Spécial Eté ! Avant une petite trêve estivale !1,2,3 BD ! Chez les libraires ! présente les BD coups de coeurs de Jérôme et la librairie La planète Dessin à Paris !!! Et ce soir, ce n'est pas trois conseils de lecture mais plutôt la découverte des collections été des éditeurs à glisser dans les valises ! Lisez des BD et bonnes vacances.
-Les incontournables du roman graphique(ALICE GUY Catel & Bocquet, LE CRÉPUSCULE DES IDIOTS Jean-Paul Krassinsky, GUIRLANDALorenzo Mattotti & Jerry Kramsky, MAGIC PEN Dylan Horrocks, QUATORZE JUILLET Bastien Vivès & Martin Quenehen, JOHNNY CASH - I SEE A DARKNESS Reinhard Kleist) chez Cas-terman
-Version poche (La mémoire dans les poches Récit de Luc Brunschwig. Dessin d'Étienne le Roux, Mauvais garçons Récit de Christophe Dabitch. Dessin de Benjamin Flao, La position du tireur couché D'après le roman de Jean-Patrick Manchette. Adaptation et dessin de Tardi,
)
-La sélection BD poche (Seconds de Bryan Lee O'Malley, Glenn Gould de Sandrine Revel, Riche, pourquoi pas toi ? de Marion Montaigne, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, Opération Copperhead de Jean Harambat, Noire d'Émilie Plateau, d'après Tania de Montaigne, Lip, des héros ordinaires de Laurent Galandon et Damien Vidal, le Retour de la bondrée d'Aimée de Jongh, le Mystère du Monde Quantique de Thibault Damour et Mathieu Burniat, Guantanamo Kid de Jérôme Tubiana et Alexandre Franc) chez Dargaud
-Sarbacane 20 ans (L'Aimant Édition poche Lucas Harari, le dieu vagabond Édition poche Fabrizio Dori, Dans la forêt Édition poche Lomig, Un travail comme un autre Édition poche Alex W. Inker)
-La Boîte à bulles 20 ans (La plus belle femme du monde Dorange et Roy, Dans les vestiaires le Boucher, L'immeuble d'en face Vanyda, Kaboul Disco Wild)
-Collection Nomad Urban Comics
1,2,3 BD c'est le jeudi à 18h30 sur la chaine Youtube et les RS. Trait pour Trait parcourt toujours les librairies de France pour des conseils de lecture.
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Si je m'habille en noir, c'est pour les pauvres et les laissés-pour-compte.
Unchained
I have been ungrateful,
I've been unwise.
Restless from the craddle,
Now I realize.
It's so hard to see the rainbow,
Through glasses dark as these.
Maybe I'll be able,
From now on, on my knees.
Oh, I'am weak,
Oh, I know I'm vain.
Take this weight from me,
Let my spirit be,
Unchained.
Old man swearin' at the sidewalk,
I'm overcome.
Seems that we've both forgotten,
Forgotten to go home.
Oh, have I seen an angel ?
Oh, have I see a ghost ?
Where's that rock of ages,
When I need it Most ?
(Jude Johnstone)
I love songs about horses, railroads, land, judgement day, family, hard times, whiskey, courtship, marriage, adultery, separation, murder,war, prison, rambling, damnation, home, salvation, death, pride, humor, piety, rebellion, patriotism, larceny, determination, tragedy, rowdiness, heartbreak and love, And Mother. And God. "Rusty cage" must fit in some of these categories.
Extrait du livret de l'album "Unchained" (1996)
... j'ai parlé à Carl (Perkins) de C.V. White et de ses blue suede shoes. C.V. White était un soldat de l'armée de l'air, un Noir originaire de Virginie, que j'avais connu à Landsberg (il nous avait raconté que ses initiales signifiaient "Champagne Velvet", mais nous n'avions jamais su la vérité). Une fois, il avait dit une phrase qui m'avait beaucoup frappé. Quand on partait trois jours en permission, on sortait nos plus beaux uniformes, avec les boutons bien astiqués, et les chaussures que l'on avait briquées en crachant dessus.
Généralement, C.V. s'amenait et il me faisait :
- Alors, mon vieux, je ressemble à quoi ?
