elfe !





« Sur le seuil » de Mathilde Chau. Un texte qui donne envie de hurler, de se rebeller et d'en vouloir à la Terre entière. Ici, encore, on plonge dans le noir, le véritable Noir. Celui qui pue et effraye mais qui est pourtant si proche de ce que l'univers pourrait un jour devenir. J'ai adoré ce texte et j'avais un énorme sentiment de malaise à la lecture. Tout est très bien mené pour nous porter jusqu'à la chute, tant du personnage que la nôtre.





Enfin, vous l'aurez compris mais j'ai réellement adoré cette anthologie. Voir autant de très bon texte réuni tous ensemble est un vrai bonheur. Si certain texte m'ont moins plus que les autres, ils n'en restent pas moins véritablement bon et un énorme bravo à tous les auteurs pour porter de telles plumes. Maintenant, j'ai hâte de voir ce que nous réserve le nouvel appel à texte de Noir d'Absinthe et quelles horribles monstresses ils vont nous sortir du placard:)
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Noir

Noir est une anthologie qui porte très bien son nom. On enchaîne les histoires toutes plus sombres que les autres dans des atmosphères pesantes et parfois stressantes. Je suis vraiment admirative face à la diversité des styles et des talents. Bien sûr, il y a des nouvelles qui nous touchent plus que les autres, mais j’ai vraiment trouvé une anthologie de qualité.



Chaque texte nous surprend à sa manière et les fins sont juste grandioses. J’ai toujours admiré les personnes capables d’écrire des textes aussi courts tout en arrivant à nous surprendre. Parce qu’il faut poser une ambiance, décrire des passages, tout cela dans un laps de temps très court et proposer une fin surprenante, ce n’est vraiment pas quelque chose d’évident. Et dans cette anthologie, chaque texte y arrive. Il y a une ambiance particulière, des enjeux spécifiques, parfois même des personnages qui nous touchent et qu’on cherche à comprendre.



Il y a vraiment des passages et des fins où on se sent comme trahis. Pas dans le mauvais sens, mais plutôt pour dire “wouah, l’auteur / l’autrice a réussi à nous faire croire ça, mais en fait c’est génial !” C’est toujours difficile pour moi de parler d’une anthologie, il y a tellement de diversités et j’espère vraiment réussir à vous faire comprendre combien j’ai apprécié découvrir celle-ci.



Et le plus étonnant, c’est qu’en plus de nous surprendre, certains arrivent à nous parler de sujets importants et très actuels. Bien sûr, ils ne s’inscrivent pas tous dans une réalité, mais ceux qui le font dégagent un sentiment comme quoi cela pourrait être possible. Et ça c’est beau. Il n’y a rien de forcé, rien de trop. C’est parfaitement rythmé et vraiment très équilibré.



Vous savez que je suis une âme sensible, une trouillarde et une petite nature, et pourtant, j’ai dévoré cette anthologie. Pourquoi ? Parce que malgré son côté très sombre, il y avait une vraie beauté dans les styles des auteurs et pour certains, une petite touche de poésie très appréciable. Avec des mots bien tournés et des idées originales, chaque auteur a réussi à me conquérir.



C’est le premier ouvrage que je lis de chez Noir d’Absinthe, j’ai toujours voulu découvrir ce qu’ils proposaient, surtout après leur campagne Ulule (tellement hâte de lire le roman qui va sortir). Et maintenant que c’est chose faite, je ne suis pas déçue. Et j’ai hâte d’en lire d’autres ! J’ai vraiment adoré la façon dont ils travaillent et la manière dont ils gèrent leur maison d’édition. C’est, pour moi, un véritable modèle dans le milieu. Alors si en plus tous leurs textes sont fabuleux, je ne peux qu’applaudir.
Lien : https://loudesbois.fr/2020/0..
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Fleur de cendres

Un nouveau one-shot qui place les femmes au centre de son intrigue !



Après avoir été défigurée par le feu, Angre est répudiée et déshéritée. Sa seule issue est d'intégrer les suivantes d'une duchesse inconnue et mystérieuse... Mais lorsqu'elle arrive dans la demeure de l'étrange maitresse de maison, elle ne s'attends pas à rentrer dans les rangs d'une armée de guerrières pratiquant la magie et se battant en secret contre les démons...



