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3.82/5 (sur 170 notes)

Nationalité : Mexique
Né(e) à : Mexico , 1983
Biographie :

Oscar de Muriel est chimiste, violoniste, traducteur et écrivain.

Il a obtenu son doctorat (Ph.D.) en chimie en Angleterre où il a travaillé également comme traducteur.

"Mort au couvent" ("Muerte en San Jerónimo", 2019), le premier volume de sa série de polars historiques mettant en scène sœur Juana Inés de la Cruz, est son premier livre publié en France.

il vit aujourd’hui entre le Mexique et le nord de l’Angleterre.

son site : http://www.oscardemuriel.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/odemuriel/
Twitter : https://twitter.com/OscardeMuriel

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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
- N’oublie pas que le noviciat dure un an ; cela te laisse le temps d’y penser. La réponse te surprendra peut-être. Parfois, pour être heureuse, il n’est pas nécessaire de posséder beaucoup plus que ce que ce que nous avons déjà.
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L'enfer. L'enfer. Il n'y avait pas d'autre mot pour décrire cet étalage de sang et de restes humains.
Le vent souffla avec plus de rage, éteignant les cierges un à un. Soudain on entendit des pas.
Lents et cadencés, claquant sur les dalles de pierre volcanique comme s'ils venaient de l'autel, du toit, des murs - de partout à la fois.
Alors, surgissant du sol comme s'ils provenaient de entrailles mêmes de la terre, un rugissement leur succéda, pareil à celui d'un porc qu'on égorge. Guttural, désespéré, de ceux qui vous poignardent les oreilles et vous tordent les tripes.
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Elle conduisit ses jeunes amies à l'endroit du couvent où les religieuses n'allaient jamais, même par erreur : la bibliothèque.
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- Je vous salue Marie pleine de grâce?
- Le Seigneur est avec vous, padre Nuñez.
- Dis-moi, mon petit, quand t'es-tu confessée pour la der...
- Comme si vous ne vous en souveniez pas.
- Insolente ! Perfide ! Blasphématrice !
- Oui. Vous n'avez qu'à l'ajouter à ma pénitence.
Alina eut bien quelques remords, mais elle ne pouvait s'en empêcher ; après les punitions de sœur Encarnacion, les sanctions des confesseurs lui semblaient puériles.
Le père Nuñez frappa contre la grille, faisant vibrer le confessionnal tout entier. Les religieuses qui attendaient dehors sursautèrent.
- Comme j'aurais aimé te voir la bague au doigt ! Un bon mari t'aurait appris à te taire à coups de gifles.
- Et vous, padre, à qui confessez-vous tous ces désirs pervers ?
- Assez ! Ici, c' est moi qui pose les questions.
Il s'éclaircit la voix et grommela :
- Quels sont tes péchés ?
- En plus de la perfidie et...
- Ne me provoque pas, Alina. Sept rosaires rien que pour tes fourberies.
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Elle contempla les religieuses, l'air grave.
- Quelque chose est corrompu... et nous le savons toutes.
Un silence sépulcral tomba sur le réfectoire. Cette fois, même Juana ne sut que dire.
Felipa posa les yeux sur Alina avec une expression à glacer le sang.
- Retiens bien ceci, niña. Même les âmes les plus dévotes renferment de la noirceur en leur sein.
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L'aconit tirait son nom le plus populaire, "tue-loup", d'une ancienne légende selon laquelle des paysans, lassés que les loups tuent leurs bêtes, avaient rempli le cadavre d'un agneau de cette plante.
Le lendemain matin, la meute entière avait été découverte morte autour du festin.
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— Ce n’est pas une question de religion mais de pouvoir, murmura sœur Gertrudis. C’est de la politique.

— Exactement, acquiesça sœur Juana. L’Espagne a besoin de l’or, du bois et des navires que l’on produit ici. La Couronne n’est toujours pas remise des désastres de la guerre de Quatre-Vingts Ans, et les mauvaises langues prétendent que la monarchie espagnole ne s’en remettra jamais totalement. Imaginez que, soudain, les colonies qu’il lui reste de ce côté du monde se soulèvent ?
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— De qui donc, alors ?
— De votre petit-fils.
— Demián ?
— Exact. Que vous avez envoyé à la capitale pour trouver une épouse.
Doña Marina se couvrit le visage de sa grosse main gantée.
— J’imagine déjà. Ivresse ? Jeux d’argent ? Bordels ?
Le père Nuñez ricana.
— Si seulement.
— Si seulement ?
— Disons qu’il est devenu l’ami intime de…
Il s’éclaircit la voix.
— … don Carlos Sigüenza y Góngora.
— Et qui est-ce encore, celui-là ?
Le père soupira.
— Vous êtes bien mal informée. C’est un autre scribouillard qui s’est attiré la sympathie des comtes de Galve. Ces derniers le paient pour pondre un pavé insipide d’aventures qui ne valent pas tripette.
— Encore un qui roule sur l’or ?
— Pensez-vous ! C’est un crève-la-faim. Il est aumônier dans un affreux hospice réservé aux… hum… vérolés.
— Vérolés ?
— Les personnes atteintes de la syphilis.
— Je sais ce que cela veut dire. Mais en quoi cela me concerne-t-il ? Soutire-t-il de l’argent à mon Demián ?
— Non, pire.
— Pire ! s’exclama doña Marina, qui ne pouvait rien concevoir de plus tragique que de perdre son argent.
Le père baissa d’un ton.
— Don Carlos jouit d’une certaine… réputation.
— Réputation ?
— Oui. Il appartenait à l’ordre de la Compagnie de Jésus, mais il en a été exclu il y a vingt ans. La raison de son renvoi n’a jamais été établie, cependant… Les mauvaises langues l’accusent de…
Il s’approcha de la grille pour marmonner le dernier mot. Au même instant, l’organiste plaqua un accord assourdissant.
— Je n’ai pas entendu, dit la comtesse.
Le père chuchota à nouveau, à peine plus fort, mais l’accord final se prolongeait.
— Je n’ai toujours pas enten…
— Sodomie !
Son cri exaspéré coïncida avec la pause solennelle entre deux cantiques, et le mot infâme se propagea jusqu’aux fidèles, aux mères et aux enfants."
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C’est alors que les cloches se mirent à sonner, arrachant Alina à ses rêveries. À point nommé, car l’apparition de la vieille sœur Quintina, avec sa peau fripée, son allure de revenante et son chat dans les bras, l’aurait épouvantée.
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Le cœur de Demetria battait à tout rompre. Des larmes s’accumulaient dans ses yeux, qu’elle ne parvenait pas à verser. Assise sur son lit, très droite, elle faisait face à la religieuse la plus lettrée des Amériques, et elle gardait la tête haute. Dans son regard humide brillait ce savoir ancestral qu’on avait quasiment coupé à la racine. Qui aurait pu dire si Demetria ne serait pas devenue aussi érudite que sœur Juana, si on lui avait permis de s’exprimer avec ses symboles au lieu de l’obliger à les brûler ?
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