Le violoniste joue, les yeux mi-clos, bougeant la tête par saccades. Sa mélodie semble s'envole, égratignant au passage les murs de la préfecture, puis rejoignant I'azur du ciel. C'est solennel. C'est gai. Je sens monter dans ma gorge un rouleau de larmes. Non, pas possible. Le 14 juillet et tout le tsoin-tsoin, rien à fiche, ça me passe au-dessus. Je me mords les joues. Et je reste, les yeux agrippés au petit bonhomme qui me file les poils.