Le résumé de ce titre m'avait intriguée : une héroïne noble mais dont l'apparence la dessert là où elle devrait pouvoir être un atout, qui découvre un monde violent et pourtant plein de liberté, travaillant sur la personne qu'elle est et celle qu'elle souhaite devenir... Et j'ai lu ce récit avec plaisir. Toute ce lore autour de cette magie exclusivement féminine mais codifiée, ces intrigues politiques et le personnage d'Angre qui sort du schéma classique de "la jeune fille qui est belle mais ne le sait pas" était intéressant et très agréable.



Cependant même si j'ai apprécié mon moment de lecture, je n'ai pas réussi a réellement m'attacher aux personnages... et je n'ai d'ailleurs pas vraiment compris la romance qui s'installe soudainement entre les protagonistes concernés. Je n'ai pas trouvé ce développement très utile, hormis pour le fait de mettre en avant que l'apparence peut être trompeuse et qu'elle n'a pas réellement de rapport avec les liens puissants que l'on peut tisser avec les autres... Chose qui, de mon avis, était plus intéressante à découvrir au sein de la sororité qui unie les femmes de cette histoire.



Bref, une bonne lecture mais qui ne m'a pas autant marqué que ce que j'espérais... qui véhicule par contre des messages forts et importants ! ^^
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Fleur de cendres

Ebook reçu en service presse grâce à @netgalleyfrance. Merci à @gulfstreamediteur !



J’avais déjà été attirée par ce roman lors de l’annonce de sa sortie et @lo_lit_sew m’a confirmé qu’il fallait que je le lise ! Donc j’étais trop contente de le recevoir en SP numérique. Je peux déjà vous dire que c’est passé pas très loin du coup de coeur et que c’est le genre de roman que j’achèterai rien que pour l’avoir dans ma bibliothèque !



J’ai été conquise dès le 1er chapitre. On entre directement dans l’univers et on sait qu’on ne va pas se retrouver dans le monde des bisounours ! L’histoire est très prenante. Il y a beaucoup de mystères qu’on découvre au fur et à mesure et parfois certaines réponses apportent de nouvelles questions. À chaque fois, on a envie de continuer à lire pour en savoir plus. Et puis, on veut savoir si Angre réussira à échapper à son père qui ne la voit que comme un objet à marier pour lui apporter plus de pouvoir et d’argent.



C’est donc un roman très féministe. On ne s’en rend peut-être pas compte au premier abord. Puis il y a quelques petits éléments par ci par là qui font grincer des dents ou des réflexions de certains personnages qui nous font dire “oui t’as tout compris, ouvre ton esprit et libère-toi”. D’ailleurs, Angre évolue énormément entre le début et la fin du roman. J’ai adoré passer du temps à ses côtés alors qu’au début je la trouvait trop naïve et un peu cruche même si elle n’était pas dénuée d’intelligence.



On ne parle pas que de féminisme dans cette histoire mais je vous laisse découvrir par vous-mêmes tous les secrets que cache cette chouette histoire. Et franchement, je ne m’attendais pas cela comme histoire et c’est aussi cela qui m’a permis d’être totalement prise dedans du début à la fin.



Seul petit bémol pour moi, c’est que la dernière partie est beaucoup trop rapide. On a des sauts dans le temps et des passages qui sont importants et vont influencer l’histoire de tout le pays et donc de nos personnages sont survolés. C’est dommage, j’aurai voulu qu’on prenne plus le temps là-dessus. Et c’est un one-shot donc l’histoire s’arrête mais il y aurait de quoi faire une suite et je ne serais pas du tout contre !
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De rage et de feu, tome 1

J'ai passé un agréable moment avec cette lecture.



L’univers, à la frontière entre science fiction (voir dystopie) et fantasy, est intéressant à découvrir. Le mix des deux styles rend l’ensemble assez original, même si la trame reste classique. On a donc droit, ici, à des sortes de mutants-zombies-qui-mordent-mais-qui-contaminent-pas qui côtoient joyeusement (ou pas) les humains survivants installés dans une société pour le moins médiévale (avec force de chevaliers, de forteresses, et de machisme). Tout ça se passe sur Terre, bien après que celle-ci ait été dévastée par une guerre mondiale qui a pratiquement éradiqué tout le monde (et qui a engendré les-dits mutants-zombies, mais aussi les chevaux-dragons).



