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Au programme de C à vous la suite :
Invitées : Karin Viard et Ana Girardot
Madame de Sévigné, de la littérature au cinéma
Madame de Sévigné, la relation épistolaire d'une mère et sa fille
Relation mère-fille, sujet intemporel
Madame de Sévigné, féministe avant l'heure
Famille Girardot : Acteur de père en fille
Invités : Renaud Rahard - Directeur des programmes Warner Bros. Production Tv France et Léna - Participante de L'école à remonter le temps
L'école à remonter le temps, retour vers le passé
Un siècle d'éducation dans l'école à remonter le temps
Voyage à travers 100 ans d'éducation
Uniforme à l'école, retour vers le futur !
Invité : Didier Bénureau - Acteur & humoriste
Didier Bénureau, comédien entier
Didier Bénureau, galerie de personnages
Les mille visages de Didier Bénureau
Didier Bénureau & Muriel Robin, duo comique
Didier Bénureau et les visiteurs
Plateau César :
Retour sur la 49ème Cérémonie des César
Édition 2024 : César des meilleurs
discours ?
César 2024 : Festival de la punchline
César 2024 : Anatomie d'une cérémonie
L'ABC - Les actualités de Bertrand Chameroy
le micro repose tête : l'innovation technique dont on aurait tous besoin
le naturel de Jordan Bardella
Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour attirer de nouveaux électeurs
le costume préféré d'Emmanuel Macron
OSS 2024 à la rencontre des agriculteurs
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Je vous cherche toujours, et je trouve que tout me manque, parce que vous me manquez.
Que cette nouvelle année vous soit heureuse, que vos jours soient filés de soie.
Le ton d'aujourd'hui, c'est l'innocence des accusés et l'horreur du scandale. On ne parle pas d'autre chose dans toutes les compagnies. Il n'y a guère d'exemple d'un pareil scandale dans une cour chrétienne. C'est une pure indignité que de citer des personnes de notre condition pour de semblables calembredaines !
Extrait d'une lettre que Mme de Sévigné écrivit en 1680, à Mme de Grignan, sa fille.
Précieuse est la santé dont on ne connait le bonheur qu’après l’avoir perdue.
(...) Je me suis mise à vous écrire au bout de cette petite allée sombre que vous aimez, assise sur ce siège de mousse où je vous ai vue quelquefois couchée. Mais, mon Dieu, où ne vous ai-je point vue ici ? et de quelle façon toutes ces pensées me traversent-elles le cœur ? Il n'y a point d'endroit, point de lieu, ni dans la maison, ni dans l'église, ni dans le pays, ni dans le jardin, où je ne vous aie vue. Il n'y en a point qui ne me fasse souvenir de quelque chose de quelque manière que ce soit. Et de quelque façon que ce soit aussi, cela me perce le cœur. Je vous vois ; vous m'êtes présente. Je pense et repense à tout. Ma tête et mon esprit se creusent, mais j'ai beau tourner, j'ai beau chercher, cette chère enfant que j'aime avec tant de passion est à deux cents lieues de moi ; je ne l'ai plus. Sur cela, je pleure sans pouvoir m'en empêcher ; je n'en puis plus, ma chère bonne. Voilà qui est bien faible, mais pour moi, je ne sais point être forte contre une tendresse si juste et si naturelle. Je ne sais en quelle disposition vous serez en lisant cette lettre. (...)
Lettre de Madame de Sévigné à Madame de Grignan.
24 mars 1671
A sa fille, le jeudi 30 Avril 1687 :
"Surtout, ma chère enfant, ne venez point à Paris ! Plus personne ne sort de peur de voir ce fléau s’abattre sur nous, il se propage comme un feu de bois sec. Le roi et Mazarin nous confinent tous dans nos appartements. Monsieur Vatel, qui reçoit ses charges de marée, pourvoit à nos repas qu'il nous fait livrer.
Cela m'attriste, je me réjouissais d'aller assister aux prochaines représentations d'une comédie de Monsieur Corneille "Le Menteur", dont on dit le plus grand bien. Nous nous ennuyons un peu et je ne peux plus
vous narrer les dernières intrigues à la Cour, ni les dernières tenues à la mode. Heureusement, je vois discrètement ma chère amie, Marie-Madeleine de Lafayette, nous nous régalons avec les Fables de Monsieur de La Fontaine, dont celle, très à propos, « Les animaux malades de la peste » ! « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »".
Je vous envoie deux drôles de masques ; c'est la grande mode. Tout le monde en porte à Versailles. C'est un joli air de propreté, qui empêche de se contaminer, Je vous embrasse, ma bonne, ainsi que Pauline. »
Ne lui demandez pas de se connaître, vous savez bien qu'une femme ne voit jamais les défauts de ceux qu'elle aime.
Le temps vole et m'emporte malgré moi ; j'ai beau vouloir le retenir, c'est lui qui m'entraîne.
Que cette année vous soit heureuse ; que la paix, le repos et la santé vous tiennent lieu de fortune
La mémoire est dans le coeur.