Elle venait de découvrir qu’il existait deux sortes d’amour : celui qu’elle avait développé pour son mari tout au cours des années, un amour construit autour de la vie quotidienne, de la sécurité qu’il lui apportait et de la famille qu’ils avaient fondée ensemble; et il y avait l’autre, l’amour défendu qui torture la chair et l’âme, qui transforme un simple baiser en ouragan de plaisir. Chaque jour de sa vie, lorsqu’elle penserait à cet instant magique, elle revivrait dans son corps la même sensation de pur bonheur.
Je ne crois pas que le suicide soit un acte lié à l’hérédité, si c’est ce que tu veux dire. Je pense que c’est plutôt la manière de réagir aux drames auxquels la vie les confronte qui conduit certaines gens à accomplir un geste aussi extrême. Chez certains, la souffrance est tellement grande qu’ils sont incapables d’envisager une autre solution, surtout s’ils sont seuls au monde.
Un accouchement normal était pour lui une simple question de routine, mais, dès que se présentaient des complications graves, pour sauver la mère, on devait la plupart du temps sacrifier l’enfant.
Le bonheur, ma chérie, c’est comme une belle grosse miche de pain toute chaude qui sort du fourneau. Tu peux la savourer à petites bouchées ou t’empiffrer comme un goinfre. Tu finiras toujours par arriver au bout. Peu importe la façon dont tu mangeras ton pain, si tu n’en mets pas un autre à cuire, tu vas te retrouver l’estomac vide.
Jamais elle n’aurait imaginé qu’on puisse aimer avec autant d’intensité. S’ils pleuraient, elle pleurait avec eux, s’ils riaient, elle riait avec eux. Elle était heureuse. Elle se souvenait d’un jour où sa mère lui avait parlé du bonheur. Elle n’avait pas très bien compris, à ce moment-là, mais, entourée de ses enfants et de Juliette, elle réalisait que le bonheur avait quelque chose à voir avec l’amour.
Elle avait épousé un vieil ivrogne de vingt ans son aîné qui lui donnait beaucoup plus de coups que de plaisir au lit.
La musique est un baume pour les plaies du cœur, une véritable panacée pour toutes les blessures de l’âme.
Louis était jeune et beau, alors que lui venait de franchir le cap de la trentaine, ce qui le plaçait maintenant aux yeux des gens dans la catégorie des vieux garçons. La gent féminine semblait pourtant apprécier sa compagnie. À quelques reprises, de très jolies femmes lui avaient fait les yeux doux, mais il ne s’était jamais montré intéressé. Il préférait passer ses soirées à lire ou à écouter d’envoûtantes symphonies au lieu de perdre son temps à bavarder. Pourtant, en entendant la voix débordante de gaieté de la jolie Florence, il s’était senti prêt à abandonner son égoïste quiétude pour se laisser bercer pendant des heures par cette merveilleuse musique.
Ne pleure pas... il est sûrement parti à la recherche de son maître. Un chien, c’estccomme ça. Il paraît qu’il y en a qui ont marché pendant des mois et même des années pour le retrouver.
L’enfer de l’alcool venait de refermer ses portes sur lui. Il ne lui laisserait aucune trêve, aucun répit jusqu’à la complète déchéance. Seule la mort viendrait le libérer de ses chaînes.