L’imagination populaire actuelle réduit souvent, en Occident chrétien, le concept de la sorcellerie aux sabbats sanglants et obscènes et aux bûchers de sorcières du Moyen-Age. Il faut tordre le cou à cette idée reçue. Paradoxalement, la Renaissance fut par excellence le temps de l’éradication des sorciers, qu’ils soient de vrais assassins ou, bien plus souvent, des marginaux accusés à tort et devenus boucs émissaires.
Le bas Moyen-Age voit se développer, surtout dans le milieu des clercs, une misogynie délirante, et pour beaucoup il est impossible qu'une femme soit capable de faire œuvre de scientifique de haut niveau. En outre, proposer des thérapies et des moyens de rendre les grossesses et les accouchements moins pénibles relevait d'un non-sens, voire d'un péché, puisque la Genèse affirmait qu'il fallait accoucher dans la douleur, faisant de l'enfantement et de la maternité plus une pénitence qu'une joie.
Une trentaine de zélés se sacrifient sans pour autant obtenir le moindre résultat si ce n'est qu'exsangues, ils perdirent la vie. C'est alors qu'un acolyte de ce roi dont le pouvoir rappelle la furieuse royauté de Münster, des anabaptistes au XVs déclara que seul le sacrifice suprême à savoir du "roi" lui-même, serait efficace. Ferreira fut assassiné sans que rien ne se produise, bien entendu.
Les mystiques ne sont pas les seules à avoir publié leurs pensées. Poèmes amoureux, textes philosophiques ou historiques sont l'apanage de femmes qui mériteraient de figurer autant que les auteurs masculins dans les anthologies.
Jusqu'au XIIIeme, les archives révèlent des femmes médecins et chirurgiens en France et en Angleterre. A Naples, on relève 24 femmes chirurgiennes (entre 1273et 1410)