On suit, Sérène, une jeune fille qui lutte contre le système patriarcale de la société (où les femmes sont considérées comme du crottin de cheval, ou même pas considérée du tout, en fait). C’est donc un personnage fort, qui n’aura de cesse d’atteindre ses objectifs. Elle est obstinée et têtue, c’est une héroïne tenace et courageuse. Ceci-dit elle m’a un peu couru sur le haricot à certains moments, je l’ai trouvé parfois trop dans l’excès (un peu lunatique, bornée, condescendante voire méprisante), et pas très ouverte d’esprit.



Le récit est bien mené. Les éléments se tiennent et l’ensemble est cohérent. Cependant, certains tournants de l’histoire m’ont parue un peu rapides et un peu faciles. Parlons, par exemple, des insurgés, les Mazuréens (ceux qui se rebellent contre le gouvernement en place). On n’a que très peu d’information sur eux. Juste qu’ils sont méchants et que c’est des traîtres. Mais à aucun moment, on pose des questions sur eux : quel est leur but ? Pourquoi ils font ça ? Où sont-ils ? Qui sont-ils ? … Non. ça m’a presque paru un peu bizarre. Genre y’a baleine sous caillou. Je ne sais pas s’il y aura une suite, mais si c’est le cas, j’attends que ce point là soit plus développé.



Pour finir, le style de l’auteur est très agréable à lire, le vocabulaire est riche, les phrases sont recherchées. Le roman est très rythmé et on ne s’ennuie pas.



En somme, un bon premier roman où la fantasy côtoie la science-fiction, avec une héroïne forte et badass, et surtout des poney-dragons trop choupinous !


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Fleur de cendres

Fleur de cendres est un one-shot de fantasy young adult qui prend place en Arcanie, un univers d’inspiration médiévale où diverses formes de magies et démons sont présents. Angre est une jeune femme issue de la noblesse, son chemin était tout tracé jusqu’à ce terrible accident qui l’a défigurée et a bouleversé sa vie. Ses fiançailles sont annulées par son père. Elle suit alors les conseils de sa marraine et se met au service d’une marquise, loin des regards et des racontars de la cour. Mais la marquise a un grand secret, celui de former ses suivantes afin d’alimenter son armée secrète qui assure la protection des zones les plus éloignées du pays.



Au début du roman, Angre n’est pas forcément des plus attachantes, elle est souvent immature et têtue, elle pense savoir et mériter mieux que les autres. Mais c’est parce qu’elle a reçu une éducation de noble en tant que fille de duc. Sa rencontre avec un tout nouveau mode de vie et avec des femmes issues d’autres classes sociales va lui permettre d’apprendre, de changer sa manière de faire et de penser. Angre évolue énormément au fil des chapitres et elle a un beau parcours. Je me suis de plus en plus attachée à cette jeune femme ambitieuse, authentique et animée par une soif de liberté et de connaissance. Angre a tout à apprendre du monde mais elle apporte elle aussi sa propre pierre à l’édifice grâce à ses connaissances en magie, son érudition et son amour des livres.



Le roman met en scène de nombreux personnages féminins forts qui se soutiennent mutuellement (malgré quelques moments de jalousie vis-à-vis d’Angre à son arrivée) et cherchent à sortir du carcan patriarcal et hiérarchique de la société. De belles amitiés se lient entre les suivantes de la marquise qui s’entraînent et se fréquentent au quotidien. Les femmes sont également mises à l’honneur par le biais de la magie, qu’elles sont les seules à pouvoir utiliser dans cet univers, mais elles sont du coup très surveillées voire mal vues pour leurs pouvoirs. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé ce principe de duo sororal guerrière-sorcière pour combattre les démons.