- A 1 million de dollars, lui disais-je - ce qui était vrai. T'as fière allure, C.V. T'est vraiment superbe.
Un soir, il m'a carrément dit de faire attention :
- Hé, marche pas sur mes pompes de daim bleu !
- C'est pas du daim bleu, C.V. Elles sont noires, comme celle de tout le monde dans l'armée de l'air;
- Nan, mec. Ce soir elles sont en daim bleu. Marche pas dessus !
J'ai raconté cette histoire à Carl, lui disant qu'à mon avis, il y avait de quoi faire une chanson. Il s'en est emparé, et il a foncé. Il ne l'a pas enregistré comme je l'avais imaginé. Mon idée était d'adapter la mélodie d'une berceuse... Mais je dois dire que la version de Carl a joliment bien fonctionné. (Page 107-108)
.. Je suis à table avec toi et tous mes ennemis
Je suis affamé et je suis seul comme un vieux corbeau en lambeaux
Ils pointent du doigt et ils regardent comme un spectable parallèle itinérant
Je porte ce sourire comme un masque d'imbéciles d' or
Bien que je marche seul à travers la vallée du fusil
Je ne crains aucun mal, je ne crains personne
Je veux laisser mon ancien moi derrière moi
Réchauffe-toi du feu qui brûle dans notre ciel
Le froid me couvre comme une couverture de neige
Seigneur aie pitié, montre-moi où aller ..
I am sitting at the table with you and all may foes
I am hungry and I'm lonely as a ragged and scare crow
They point and they stare like a travelling side show
I am wearing this smile like a mask of fools gold
Though I walk alone through the valley of the gun ..
Valley of the gun (Johnny Cash)
Il faut écouter cette voix + guitare sur youtube, c'est une merveille !..
Hear the trumpets, hear the pipers.
One hundred million angels singin'
Multitude are marching
To the big kettle drum
Voices callin'
Voices cryin'
Some are born an'
some are dyin'
It's Alpha's and Omega's
Kingdom come
Agricultural societies they say, tend to be more religious than most, and it's probably true. We attribute to the hand of the divine the otherwise inexplicable occurrences of the natural world that our substance and survival depended on. My religion has always been expressed in music.
Johnny Cash un mélange de croyance en Dieu et aux hommes, et d'une tristesse fatale sur la limite des hommes et le sort des pauvres gens et des malchanceux sur terre qui revient souvent dans ses chansons et qui le fait se parer de noir. Si on ne veut pas trop se casser la tête, on va dire des contradictions de l'artiste, une sorte d'inclassable dès lors que cette grâce qui l'habite a des accents de génie. A qui croit-on que l'artiste s'adresse quand il double l'entame de ses chansons de complainte parlée, de sa sublime voix grave, qui le rend si sincère ; certains y verront qu'il puise dans un registre scénique pour lancer habilement ses chansons, moi j'y vois à ne pas douter un trop lourd à porter de ce monde qui ne fait pas que des cadeaux, il est bien placé pour le savoir, non pas qu'il ait envie de s'en délester mais pour bien qu'on le comprenne ; quand il fixe sa voix ainsi, il est clair qu'il craint ne pas tout dire dans ses chansons, il a toutes les raisons de se méfier de passer pour un incompris ou de ne point assez en dire, car il ne semble pas qu' ici-bas on s'inspire beaucoup des messages d'humanité qui sont plutôt teintés d'espoirs déçus, car l'artiste est tout simplement d'inspiration divine.
Sunday morning coming down
Well, I woke up Sunday morning
With no way to hold my head that didn't hurt
And the beer il had for breakfast wasn't bad
So I had one more for dessert
Then I fumbled in my closet through my clothes
And found my cleanest dirty shirt
Then I washed my face and combed my hair
And stumbled down the stairs to meet the day
I'd smoked my mind the nignt before
With cigarettes and songs I'd been picking
....................
Unforgetable !
