Michel Houellebecq: "Il fut un temps où j'allais à la messe. Plus maintenant, j'ai arrêté. Mais quand j'y allais, pendant au moins cinq minutes, je croyais en Dieu. Surtout parce qu'il y avait la communion des fidèles et que je suis très sensible à l'émotion collective. Tout le monde s'aime, c'est super. Puis on retourne dans la rue, et c'est fini. Il y a une descente, un peu comme avec l'héroïne. C'est pour cette raison que j'ai aimé mes séjours dans les monastères; on ne sortait jamais de cette ambiance de communion. Au fond des choses, je ne suis pas athée, mais authentiquement agnostique. Quand je regarde des émissions sur la cosmologie, je me dis que l'univers, quand même, ce n'est pas mal organisé. L'idée qu'il y a un plan derrière tout çà peut se défendre."
La tyrannie n'est que cela et pas d'avantage : une minorité imposant ses vues au plus grand nombre.
Il faut chercher les causes du réveil des peuples dans les fractures nées de la mondialisation.
Nous, quand on achète des télés et des journaux c'est pour éviter que le peuple dise non quand nous, nous voulons qu'il dise oui.
Le ciel est lourd, gris en ce moment pour les libertés qui sont régulièrement passées à tabac et repoussées.
Orwell nous avait prévenus : quand les mots ne veulent plus rien dire, voire pire, quand ils signifient le contraire de leur sens véritable, nous vivons à coup sûr dans un dispositif tyrannique d'un nouveau genre.
Les Etats-Unis n’ont pas débarqué pour rien en Normandie le 6 Juin 1944. Ils nous ont offert leur « culture » ; une contre-culture française est possible, elle est affaire de volonté.
La pensée ne peut vivre que dans la liberté.
On ne peut que constater, avec affliction, le nombre croissant de médias qui se complaisent dans l'exercice " religieux" de dire le bien et le mal, de professer l'idéologie dominante.
Toujours est-il qu'avec les nouvelles habitudes numériques, les médias n'organisent plus le "marché des idées", mais courent derrière. En ce sens, ils ont subi une double dépossession : d'abord, ils n'ont plus le monopole du verrouillage de l'accès à l'information, ensuite, ils n'ont plus le privilège de définir les sujets des débats à l'ordre du jour, les thèmes s'imposant à eux via la société civile.