La question de l’apparence est une des thématiques centrales de Fleur de cendres. Angre cache honteusement sous un masque son visage brûlé lors d’une tentative d’assassinat à son encontre. Elle devient inutile à son père à partir du moment où sa beauté s’envole. L’autrice met en avant l’importance d’assumer sa différence et d’accepter celles des autres mais aussi l’importance de voir la personne au-delà de son apparence et de son visage. Le message est peut-être un peu simple, parfois redondant, mais on voit peu des personnages principaux "laids" ou aux caractéristiques physiques éloignées des canons de beauté. En ce sens, Fleur de cendres s’éloigne des schémas assez classiques qu’on a l’habitude de voir (en fantasy young adult notamment)



La dernière partie est un peu rapide, les évènements s’enchaînent vite dans la narration sans qu’on ait bien le temps de les apprécier à leur juste mesure mais la fin m’a beaucoup plu, je l’ai trouvé très satisfaisante, loin d’être convenue. J’aurais apprécié voir plus de combats et de séances d’entrainements d’Angre et des suivantes de la marquise. J’aurais bien aimé aussi apprendre à connaître un peu plus certaines autres suivantes qui pour certains sont plus effacées.



Fleur de cendres fut donc une super lecture prenante et touchante, pleine de rebondissements, de complots politiques et de secrets, que j’ai adoré et dévoré. Les dimensions féministe et sororal de cette histoire rythmée m’ont particulièrement plu et j’ai suivi avec énormément de plaisir Angre dans ses péripéties et son parcours initiatique semé d'embuches. Je vais assurément suivre de près les prochains titres de l’autrice !
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Fleur de cendres

Un récit fantasy médiéval qui explose les préjugés. J'ai bien apprécié ce récit que j'ai trouvé très prenant. Les principaux thèmes abordés sont la sorcellerie et la sororité 🤗

🌟

Nous allons suivre Angre de Belmont, qui vit avec son père, un duc influent. Après avoir été défigurée par le feu, sa marraine est exécutée par son père et tous ses projets de mariage sont abandonnés. Elle porte un masque pour dissimuler son visage meurtri. Elle va suivre le conseil de sa marraine, qu'elle a eu avec elle dans ses dernières paroles, et va rentrer au service de la marquise, au château d'Autun, où elle va commencer un apprentissage de la magie plus poussé, ainsi que le combat et tout ce qu'il y a autour, à l'abri des regards, dans le secret.

🌟

J'ai énormément aimé l'univers qui est bien riche. Les personnages sont attachants, notamment Angre de Belmont, Hector, Elsire, Edelète, Fénelore, Jiveka, Ysphèle... Ils sont vraiment intrigants. Il y a de belles relations, de beaux sentiments et de beaux liens.

J'ai adoré l'ambiance du château, les mystères et les secrets de ce royaume, de cette magie. J'ai bien été transporté ! J'ai trouvé l'univers original, surtout concernant la magie, les failles et ce qu'elles renferment.

Voir l'évolution et les progrès que fait petit à petit Angre, dans sa nouvelle vie, dans son combat et dans son apprentissage, à été pour moi un très bon moment. Les lieux, le monde d'Arcanie, le château D'Autun, sa bibliothèque, le boudoir de la marquise, l'aventure, les failles, les lieux d'entrainement, la Ligère.

🌟

Ce récit ne manque pas d'actions et de rebondissements. J'ai même été triste vers la fin pour la perte de certains personnages.

🌟

Une belle fin, qui, nous fait sourire et nous fait aimer encore plus ce récit très touchant où de beaux sujets y sont traités avec subtilité 🤗
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Fleur de cendres

Avec son héroïne qui a subit un terrible traumatisme, l'esprit de sororité qui règne sur ce roman, un monde de fantasy peuplé de démons et la puissance des sorcières, j'ai été emportée par le récit.

💥 Angre est fille d'un duc et n'est qu'un pion pour son père qui veut la marier à un homme riche et puissant. Jusqu'au jour où elle est gravement brûlée. Mais Angre a des dons et veut devenir une sorcière, comme sa mère. Sur les conseils de sa marraine, elle se rend donc chez la marquise d'Autun, dans un royaume qui semble très tranquille, au premier abord

🌹 Le récit prend son temps, sans qu'il y ait de longueurs, pour nous faire découvrir la nouvelle vie d'Angre, qui va aller de surprises en surprises.

🌲 Il y a aussi un peu de romance mais j'avoue que je ne savais comment l'autrice allait développer les relations entre les personnages .