Johnny Cash Live at beat club 1972
J'ai entendu dire qu'en fin de siècle nous avons chacun notre Elvis, et c'est une idée dont je peux apprécier la pertinence, même si mon Elvis à moi était un ami, un être de chair et de sang. Quoi qu'il en soit, cependant, mon Elvis, est celui des années 1950. A l'époque où l'on se côtoyait Chez Sun, il n'était encore qu'un gosse. Il avait 19 ans, et il aimait les cheeseburgers, les filles et sa mère, pas nécessairement dans cet ordre, d'ailleurs (c'était plutôt d'abord sa mère, ensuite les filles et, enfin, les cheeseburgers). Personnellement, j'aime les cheeseburgers, et je n'avais rien contre sa mère, mais le truc, pour moi, c'était les filles. Elles étaient si nombreuses à courir après Elvis, qu'il en restait toujours plein. On s'amusait énormément. On s'amusait énormément en général, pas seulement avec les filles. C'était vraiment agréable de pouvoir vivre de ça, mais on l'aurait tous fait pour rien. Et, vous savez, Elvis était tellement bon. Chaque fois qu'on avait l'occasion de partager l'affiche avec lui, on ne manquait pas de se tenir en coulisses, sur les côtés de la scène, pour le regarder. On le faisait tous, sans exception. Son charisme était à ce point.
(Page 106)
Le son Johnny Cash, Big River 1958 : impérissable. Il y a tout là-dedans !
L'Homme en noir est connu aux States comme le loup blanc (toujours vêtu de noir, il faut remonter dans les années 50-60 pour le voir dépareillé avec veste claire), est né en 1932 dans l'Arkansas, en pleine Grande Dépression, les années Filzgerald, Steinbeck, génération perdue. Sa vie d'enfant pauvre, pauvre comme la Grande Dépression s'entend, travaillant dans les champs de coton, obligé par ses parents ..Les chants religieux, country lui donnent une oreille musicale..
Bon je vais me mettre en mode lyrique à la Henri Miller et obliquer avec le conformisme des bios.. le temps de changer de disque .. Déjà que ma première tentative avait échoué !
Ce christique de l'Ouest qui est allé vers les indiens, les prisonniers pour qui la vie s'est arrêtée un jour sur la connerie de leur vie qu'il ne fallait pas faire : sa vie évoque pour moi drames et souffrances, un père dur, voire maltraitant, la perte atroce de son frère aîné de deux ans dans des circonstances on ne peut plus tragiques à vous broyer le coeur pour l'éternité dans une colère sourde et qu'on aurait peine à décrire, d'une tristesse à faire verser de grosses larmes sans retenue- "je vois parfois mon frère en rêve" dira-t-il durant sa vie ; les tournées galère qui deviennent vite insupportables, qui vous éloignent chaque jour de votre bonheur auquel vous avez droit comme tout homme : le revers de la médaille ; avec ce cynisme quand on pense de vous que vous êtes adulé par la terre entière et donc que vous n'ayez aucune raison de vous plaindre. Oh d'ailleurs, il ne s'en plaindra pas, car c'était quelqu'un de bien notre ami "l'Homme en noir", un grand américain, fier et vivant son époque à pleines dents, d'une lignée d'écossais royaux, salué par les nombreux Présidents US qui se sont succédés ! Sa vie évoque pour moi aussi la perte de son guitariste incomparable Luther Perkins, créateur du style "boom-chicka-boom", qui a péri dans l'incendie de sa maison causé par sa propre cigarette sur laquelle il s'est endormi, alors qu'ils étaient au faîte de leur gloire, oui fauché en pleine gloire .. Je ne saurais ne pas faire faire mention de sa femme June Carter, grande spécialiste musique country, qui arriva dans sa vie alors qu'il était dans un drôle d'état, elle va le sauver, il vivront ensemble pendant plus de trente ans, auront un fils. Johnny verra partir son heureuse élue, il ne lui survivra que quatre mois ..
Oui il a tout pris sur lui et qui d'autre a mieux exprimé sa souffrance de vivre que lui par la chanson, sa guitare, tourné vers les autres . Quand on sait que l'artiste vous livre la meilleure part de soi, mais aussi celle non dite qu'on n'arrive pas à exprimer qui est peut-être plus importante encore ..
Le ton grave et mélodieux de sa voix vous prend aux tripes, ce son rock, introuvable, "douce violence", rebelle, qu'il aimait tant !..