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3.48/5 (sur 131 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Bruxelles , le 19/10/1973
Biographie :

Nathalie Skowronek est une écrivain belge née en 1973 qui vit à Bruxelles.

Elle collabore à différents projets éditoriaux et a notamment dirigé la collection La Plume & le Pinceau pour les éditions Complexe.

Son roman, "Karen et moi" raconte la fascination d'une femme pour l'écrivaine danoise Karen Blixen. Il a fait partie des sélections du Prix Rossel des Jeunes, Prix Première, Grand Prix des lectrices de Elle et Prix des lecteurs du Télégramme.

"Max, en apparence" a été finaliste du Prix Rossel.



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Présentation de l'EUPL,Prix Littéraire de l'Union Européenne, et interview de la lauréate belge 2020, Nathalie Skowronek, pour son roman "La carte des regrets", publié chez Grasset. Musique et sound design : Gampopa


Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
On dit, pour faire vite, que la troisième génération est celle qui déterre les secrets.
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A propos des ateliers chinois de la rue Popincourt (XIe arrondissement de Paris) où s’entassent des milliers de shmattès.

Nous n’en revenions pas d’observer cette même marchandise qui, chaque samedi, séduisait la plus branchée de notre clientèle. Elle la passait dans les cabines d’essayage, la découvrait à son goût, et ce chemin parcouru par une robe, un jean, une tunique, si communs dans les magasins de gros puis soudain, comme par magie, si attrayante dans l’espace soigné de nos boutiques, nous semblait chaque fois inattendu et fabuleux.

p. 167
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Je leur explique que j’aime beaucoup le principe des énumérations. Il permet d’aller vers le plus singulier en dépassant les stéréotypes. Par exemple, en proposant de décrire un lieu, une situation, un état mental en douze points différents, on se donne la possibilité de sortir des sentiers battus. Les premières vignettes sont souvent communes à l’ensemble du groupe mais, plus on creuse, plus on doit aller chercher loin. Cela crée une profondeur de champ, de la durée (on s’attarde donc on prend le temps d’éprouver).
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Je me suis rappelé qu’écrire, c’était un mot après l’autre, puis un paragraphe après l’autre. Comme dans un mouvement de brasse coulée, on prend l’air et on plonge. Au bout de la longueur, on se retourne et on recommence. On n’a pas une vision claire de la distance parcourue, encore moins de ce qui nous attend, chaque séquence étant un monde en soi. Qui mobilise nos forces, prolonge nos efforts, nous emmène plus loin.
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T’as vu qu’il pleut ? Je ne sais pas, j’ai pas mon téléphone. 
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Se tourner vers les animaux peut-être utile. Ils sont deux chiens à se battre pour un même bout d'os. L'un grogne, l'autre montre les crocs puis part en courant avec son butin. Il se planque, est rattrapé par le premier, qui le renverse et le plaque au sol. Aucun n'abandonne. A leurs yeux, l'os vaut bien toutes les souffrances, les chiens s'affrontent au corps à corps. Soudain passe un chat. Un maigrelet, un sans-race à l'oreille arrachée, piégé par la mauvaise idée de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Les chiens oublient aussitôt ce qui les occupe-et les oppose-et se mettent à cavaler comme un seul homme derrière le pauvre matou. Le conflit initial n'existe plus.
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La question de la réception n’est jamais simple. Il y a l’accueil du « milieu littéraire », celui des lecteurs anonymes et, plus sensible, celui des proches. J’avais peur de ce qu’ils liraient entre les lignes, interpréteraient, extrapoleraient. Chaque publication est pour moi l’heure des rapprochements et des malentendus. Seront-ils d’accord avec ma version de l’histoire ? Froissés ? Faudra-t-il que je me justifie, argumente, serre les poings ? Je suis à la fois l’écrivain de la famille et celle qui en livre une vision trop personnelle, la tension entre les deux m’entraîne vers des montagnes russes émotionnelles qui m’épuisent sans qu’il soit question d’y renoncer.
Je connais aussi le sentiment de désœuvrement dans lequel nous plonge la fin d’un manuscrit. On se sent vidé, on tourne en rond, on se demande si la grâce de l’écriture reviendra, si l’on n’est pas arrivé au bout de ce qu’on peut faire, dire, porter (reste-t-il encore suffisamment de tissu ? se demande Ossip Mandelstam, le poète russe). De sorte qu’au moment de recevoir le message dans ma boîte mail, j’étais fébrile, inquiète, je ne me croyais disponible pour rien ni personne.
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On le sait : il y a une responsabilité à dire, comme il y a une responsabilité à ne pas dire. Sur cette question, ne pas trembler, se fier à la ligne de George Orwell, établie dès son Hommage à la Catalogne en 1938 et ses premières prises de distance avec le communisme stalinien. Qu'importe si cela fait peser sur lui un soupçon délirant d'être un agent au service de la CIA, son credo sera celui-là : ne pas s'empêcher de dire ce qui est, sous prétexte que cela risquerait de servir ses ennemis.

P. 46-47
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Je le porte en moi, ce livre que je voudrais écrire. Je voudrais raconter la vie de Karen Blixen. Cette femme me parle. Karen est ma sœur, son chemin est le mien. Je voudrais dire ses désirs, ses épreuves, son besoin d'exister. Tracer les contours de ce qui l'amène à créer. J'ai l'impression qu'en parlant d'elle j'arriverai à parler de moi. Je suis lasse, lasse de mentir. Et, comme Karen, j'ai l'espoir que l'écriture pourra me sauver.
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Je m'enfermais beaucoup dans ma chambre quand je n'étais pas au fond du jardin, dans la petite serre que j'entretenais, en train de lire. J'ai passé mon enfance et mon adolescence plongée dans un livre. J'en avais toujours un sous la main: dans mon cartable, sur ma table de chevet, dans la poche arrière de mon jean. A l'école j'étais celle qui passait son temps à lire. Cela sonnait un peu bizarre, mais je ne me sentais pas capable d'autre chose. Je n'arrivais pas à comprendre le monde autrement. D'une certaine manière, les livres faisaient écran entre les autres et moi. Je me cachais en même temps que je m'évadais.
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