🌄 De belles amitiés vont d'ailleurs se créer, notamment entre les différentes sorcières, qui viennent d'horizons différents, ont des caractères bien tranchés et des facultés très variées . Ce sont avant tout des combattantes et Angre va devoir laisser derrière elle ses privilèges de jeune duchesse et apprendre à se battre.

👑 Son caractère déterminé, malgré ce qu'elle a subit, m'a énormément plu, ainsi que le fait qu'elle soit obligée de tout réapprendre. Et j'ai complétement partagé son amour des livres, qui lui apporteront bien des réponses .

⚔️ Au-delà de son apprentissage, nous allons aussi découvrir que ce monde cache de nombreux secrets inavouables qu'Angre va pourtant mettre à jour. Complots, trahisons et guerre vont se succéder.

📜 La fin arrive hélas très vite mais nous sommes dans du young adult, ce qui explique que certains événements vont en s'accélérant.

🛡️ Ce roman est un one shot mais on pourrait très bien retrouver Angre dans d'autres aventures maintenant qu'elle a vaincu ses peurs. En tout cas c'est une héroïne que j'ai adoré suivre dans sa nouvelle vie et dans ses aventures.
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Fleur de cendres

Cela fait deux semaines que je cherche la meilleure manière de présenter cette pépite, en vain. Je vais donc simplement laisser mon cœur parler, on verra bien ce que ça donnera.

La fantasy médiévale n’est pas mon genre de prédilection, non pas parce que je ne l’apprécie pas, mais parce que je n’ai jamais vraiment pris le temps d’en lire (à tort, bien sûr). Un vrai comble, alors que je suis fan de récits historiques !

Je ne savais pas trop dans quoi je m’engageais en lisant Fleur de Cendres, mais je savais pouvoir faire confiance aux recommandations de mon entourage (coucou Caro) et aux publications de Gulf Stream qui recèlent toujours de bonnes surprises. Au final, j’ai découvert un roman qui, tout en reprenant les codes d’une fantasy médiévale « classique », s’en émancipe voire les dépasse.

Premier point qui a tout de suite satisfait mon petit cœur d’historienne : la cohérence de l’univers et la fidélité des références au Bas Moyen Âge/début de la Renaissance (14e-16e grosso-modo). Si la magie est un point clé de l’histoire (et son système aussi fascinant que cohérent !), c’est surtout via leur quotidien que les personnages prennent vie. Quelques combats ou intrigues d’ordre politiques sont certes présents pour pimenter le récit, mais ne vous attendez pas à voir les protagonistes courir sans cesse à l’aventure ou résoudre héroïquement des crimes de cours. Au contraire, vous les verrez surtout tomber, suer, se blesser, rater, recommencer, continuer de mordre la poussière même si les résultats ne sont pas là. Attendez-vous à les voir abandonner, fuir parfois lâchement, mais aussi à revenir (à reculons…), se dépasser. Volontairement imparfaits, physiquement comme mentalement, et remplis de contradiction, ils n’en sont que plus réalistes et attachants. C’est sans doute cette nuance omniprésente qui fait toute l’originalité du livre.

Angre, l’héroïne, n’est pas exempte de cette règle. Si j’avais un peu de mal à l’apprécier au départ, j’ai adoré suivre son évolution au fil des pages. La voir, elle qui a toujours réussi, faire face à l’échec, réaliser les limites de ses capacités, mais aussi l’étendue de ses dons, apprendre à les développer, à se les approprier. Sa force de caractère et sa résilience m’a surprise, et j’ai été ravie de constater les efforts qu’elle réalise constamment pour dépasser ses préjugés sur autrui comme sur sa personne. Ce n’est que petit à petit que l’on saisit toute sa subtilité. Alors que je n’aurais jamais cru lâcher des larmes d’empathie pour elle en débutant ce livre, aujourd’hui, j’ai envie de le recommencer, juste pour elle, juste pour (re)voir ces signes glissés le long des pages. D’indépendante et solitaire, Angre se transforme au contact de son nouvel entourage sororal. Elle prend confiance envers les autres, envers leurs bons sentiments. Le récit est toutefois assez bien rythmé pour perturber régulièrement son développement, si bien qu’aucune naïveté exacerbée ne vient perturber la cohérence de son personnage.

