« Peut-être qu’on devrait échanger nos vacances, lance Alice en riant » (Mila)
" J'ai grandi dans des studios de télévision, sur des plateaux de cinéma et dans les coulisses de théâtres. J'ai regardé mes parents et leurs collégues interprêter des centaines et des centaines de personnages différents, qui faisaient des métiers différents, aimaient des personnes différents et menaient des existances différentes. Avoir un emploi de bureau ordinaire me paraît donc... chiant. Quel autre métier au monde vous permet d'endosser une nouvelle vie à chaque changement de poste ?
Sommaire
Ce qu'il vous faut 11
Croquants au gingembre 14
Cookies au chocolats 25
Gâteau Victoria 40
Muffins aux myrtilles 58
Tarte au potiron 72
[ etc...]
Mais rentrer dans ta coquille n'est pas une solution . Quand les temps sont durs , on a besoin d'être entouré , soutenu, d'avoir des amis .
Nous étions trop nombreux pour se connaître tous, et chacun était trop concentré sur ses propres problèmes pour se soucier de ceux des autres.
«Chez soi» est une étrange expression.
Elle n'a pas le même sens pour tout le monde. Chacun est persuadé que son mode de vie et les habitudes de sa famille sont la norme. Quant aux autres, ils sont forcément bizarres.
Ça veut peut-être dire que nous sommes tous normaux, chacun à sa façon. et que nous sommes tous un peu bizarres aussi.
"C'est bien. Les amitiés entre filles, c'est crucial à ton âge."
Comment cette vieille pie avait-elle pu devenir conseillère pédagogique ? Elle menaçait, à elle seule, la réputation de son métier. J'avais envie de lui signaler que, dans une relation amicale, il y a plus important que le sexe de l'autre, son goût pour l'eye-liner ou sa tendance pyromane. D'accord, oublions ce dernier argument. N'empêche...
– J’ai parlé à ta professeur principale, et elle confirme que tu es renfermée depuis des mois. Peut-être même dépressive. Elle dit que tu as maigri…
– Pas du tout !
Je croquai mon biscuit à pleines dents.
– Quoi qu’il en soit, j’ai discuté avec Mme Bernard, la conseillère pédagogique, et, d’après elle, quelques séances en tête à tête pourraient t’aider.
Je sentis la panique monter en moi mais, quand je me mis à protester, M. Rougier leva simplement la main et parla d’un ton plus fort.
– Je sais, tu as vu une conseillère l’année dernière, mais il serait bon que tu parles à quelqu’un encore une fois, puisqu’un peu de temps s’est écoulé.
– Je n’ai pas besoin de conseils, affirmai-je. Tout va bien.
M. Rougier soupira.
– Non, Laurie, tout ne va pas bien.
– Alors, c’est obligatoire ?
– Tant qu’on n’aura pas constaté que tu t’impliques davantage, que tu te consacres à la vie de l’école, que tu participes aux cours… eh bien oui, je le crains.
Je cherchai un argument, un mot à dire pour tout arrêter, sans succès. Apparemment, il ne suffisait plus de répéter « tout va bien ».
– Mme Bernard m’a aussi confié qu’elle aimerait rencontrer ta mère. Ici, à l’école, ou chez vous, si c’est plus facile.
– Non !
C’était hors de question. Jamais.
Je ne serais pas plus comme Willa en ne prenant aucun risque sur mes tenues vestimentaires, je dois faire comme si je l'ai possédais déjà si je veux connaître son assurance.
L'uchroniste
Les garçons comme Mac ne parlaient pas avec des filles comme moi .