Lyliane Nemet-Pier est psychologue clinicienne et psychanalyste à Paris.
Depuis 30 ans, elle a progressivement axé son travail sur les troubles du sommeil, cause de beaucoup de tensions et de troubles dans la vie… le jour.
Elle est une des premières psychologues à s'être penchée sur le cas des enfants. Un petit qui dort mal, c'est toute la famille qui en pâtit, et notamment les parents qui n'ont plus l'intimité de leurs nuits.
Lyliane Nemet-Pier est l'auteur de "Moi, la nuit, je fais jamais dodo" aux Editions Fleurus.
On résout les problèmes de sommeil en se préoccupant de ce qui se passe le jour. Si vous ne parlez pas à votre enfant ou ne lui accordez pas un peu de temps pour qu'il puisse dire, il cherchera à vous parler la nuit par tous les moyens, et à ménager une rencontre avec vous au moment où toute la maisonnée dormira.
Les psychanalystes et spécialistes du petit enfant s'accordent sur le fait qu'un bébé ou un enfant ne peut partager régulièrement et sur une longue période la couche de ses parents, ou d'un parent seul, sans entraver gravement son développement psychique (repli sur soi, inhibition, cauchemars, culpabilisation).
Comme ce sont la plupart du temps les pères qui n'entendent pas, je m'interroge sur l'acuité auditive de ces derniers : les hommes auraient-ils une acuité auditive moindre ou un sommeil plus profond ? Les biologistes nous éclaireront peut-être bientôt sur cette différence, si elle existe ! Il est vrai cependant que certains pères recouvrent leur acuité auditive si leur femme s'absente.