Il en est de même pour l’ensemble du casting, très diversifié en matière d’âge, de statut social et de genre. Membre de la sororité d’Autun ou simple acteur secondaire, chacun et chacune a le droit à son moment d’éclat (ou de disgrâce, j’ai encore des comptes à régler avec certains grrrrr). Tous et toutes servent le récit à leur manière, ce qui est des plus satisfaisant. Les personnages masculins ne sont pas non plus laissés pour compte. Leurs caractères et leurs actions, décortiqués avec subtilité, forment un large éventail de masculinités tantôt profondes, violentes, toxiques, tantôt déconstruites ou en voie de déconstruction. Je pense par exemple à un personnage aro/ace qui, malgré ses efforts, garde les traces d’une éducation assez machiste, ou à un autre qui parvient momentanément à dépasser ses valeurs patriarcales profondément ancrées pour les réadopter peu après. Et puis, il y a Hetor, mon petit boulet préféré. Change pas, petit twink malewife, on t’adore comme tu es.
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Fleur de cendres

L'univers médiéval fantasy dans lequel se situe ce roman est riche et recèle beaucoup de potentiel. Le système de magie est recherché.

Si parfois Angre a pu me taper sur les nerfs, sa personnalité se justifie par l'environnement dans lequel elle a été élevée et elle effectue de vrais retour sur soi, contrairement à beaucoup (trop) d'héroïne de littérature ado et YA à mon goût. Cela la rend touchante dans ses maladresses.

La romance (apparemment inévitable dès lors que nous avons un protagoniste de sexe feminin...) ne prend pas toute la place, la relation est saine, et malgré quelques rebondissements il y a de la COMMUNICATION, et ça, ça fait du bien !

Au milieu des intrigues politiques et des tentatives d'assassinat, ce roman fait également réfléchir sur l'importance (ou pas) de l'apparence.

Je ne suis pas du genre à réclamer des suites quand un livre se suffit à lui-même, mais l'univers de Fleur de cendres a, je pense, encore beaucoup à nous offrir...
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Fleur de cendres

L'histoire se déroule dans un univers fantasy richement construit, offrant une lecture captivante et fluide. J'ai été immergé dès le début, bien que la conclusion m'ait semblé un peu hâtive. Nous suivons Angre, qui vit avec son père, un duc influent du royaume. Après avoir été défigurée par le feu, tous ses projets de mariage sont abandonnés. Elle se réfugie alors chez une marquise, où elle se lance dans un apprentissage intense de la magie et du combat, dissimulant son visage meurtri derrière un masque.



L'intrigue principale m'a captivé, notamment la vie au château, les progrès d'Angre dans ses apprentissages, ainsi que les liens qu'elle tisse avec les autres guerrières. Les révélations sur les secrets des royaumes ont maintenu mon intérêt jusqu'à la dernière page, c'est ce qui m'a incité à poursuivre ma lecture. Les rebondissements sont nombreux, les personnages sont confrontés à des épreuves (la mort d'un personnage ! Tellement bouleversante...) et le déroulement de l'intrigue est bien orchestré. J'ai particulièrement aimé les passages dans la bibliothèque, où Angre explore une magie mystérieuse et ses secrets. Peut-être aurais-je souhaité plus d'action, de scènes de combat, et une conclusion plus développée, mais dans l'ensemble, l'expérience de lecture était formidable.



J'ai été intrigué par le personnage d'Angre, son amour pour les livres, son désir d'apprendre la magie et son engagement à changer les choses. Ses amis, notamment les guerrières comme Jiveka et Ysphèle, m'ont profondément touché. La relation entre Angre et Launay est également très belle, leur amitié est forte et émouvante. Au début, j'ai eu du mal avec Hetor, qui paraissait froid et désagréable, mais au fil du roman, il se révèle être un personnage touchant et mystérieux.



