Ces objets, ils les ont peut-être mérités, mais ma mère pourrait travailler une vie entière sans jamais avoir le privilège de se les offrir. Elle s'est saignée pour me donner une éducation exemplaire, faire en sorte que je sois première de ma classe dans un lycée correct et non celui de la ZEP du coin. Elle m'a aidée à faire mes devoirs chaque soir même si elle était épuisée et parfois dépassée par le programme de français. Et pas seulement ! Elle m'a aussi inscrite au club de lecture de la bibliothèque communale pour que je ne prenne pas les mauvaises habitudes de langage qu'elle a... Tout ça pour une chance de vivre une vie meilleure, une vie qui ne pourra jamais être le dixième de celle de ces gens. Et ce n'est pas normal. Non, un tel écart ne peut pas être juste.
Ses lèvres s'étirent, mais elle ne sourit pas vraiment. Ses yeux pétillent toujours, pourtant il y a dans ce rictus quelque chose de figé, de circonstance, une malice masquée. Il y manque une certaine humanité. Ou plus exactement, c'est une humanité essorée, délavée, délayée à travers les âges. C'est un sourire qui a été usé, partagé, limé, dont il ne reste plus aucune matière. C'est un geste, une mécanique qui tend les muscles, mais qui ne dit rien, ne transmet rien, ne dégage rien.
Je tombe amoureuse, je tombe sur un con, je tombe de haut.
Que je sorte avec un blanc, même si elle ne l'avouera jamais, ça l'arrange. Elle les pense - complètement à tort- plus fiables, plus sécurisants. C'est sûr qu'être avec un homme blanc, ça apporte un avantage indéniable sur bien des sujets. Savoir qu'on aura des enfants plutôt blancs, avec un nom de famille de blancs, quitte à éroder notre patrimoine culturel, c'est juste plus facile en France.
En vérité, ils se moquent certainement que je sois algérienne, Marocaine, Tunisienne ou que sais-je encore. Ce n'est pas mon origine qui est le problème. Ils seraient les premiers à dire qu'ils ont un bon ami maghrébin. Ce qui les dérange, c'est que je sois une prolo. Je serais une racaille bien blanche, une p'tite cassos appelée Amandine, ça serait pareil. Ce n'est pas tant du racisme qu'une violence de classe.
Ça m'achève. Pas le sac, non. La peau de banane. Le sachet de thé. Qu'au moment de partir il ait changé un microdétail dans le quotidien, celui qui signe une époque révolue, qui appuie qu'il jette les choses à la poubelle, ça, ça m'achève. Que d'habitude il laisse sa crasse derrière lui, offrande généreuse pour sa pauvre fille, mais que là il tâche de faire disparaître sa trace, ça m'anéantit.
Coucou tout le monde, j’espère que vous allez bien, moi en tout cas je vais super bien et je suis ravi de vous retrouver aujourd’hui pour une vidéo un peu spéciale de dégustation. Alors tout d’abord, merci à tous ceux qui me suivent sur ma chaîne, ça me fait très très très plaisir. Bienvenus aux nouveaux, et comme toujours, n’hésitez pas à liker, partager, et vous abonner… Donc ! Aujourd’hui je nous ai prévu une petite dégustation, parce que beaucoup me demandent dans les commentaires si un Arabe, un Noir ou un Asiatique a le même goût qu’un Caucasien. Au risque de vous décevoir, oui, oui, ils ont tous le même goût. Et il n’y a pas non plus de différence entre les hommes et les femmes. En revanche, en fonction de la jeunesse de la viande, et de son régime alimentaire, là, on peut trouver de très chouettes différences.
Oui, tout va bien. Tout va bien. Tout va bien. Tout va biiiiiiiien. Je vais bien. Je vais TRÈS bien. Je ne suis pas du tout en train de penser que le pénis du copain de ma fille ferait une excellente chipolata. Naaaan. Du tout, du tout, du tout. Parce que si c’était le cas, qu’est-ce que ça ferait de moi ? Un taré ? Un cannibale ? Un pédophile ? Un taré-pédophile-cannibale ?
Le pote est quelqu’un qui pourrait éventuellement, mais pas nécessairement, devenir un ami. Quelqu’un que l’on est plus ou moins content de croiser en sortant de la pharmacie pour se rappeler qu’on est un adulte qui connaît des gens, qui est reconnu, mais à qui on n’a clairement pas envie d’avouer qu’on a dû acheter une crème contre les hémorroïdes.
Si toi aussi tu veux savoir si tu es sain ou malade, envoie CANNIBALE au 6 15 15. CANNIBALE au 6 15 15…