En résumé, un captivant roman de fantasy médiévale, riche en rebondissements, avec des personnages attachants et une superbe couverture. J'ai apprécié cette fin ouverte qui laisse entrevoir la possibilité d'une suite se déroulant quelques années plus tard.
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Fleur de cendres

Oui oui, encore un coup de cœur chez cette maison d'édition. Décidément, tous les SP que je reçois d'eux sont de vraies pépites ! À chaque fois, comme ça a été le cas pour ce livre, il y a cette petite touche particulière qui fait que le livre a été un coup de cœur, qui m'a transporté du début à la fin de ma lecture.



On suit l'histoire de Angre, une jeune fille noble et qui, suite à une tentative d'assassinat, est défigurée par les flammes. Sans sa beauté, elle est rejetée par son fiancé et par son père. Elle devient ensuite suivante d'une mystérieuse marquise qui se révèle en fait former une armée de femmes sorcières...



Féministe et plein d'action, ce roman avait tout pour me plaire, et je n'ai pas été déçue ! Dans un monde fantasy très chouette bien que pas très développé, où les démons menacent la population, la femmes sont contrôlées par leurs maris, leurs pères... bref, comme elles l'étaient autrefois.

Angre rêve de liberté, mais malgré tout on suit son évolution de pensée, car elle a toujours vécu dans une famille noble et a donc été élevée comme telle. Quand elle rejoint la marquise, et découvre que les femmes portent des pantalons, se battent à l'épée et tirent à l'arc, elle est d'abord choquée et va évoluer au fur et à mesure. J'ai adoré cet aspect là ! On ne suit pas, comme dans beaucoup de livres, une fille qui est depuis toujours rebelle. Elle le devient au fur et à mesure de la lecture. (Même si elle a toujours été passionnée de magie et n'a pas très envie de se marier...). Elle apprend aussi à vivre avec son visage défiguré, elle qui avait toujours été très belle, et apprends à l'assumer.



J'ai donc adoré la protagoniste et son évolution, ainsi que ces femmes qui s'élèvent peu à peu au pouvoir. J'ai aussi adoré le personnage d'Hetor, qui m'a beaucoup touché !

Entre découvertes, actions, rebondissements et combats, ce livre m'a vraiment fait voyager ! Je ne peux que vous conseiller de vous plonger dedans à votre tour !

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Fleur de cendres

J'ai dévoré cette histoire. Complots, magie, quête, sororité, un brin de romance, tous les ingrédients sont là pour faire un GRAND roman de fantasy. Les personnages sont attachants, tout particulièrement Angre dont sa vision de soi-même se reconstruit au fil des pages. Cette thématique de la beauté, de la place de la femme (et des hommes) et l'originalité du traitement de la magie, font que je suis passée par toutes les émotions dans cet univers incroyablement construit. Une pépite à mettre dans toutes les mains.
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Noir

Le volume annonce la couleur : Noir. La couverture noire porte le titre Noir en lettres noires sur fond noir. A l'intérieur les pages sont entourées d'un liséré noir. Entre les treize histoires, s'intercalent des pages noires. L'édition est soignée, mais ... noire.

Sans me laisser impressionner, je me jette dans la lecture et attaque le préambule de Louise Le Bars. Son texte dès les premiers mots se veut cinématographique. Tous les éléments cliché du film noir sont réunis : une actrice voluptueuse et sensuelle, la pluie, un acteur qui évoque Bogart en plus athlétique, la musique du saxo rythmée par la contrebasse.

Cancer urbain, de Morgane Stankiewiez, reprend les motifs du genre : nuit sur la ville ( Boston ), flics trempés, flingue au poing. Les personnages sont glauques au possible. Ils évoluent dans un monde post war délabré. Trash à souhait, les 13 nouvelles rivalisent dans le genre. Parfois gothiques, elles s'inscrivent souvent dans la littérature d'anticipation. Mon top two : Bouches (in)utiles de Patrice Quélard pour sa langue qui pourrait évoquer San Antonio, et Du jambon pour les cochons de Jordi Vila Cornellas, pour son anti héros somme toute sympathique et l'atmosphère "Kaamelott" qui se dégage de son texte.

Noir, très noir, c'est comme cela que j'aime le chocolat. Pour ce qui concerne les nouvelles, je viens de réaliser que je les préfère noires, mais pas trop. Et pour apprécier le recueil d'Emilie Chevallier-Moreux, il faut aimer le noir à l'excès.
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